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Test : ICO et Shadow of the Colossus HD (PS3)

Réunir deux jeux mythiques signés Fumito Ueda reste sûrement LA bonne idée de l’année. Lorsqu’en plus ils reviennent remasterisés en HD sur PS3 (également compatible 3D si votre télé le permet), que demander de plus ? Alors, est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Les jeux ont-ils su garder leur fraicheur et la magie qui les caractérisaient à l’époque de leur sortie sur PS2? Est-ce vraiment plus joli ? Réponse tout de suite.

Haute Définition

Tous les joueurs qui recherchent des jeux au concept original, à l’univers unique et dotés d’une aventure vraiment à part, vous vanteront, à raison, les mérites d’ICO et de Shadow of the Colossus. Pour les autres, c’est enfin l’occasion de découvrir deux titres qui sortent des sentiers battus et qui offrent un gameplay et une approche atypique. Grace à ce pack HD, les anciens comme les nouveaux joueurs seront comblés et pourront se plonger, ou se replonger avec délice dans l’immense forteresse d’ICO ou dans les plaines géantes et désertiques de Shadow of the Colossus.
Certains diront que ce genre de remise au goût du jour avec de simples améliorations visuelles est inutile et que les jeux d’origine se suffisaient à eux même, mais, malheureusement, je ne sais pas si vous avez déjà essayé de brancher votre vaillante petite PS2 sur une de nos nouvelles télés plates HD de maintenant, mais le résultat est horrible et l’aliasing ainsi que les flous omniprésents rendent les jeux injouables.
En passant sur PS3, on a droit à un jeu plus net et plus fluide. Certes certaines textures et quelques éléments graphiques inchangés ont pris un petit coup de vieux mais rien qu’au niveau des personnages, ils sont plus détaillés et plus beaux. Il ne faut donc pas s’attendre à des améliorations fantastiques, le but étant surtout de ressortir un classique du jeu vidéo, visuellement revu à la hausse et jouable avec les technologies actuelles.

Ico…noclaste ?

Dès le lancement, on a le choix du jeu : une image pour ICO à gauche et, après une traversée suggérée de la mer en quelques images très rapides,  le monde de Shadow of the Colossus en face à droite.
Avec ICO, on retrouve ce petit garçon avec des cornes fait prisonnier au fin fond d’une immense forteresse. Il rencontrera Yorda, envoûtante, pâle et fragile qui parle une langue incompréhensible. C’est tous les deux, main dans la main, qu’ils devront essayer de sortir de cette prison austère et de résoudre les énigmes de chaque salle du palais. Minimaliste, intuitif, et surtout très mystérieux, le titre n’a rien perdu de son charme. Aucune véritable explication ne vous sera donnée, pas de tutorial, pas de but spécifique, tout se joue au feeling et laisse au joueur la découverte de l’environnement et des personnages. La musique crée à elle seule une atmosphère à la fois envoûtante et inquiétante et les adversaires, ombres noires menaçantes qui veulent sans cesse capturer la frêle Yorda, maintiennent en permanence le joueur en haleine. Le jeu n’a pas perdu une miette de l’intérêt qu’il suscite.

Les 16 Colosses

En ce qui concerne Shadow of the Colossus, la fluidité du jeu se ressent beaucoup. Visuellement plus abouti,  le jeu semble enfin prendre toute son ampleur. Ici le héros sur son cheval devra toujours brandir son épée au soleil pour dénicher la cachette des colosses sur la carte du monde et devra ensuite parcourir de vastes espaces afin de les affronter. Ici non plus, pas vraiment de tutorial, même si les touches à utiliser sont quand même affichées en bas de l’écran au début pour plus de compréhension. Il faudra ensuite trouver soi-même les points faibles des géants et arriver à toujours trouver le moyen de grimper sur leur corps disproportionnés afin de les vaincre. Toute la difficulté du jeu repose sur cet intense challenge digne des plus grands boss, sur le savant dosage entre l’escalade et la patience, et il faudra avant tout garder son sang-froid et doser ses attaques et ses timings pour arriver à en venir à bout. Sinon, pas de changement majeur ici non plus, le jeu reste le même.

Si ICO se finit en 8 heures à peine, l’aventure reste néanmoins intense et il faudra plus de temps pour venir à bout des 16 titans de Shadow of the Collosus. A noter qu’en bonus exclusif dans ce pack on retrouve un bon avec un code pour télécharger une vidéo contenant des interviews exclusives de la team ICO ainsi que deux thèmes dynamiques pour le menu de la PS3. Ajoutons à cela les temps de chargement inexistants à l’époque, qui restent toujours absents dans cette version et l’ajout de trophées pour les collectionneurs, des détails qui, sans révolutionner le jeu, peuvent tout de même avoir leur petite importance.

C’est donc avec une grande joie et plein de nostalgie que l’on retrouve en HD ces deux aventures magiques et envoutantes que sont ICO et Shadow of the Colossus. Si les bonus supplémentaires se comptent sur les doigts de la main et ne viennent pas complétement transfigurer les jeux, les deux titres n’en sont que plus beaux et le plaisir de jouer intact. Pour moins de 40 euros il serait dommage de s’en priver.
De notre côté, on attend avec une vive impatience le prochain projet toujours plus ambitieux de Fumito Ueda qui n’est autre que The Last Gardian.

Sironimo

Points forts :

– L’univers unique de ces deux jeux

– Deux jeux réunis en un seul

– Ico et Shadow of the Colossus plus esthétiques et plus fluides

– L’intégralité des 2 jeux originaux retrouvée

Points faibles :

– Pas de véritable bonus inédits.

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 19/20

Editeur : Sony Computer Entertainment
Genre : Compilation / Action-Aventure
Support : PS3

Date de sortie : 28 septembre 2011

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Sironimo

Sironimo est tombée dedans dès l’age de 5 ans, dans le début des années 80. Elle a fait ses armes sur Amstrad (cpc 6128) et Atari avant d’avoir de quoi se payer sa première console de jeu, qui est arrivée bien tard par rapport à d’autres, la PSOne. Depuis elle n’arrête plus et joue sur toutes les consoles nouvelles générations jusqu’à parler d’une de ses passions ici, avec vous, sur gamingway. https://twitter.com/siro_nimo

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