Test : Hokko Life (PS4)
Un village peuplé d’animaux mignons qu’il faut développer et décorer à sa guise, cela rappelle furieusement un autre jeu très connu, et pourtant Hokko Life apporte de la nouveauté à un style très figé. Par ici pour les détails.
Un village à construire
Hokko Life, c’est l’histoire d’un humain qui quitte tout pour s’installer dans un village isolé, peuplé d’animaux tous aussi mignons les uns que les autres. Avant de se lancer dans l’aventure, il faut créer son avatar. Pour cela, il existe de nombreuses options de personnalisation. Ensuite, on part découvrir le village d’Hokko. Au début, il n’y a pas grand-chose et peu d’habitants. Mais plus on joue et plus on déverrouille de nouvelles zones, fonctionnalités et récompenses.
Il faut bien avouer qu’Hokko Life s’inspire très fortement d’Animal Crossing : du design des personnages à leurs animations en passant par le gameplay, tout fait furieusement penser au hit de Nintendo. En effet, il faut couper du bois, décorer le village et les maisons, se lier d’amitié avec les autres habitants en réussissant leurs quêtes, collectionner des insectes et des poissons, acheter du mobilier et des accessoires. Il y a même des événements inspirés de certaines fêtes, comme Halloween qui approche à grands pas et qui permet de débloquer des décorations à thème.
Mais Wonderscope Games a su reprendre la formule à sa façon et insuffler de la nouveauté qui ne plaira pas forcément à tout le monde.
Bien plus qu’un simple Animal Crossing-like
Même si la majeure partie du jeu ressemble à Animal Crossing, Hokko Life n’est pas une simple copie. Tout d’abord, il y a une différence fondamentale entre les deux jeux : dans Hokko Life, le temps s’écoule en suivant une horloge spécifique au jeu et ne se synchronise pas à l’horloge interne de la console. Hokko Life ne se joue donc pas en temps réel et ne suit donc pas le calendrier. Cela permet à chacun de jouer à son rythme et empêche aussi de créer des événements spécifiques en temps réel. On peut donc fêter Halloween en plein été ! Ainsi, selon ses envies, le joueur peut faire passer plusieurs jours en quelques minutes, par exemple pour permettre aux arbres de pousser plus vite afin de récupérer du bois plus rapidement. De même, les rochers réapparaissent régulièrement dans les mines : faire passer les jours rapidement permet de stocker beaucoup de minerai. Car il faut énormément de ressources et d’argent pour bâtir des maisons afin d’attirer de nouveaux habitants ou pour créer une multitude d’objets. Par exemple, pour débloquer la mare, il faut construire un pont et donc avoir assez de bois pour créer des planches.
Les animaux n’ont pas des voix horripilantes comme dans Animal Crossing, et le gérant de la boutique n’est pas aussi exaspérant que Nook. Mais Kéké n’a pas d’équivalent. On ne peut pas tout avoir ! Outre le village, il y a une plage, une mine, une ferme, une mare, une gare, une zone commerciale et une forêt. Chaque zone propose des ressources spécifiques, dont certaines dépendent du moment de la journée, comme les insectes ou les poissons. On trouve des fleurs bleues à la mare et du bois rouge dans la forêt. La mine est le seul endroit proposant certains minerais, tandis que la ferme offre des activités inédites. Mais toutes les zones ne sont pas accessibles dès le début du jeu. Il faudra trouver comment les débloquer ! Mis à part les villageois, le maire donne aussi des quêtes, donc les récompenses peuvent aider à avancer dans le jeu.
Notre avatar récolte de nombreuses ressources mais son sac est petit, ce qui oblige à effectuer de nombreux aller-retours avec sa maison ou la boutique du village pour vider son inventaire. Même si on a la possibilité de détruire ou de déposer des objets sur le sol afin de les récupérer plus tard, on aurait aimé une meilleure gestion de l’inventaire qui se remplit vraiment très vite.
La grosse innovation, c’est de pouvoir créer soi-même des objets ou des meubles. Il faut d’abord bien comprendre comment cela fonctionne, mais après quelques tentatives on maîtrise l’outil et on peut laisser libre cours à son imagination. Il faut d’abord débloquer des plans puis acheter, si besoin, des sets d’éléments. Par exemple, pour créer une lampe, il faut utiliser un plan de lampe et aussi acheter un set d’ampoules. Même si on a créé une ampoule auparavant, il est impossible de l’inclure à la lampe si on n’a pas acheté le set ! Ensuite, on peut utiliser tous les éléments et matériaux qu’on a débloqués et achetés, les redimensionner, les tourner, les incliner, les placer où l’on veut et ajouter ensuite des motifs décoratifs ou changer les couleurs. Plus on utilise d’éléments, plus l’objet vaudra cher à la revente. De quoi laisser vagabonder sa créativité ! Si on est fier de son œuvre, on peut prendre une photo, la sauvegarder, puis aller dans la zone commerciale pour la mettre en vente. Les joueurs du monde entier pourront ensuite l’acheter. Cette zone permet aussi d’acheter les créations des autres joueurs. Il y a même une boutique spéciale qui vend des objets à thème, mais pas tout le temps. Cet outil de création et de partage d’objets, très complet, est l’un des points forts du jeu. En revanche, pourquoi obliger le joueur à mettre dans son sac tous les éléments essentiels à la création ? Si on a oublié d’emporter de la peinture, impossible de repeindre ! Là encore, une gestion plus souple de l’inventaire serait la bienvenue.
Une vie simple qui peut rendre accro
Hokko Life est une simulation de vie mignonne qui restitue bien la douceur de vivre dans un tout petit village à la campagne. Pourtant, il y a énormément de quêtes à accomplir, d’objets à collectionner et de récompenses à débloquer. Le jeu n’est pas punitif : si on n’a que quelques jours pour accomplir les quêtes, ce qui peut être court, surtout en début de partie quand on manque de matériaux, on peut toujours les supprimer pour les retenter plus tard. On apprécie le design des personnages et du jeu en général, même si le niveau technique n’est pas très élevé. On apprécie aussi de pouvoir choisir les habitants et les expulser si besoin, ainsi que la grande liberté dans la création d’objets ou le choix des emplacements des nouvelles maisons. On aime également beaucoup le fait de pouvoir décorer aussi bien l’intérieur des maisons que l’extérieur du village, le tout à son rythme.
En revanche, le choix des développeurs de ne pas suivre le calendrier limite l’aspect social du jeu. C’est sur ce point qu’Hokko Life se démarque d’Animal Crossing et cela peut ne pas plaire à tout le monde, mais ce choix rend le jeu moins lassant, même s’il est difficile de créer une communauté et d’envisager des activités à des périodes spécifiques, étant donné que chacun avance à son rythme.
En reprenant l’essentiel du gameplay d’Animal Crossing à sa façon, et en tentant de remédier à certains problèmes du hit de Nintendo, Hokko Life pallie le manque sur les autres consoles et propose aux joueurs sur Switch une alternative tout aussi intéressante et addictive.
Enguy
Points forts :
– Nombreux objets à collectionner et débloquer
– Outil de création très complet
– On peut jouer à son rythme
– Jeu en français
Points faibles :
– Pas de synchronisation avec le calendrier
– Gestion de l’inventaire un peu compliquée
LA NOTE : 16/20
LA NOTE : 16/20
Développeur / Éditeur : Wonderscope Games / Team 17
Genre : Simulation de vie
Supports : PC (Stream), PS4, Switch, XBOX One
Date de sortie : 26 septembre 2022