Test : Harvest Moon: Light of Hope Complete Edition
Il est temps de ressortir sa bêche pour aller retrouver l’amour dans le pré. Et pour une fois, on n’hésitera pas à clamer que c’était probablement mieux avant.
Notre dictatrice Sironimo écrivait il y a tout juste deux ans un article sur Harvest Moon : Le Village de l’Arbre Céleste pour Nintendo 3DS. Le parcourir sans m’y être essayée m’a prise de court, je m’apprêtais à écrire quasiment la même chose sur cette nouvelle mouture Light of Hope… Avec pour différences une console plus puissante et des fonctionnalités en moins.
Ne broyons pas du noir
Sorti pile pour les vingt ans de la simulation de fermiers aux grands cœurs, Harvest Moon: Light of Hope n’en arbore pas l’apparence. Les décors redevenus plats et en 2D pixelisent fortement à chaque zoom, donnant au tout une apparence de jeu smartphone à petit budget. Les modèles 3D des personnages sont directement issus de l’épisode 3DS sans aucune retouche, pour un résultat forcément assez carré et raide. Bien qu’ayant initialement sorti sa ferme sur Steam, on n’est pas étonnés de découvrir que Natsume l’ait portée sur téléphones portables sans trop de difficultés.
Cette sensation de jeu mobile continue jusqu’aux contrôles étrangement flottants. Notre personnage semble glisser sur le sol avec une animation de course unique, et interagir avec le monde se fait via un curseur similaire à une souris d’ordinateur. Surprise : le soft est jouable entièrement à l’écran tactile, et en devient plus agréable et naturel. Les Joy-Con n’ont jamais été utiles pour fertiliser des vaches, de toute façon.
Une lueur d’espoir
Une explication peut venir de son développeur, Taboc Inc., un sous-traitant habitué à développer des titres portables de qualité variable. Cette fois-ci, ils ne réinventent pas la roue, préférant s’en garder aux classiques de la saga. Dans la peau d’une fille ou d’un garçon, on se retrouve à s’occuper d’un grand champ et de ses alentours avec, pour grand final, un mariage avec l’élu-e de notre cœur. Les relations homosexuelles ne sont volontairement pas autorisées, que Dieu nous protège.
Le déroulement reste donc toujours aussi efficace qu’auparavant, une boucle de missions et d’accomplissements qui réussit à combler le vide que sont nos vies modernes. Bien que l’aventure scénarisée se boucle en une dizaine d’heures maximum, la durée de vie est comme à son habitude, virtuellement illimitée. On trouvera toujours des bouches à nourrir ! Pourtant…
… Pourtant, ces ficelles si habituelles font bien piètre figure dans un environnement aussi aseptisé. Qu’est-il advenu du pixel art dynamique de la Super Nintendo ou de la Game Boy ? Ou même de la 3D, plus immersive que son prédécesseur ? Alors que Stardew Valley s’est imposé comme la simulation de ferme par excellence, le digne successeur des classiques de Natsume, Harvest Moon: Light of Hope apparaît comme un choix inférieur qui ne méritait pas une troisième sortie commerciale avec tous ses DLC. À se procurer avec prudence.
Marine
Points forts :
– Harvest Moon, madeleine de Proust
– Boucle de grind toujours aussi prenante
– Court, mais long
– Nombreuses possibilités de contrôles
Points faibles :
– Affreusement laid
– Une OST et des bruitages oubliables
– Mou et lent
– N’apporte strictement rien de neuf
La Note : 10/20
La Note : 10/20
Développeur / Éditeur : Taboc Inc. / Natsume
Genre : RPG, Fermier, Dating Sim Hétérosexuel
Support : Switch (testé), Steam, PlayStation 4, Smartphones
Date de sortie : 25 octobre 2019
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