Test : Gran Turismo 7 (PS5)

La sortie d’un épisode de Gran Turismo est toujours un événement particulièrement attendu par tous les fans de conduite automobile. Surtout lorsque celle-ci correspond à une première version sur la dernière génération de console de Sony, la PS5. De plus, le dernier épisode GT Sport s’était un peu éloigné de l’esprit simulation pour devenir un jeu compétitif, ce qui n’avait pas convaincu une grande partie des fans de la série qui y voyait par là une perte d’identité de la saga dans ce qui justement avait fait son succès. Donc, avec ces 2 arguments, l’attente de cet opus était vraiment grande. Et le 4 mars, enfin, Gran Turismo 7 montrait ce qu’il avait dans le ventre. Il est également disponible sur PS4, mais c’est bien la version PS5 qui sera testée ici. Et autant vous le dire tout de suite, GT7, de son petit nom, combine avec succès un grand retour aux sourcex vers la simulation tout en restant accessible, avec les avantages d’un jeu compétitif tiré de GT Sport. Voici une explication de comment la saga de jeu de course exclusif à la PlayStation, dernier né des studios Polyphony Digital, réussit son comeback dans la légende.

Pour ceux qui ne connaissent pas Gran Turismo

Pour les plus jeunes d’entre vous ou alors ceux qui se sont exilés sur une île perdue depuis des années, voici une présentation succincte de ce monument de la conduite. Gran Turismo est un jeu de course de voiture exclusif de la PlayStation, sorti par le studio Polyphony Digital dont le premier opus est sorti sur la PS1 en 1997. Le jeu est un carton dès la sortie grâce à l’impression de se trouver nez à nez avec une vraie simulation de conduite, mais également grâce à des graphismes exceptionnels. À partir de ce moment-là, le monde des jeux vidéo de course entre dans une nouvelle ère. Là où les jeux classiques cherchaient à faire du FUN avant tout grâce à l’arcade, Gran Turismo s’est démarqué en étant le plus réaliste possible en s’orientant vers la simulation et en restituant des circuits réellement existants. La volonté du studio Polyphony Digital était de retranscrire le plus possible la réalité en numérisant dans les moindres détails les célèbres circuits du monde entier ainsi que les voitures que nous voyons tous les jours et cells qui nous font rêver. Ainsi, on peut faire de la vitesse sur le speedway de Daytona comme se faire peur dans les virages rapides du Nürbering. Tout cela est possible avec des répliques de voitures croisées dans la rue, comme la Renault Clio ou la Volkswagen Golf, mais également au volant d’une Lamborghini Murcielago ou la fameuse Ferrari Enzo en passant, bien sûr, par le prototype Peugeot 908 visible au 24h du Mans.

  

Mais la grande force de Gran Turismo a été de créer un jeu de simulation tout en restant accessible et en poussant le joueur à s’améliorer. En effet, une simulation peut vite être ennuyante par sa complexité et sa lourdeur. On aurait pu craindre un jeu où il faut gérer le régime de peur de casser le moteur, gérer l’usure des pneus, passer des heures à configurer la voiture avant de pouvoir commencer à conduire, sans parler du fait que le moindre accident aurait pu endommager la voiture. Non, avec Gran Turismo, tout est basé sur le plaisir de conduire. Donc, la gestion des dommages n’est pas implémentée. Ensuite, le jeu nous fait comprendre les subtilités de la conduite et de la voiture en nous faisant commencer sur une course simple avec une voiture lente mais très stable, et au fur et à mesure, les circuits deviennent de plus en plus difficiles, ce qui nous oblige à apprendre à maitriser les trajectoires et les virages. Puis en nous donnant des voitures de plus en plus puissantes vient la nécessité de comprendre les différents réglages de la voiture, ce qui fait ressortir notre style de conduite. De plus, vous constaterez et comprendrez à l’utilisation la différence de comportement entre les voitures. Le résultat de ce savant mélange entre simulation et accessibilité fait qu’on se fait plaisir tout de suite, puis au fur et à mesure des circuits et des voitures, on améliore notre conduite pour en faire du pilotage en optimisant les trajectoires, les freinages et en maîtrisant de plus en plus finement les réglages en fonction des conditions du circuit et de notre façon de piloter. Si bien qu’au bout d’un moment, un vrai sentiment de puissance s’empare du joueur avec l’impression d’être un vrai pilote de course. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de m’écrier : « Waouh, comment j’ai trop bien négocié le virage !!! La maitriiiiiise !! »

Ainsi, Gran Turismo est resté pendant des années la référence des jeux de simulation de voiture au grand dam des non-propriétaires de PlayStation. Mais, peu à peu, la concurrence s’est organisée avec l’arrivée de Forza, Project Car et autre Assetto Corza. Depuis, bien que restant un jeu de grande qualité, Gran Turismo a perdu de sa superbe et après le 5e épisode, la série a commencé à stagner et à perdre ce qui avait fait d’elle cette légende : l’équilibre entre plaisir et simulation. Voire même, le jeu avait perdu sa personnalité avec un GT Sport, certes bourré de bonnes idées, mais axé principalement sur le compétitif.

Mais le responsable du studio Polyphony Digital, Kazunori Yamauchi, a décidé de retrouver ce qui a fait le succès de sa série. C’est à dire, le plaisir de conduire, de progresser, d’apprendre, mais sans oublier le plaisir de jouer. Toute la difficulté de l’exercice est de rendre cette progression attrayante en trouvant un moyen de progression mettant en avant les diverses notions de pilotage et de réglages à maitriser.

 

Alors, qu’est-ce qu’il y a dans Gran Turismo 7 ?

Entrons maintenant dans le cœur du sujet, c’est à dire la contenu de GT7. Le jeu a visé large et regroupe plusieurs modes, ce qui devrait satisfaire tout le monde.

Tout d’abord, on trouve le mode Rally Musical. Dans ce type de jeu très orienté arcade, vous devrez franchir les checkpoints avant que le décompte n’arrive à zéro. Tout ça dans une ambiance musique classique-électro. Ce mode est plutôt une entrée en matière ludique, un peu loin de l’esprit Gran Turismo, mais qui a surtout le mérite de faire plaisir aux personnes de passage et surtout de faire patienter pendant le téléchargement d’une mise à jour. On entre ensuite dans le cœur de Gran Turismo, le mode carte du monde. Cette section est une sorte de campagne où le joueur commence avec un peu de crédit pour s’acheter une voiture d’occasion. Le peu d’argent alloué nous permet juste de choisir entre une Mazda Demio, une Honda Fit ou une Toyota Aqua. Mais cela est suffisant pour commencer l’aventure et accéder aux premières missions et courses. La grande réussite est d’avoir implémenté un système de discussion avec d’autres passionnés de la course. En effet, au milieu de la carte du monde se trouve un café. À cet endroit, on fait connaissance avec plusieurs personnes, voire des célébrités, qui vont nous donner des missions à remplir liées à leur passion. En effet, vous aurez la possibilité de rencontrer de vraies personnalités de la GT Academy, comme Baptiste Beauvois ou Fabian Portilla. Ces personnes vous donneront quelques conseils et vous parleront de leur passion, mais surtout, il vous sera possible de concourir contre eux. Qui n’a pas rêvé de battre un grand pilote de GT sur son propre terrain ? Bon certes, vous ne jouerez pas directement contre eux dans une course en ligne, mais vous aurez affaire à une IA qui les contrôlera. Soit, ça ne révolutionne pas vraiment la course, mais ça permet de mettre une visage sur les pilotes qu’on dépasse et de se donner un sentiment de satisfaction supplémentaire quand on franchit la ligne d’arrivée. Tout cela semble anecdotique, mais ça permet de les scénariser un peu et de sortir de l’austérité d’une liste à valider. Ces missions sont regroupées par passeports de 3 missions, ce qui permet de créer un semblant d’étape à passer. Cela aide le joueur à se créer un sentiment de satisfaction de la tâche accomplie, et du coup, ça donne envie de continuer. Une fois un passeport complètement rempli, on aura droit à une petite anecdote historique sur les voitures concernées et, cerise sur le gâteau, une nouvelle voiture un peu plus rare vous sera offerte. GT7 a réussi l’équilibrage de ses missions, car elles commencent par l’utilisation de voitures peu rapides, ce qui permet une grande stabilité et maitrise de sa tenue de route sur des courses relativement faciles, ce qui permet de se familiariser avec les notions de trajectoire. Puis, au fur et à mesure, on débloque des voitures plus puissantes qui nous obligent à maitriser de plus en plus son freinage et son accélération, avec des courses de plus en plus exigeantes, ce qui oblige à optimiser les trajectoires. Cette progression est d’une redoutable efficacité. Elle aide le joueur à progresser dans le pilotage étape par étape en l’encourageant pour ses progrès. Le sentiment de devenir meilleur et pointu dans le pilotage est vraiment présent et jouissif. Et en cadeau, on découvre avec GT7 une mine d’or d’informations et anecdotes du monde de la voiture. Ces intermèdes culturels transforment le jeu en vrai petit musée de l’automobile. Et pour les niveaux encore plus avancés, au bout d’un moment, la notion de configuration et réglages de la voiture seront introduits pour vraiment pousser la connaissance de sa voiture au maximum. Ainsi, vous pourrez acheter des pneus en fonction de leur dureté, reprogrammer son injecteur, modifier son turbo, etc. Et tout est bien expliqué et amené en douceur, ce qui permet de bien comprendre les avantages, comme une plus grande puissance ou réactivité, et inconvénients, comme une augmentation de poids ou une perte d’adhérence, de tel ou tel réglage. Vous verrez, dans un mois, vous serez un vrai spécialiste de la course automobile.

   

Dans GT7, on trouve également des cours de pilotage sous forme de permis de conduire. Ce concept n’est pas nouveau, mais il permet de vraiment comprendre les subtilités du pilotage. Ces permis sont composés d’une dizaine d’épreuves très courtes, par exemple prendre un virage serré ou enchaîner des virages sur sol glissant. Ça semble facile, mais il faut réussir ces épreuves dans un temps limité qui oblige à vraiment optimiser sa conduite. Autant vous parviendrez à obtenir la médaille de bronze une fois la notion comprise, autant le jeu vous poussera dans vos derniers retranchements pour obtenir la médaille d’or avec une conduite quasi parfaite. Il y a au total 5 permis, ce qui fait une cinquantaine d’épreuves qui vous aideront à devenir un vrai pilote.

On découvre également dans GT7 un mode Challenge avec des défis moins conventionnels mais néanmoins plutôt bien divertissants. Ces petites missions permettent de rompre un peu avec le stress des courses exigeantes où il faut une concentration de tous les instants. Ainsi, il vous sera demandé de parcourir la plus grande distance possible avec quelques gouttes d’essence dans le réservoir, le but n’étant pas seulement de contrôler son régime moteur, mais aussi d’utiliser le dénivelé de la course pour aller le plus loin possible. Ou alors, vous devrez essayer d’atteindre une certaine vitesse de pointe avec votre voiture, sachant que pour réussir ce défi, il faudra bien maitriser ses trajectoires pour perdre le moins de vitesse possible dans les virages. Ou encore, il y aura un défi où il faudra faire tomber tous les cônes présents en un temps record. En gros, une soixantaine de défis complètement délirants et originaux qui vous permettront de vous détendre entre 2 courses de compétition.
Une autre très bonne nouvelle est qu’on retrouve le mode multijoueur issu de GT Sport. Cette partie du jeu orientée compétition en ligne était une très bonne idée, mais avait révélé des faiblesses par son manque d’évolution et d’événements. Ce mode revient avec,on espère, de meilleures ambitions et toute l’expérience acquise par le précédent épisode. Dans cette partie, on trouve 3 épreuves disponibles. Pendant 1 heure, on peut s’entrainer à faire des tours de circuit pour décrocher le meilleur temps de qualification. Puis à heure fixe, la course entre joueurs commence. La grille de départ sera constituée grâce aux temps de qualification. Vous serez, bien sûr, opposé à des concurrents du même niveau de qualification, ce qui permettra de faire une course acharnée sans être largué par un champion qui connaît le circuit par cœur ou alors être gêné par un noob qui lance le jeu pour la première fois. Mais il faudra également jouer fairplay. En effet, rentrer dans une autre voiture ou couper les virages pénalisera votre niveau de joueur « fair » et diminuera votre classement. Dans le futur, vous aurez la possibilité d’intégrer une écurie pour représenter votre pays. Ce mode de jeu multi permet de rendre la durée de vie du jeu illimitée et vous permettra de vraiment vous évaluer face, non plus à des adversaires théoriques « trop parfaits » et trop prévisibles, mais à des vrais joueurs qui peuvent être exceptionnels mais aussi faire des erreurs sous la pression. Vous aurez même accès au replay des meilleurs joueurs pour voir des courses de haut niveau. Par contre, j’aurais aimé avoir accès aux réglages de leur voiture pour comprendre quelles subtilités de configuration peut améliorer mes performances. On espère que ce mode sera régulièrement mis à jour avec des événements ponctuels qui pimenteront un peu plus cette partie multijoueur et l’empêcheront de tomber dans la monotonie, comme ce fût le cas dans GT Sport. Un point gênant, c’est qu’il faudra débloquer un certain nombre de permis et de courses pour jouer en multijoueur. Je peux comprendre cette idée pour le jeu en compétitif online pour imposer un niveau minimum aux joueurs sur le net, mais pourquoi avoir mis cette même contrainte pour le multijoueur local, qui a plutôt pour but de montrer et jouer à GT7 entre amis ?
Un aspect ludique communautaire a également été implémenté dans GT7. Cette partie qui n’est pas vraiment liée à la conduite, mais appartient tout autant au monde de la voiture, c’est le tuning. Et qui dit tuning, dit « possibilité de partager » avec ses followers ses meilleures créations. En effet, il est possible avec GT7 de créer les décorations de votre voiture avec un outil plutôt complet qui permettra de créer tous les stickers possibles à mettre sur votre voiture. Ensuite, il est possible de prendre sa voiture dans différents environnements de rêve, et finalement, il est possible de partager ses clichés à la communauté. N’étant pas spécialement dans ce type de « trip », j’ai un peu de mal à juger, mais l’ensemble m’a paru très complet.

 

Maintenant, en termes de véhicules, le studio Polyphony Digital a tout vu en grand. En effet, on trouve pas moins de 420 voitures qu’il faudra débloquer et collectionner. Et non, ce ne sont pas des variantes d’un même modèle, ici, les voitures sont très variées, c’est à dire qu’on a accès à de petites voitures de ville françaises ou japonaises jusqu’aux grosses berlines allemandes, et on trouve même les voitures électriques, comme celles de Tesla. Il y en a pour tous les goûts et tous les styles. Bravo pour le travail réalisé.
Mais ce n’est pas tout, les développeurs se sont également surpassés sur le nombre de circuit,s j’en ai compté 34. Et vu la qualité des décors, on comprend le travail énorme et minutieux qui a été réalisé. Et pour les connaisseurs, vous reconnaitrez sans problème le circuit du Mans, la piste de Daytona ou alors le mythique Nürbering qui ont été retranscrits dans les moindres détails.

Des sensations de conduite époustouflantes

Entrons maintenant dans ce qui fait le cœur d’un jeu de simulation de pilotage : les sensations de conduite. Et là, la réponse est simple. Vu que c’est le point fort de la série Gran Turismo, je vous confirme tout de suite que le jeu est proche de la perfection. Lors d’une course, en l’espace de quelque secondes on est complètement immergé dans la course, au point qu’il m’est arrivé plusieurs fois de me pencher sur le côté lors des virages comme si j’étais dans la voiture. Et je ne vous parle pas des courses de nuit ou sous la pluie qui sont tout simplement fantastiques. Vous vous surprendrez sûrement à décaler votre tête sur le côté, gêné par la lumière ou la pluie ruisselant sur le pare-brise, comme si vous pouviez voir la piste sous un autre angle. Si en plus vous avez un volant à retour de force, je vous garantie un plaisir immense et une immersion exceptionnelle. Une petite tristesse néanmoins, le PSVR n’est pas supporté, ce qui nous aurait complètement transporté dans la voiture et sur la piste.
Les pertes ou reprises d’adhérence sont incroyablement bien retranscrites. On a vraiment l’impression que la voiture glisse quand les roues se bloquent et tout à coup la voiture se cabre quand les pneus recollent à la piste.

 

Une technique totalement maîtrisée

Comme à son habitude, le studio Polyphony Digital a encore réalisé un vrai chef-d’œuvre graphique. Les développeurs montrent encore une fois leur grande maitrise dans la modélisation, dans les textures et les effets de lumière. Certes, avec les premiers épisodes de la saga, la claque graphique était vraiment flagrante comparée aux autres jeux, mais aujourd’hui, avec la multiplication des jeux photo-réalistes, la beauté de GT7 est moins impressionnante. Néanmoins, la grande amélioration dans cet épisode est le rendu des jeux de lumière sur les carrosseries rutilantes. Ces effets splendides sont vraiment flagrants lors des courses de nuit. Le même « Waouh effect » apparait avec les intempéries. En effet, les réflexions de la lumière sur la piste humide ou alors les gorges d’eau ruisselant sur le pare-brise lorsqu’il pleut sont tout simplement bluffantes de beauté. On observe de temps à autre une grande ombre traverser la piste, il suffit alors de lever la tête pour voir un avion passer dans le ciel. Que c’est beau !
En ce qui concerne l’animation, la fluidité des courses est impeccable. Je n’ai pas vu une seule fois un ralentissement ou une baisse de framerate visible. Le studio Polyphony Digital a vraiment optimisé son code pour que l’expérience GT7 soit idéale. Et si vous regardez en dehors de la piste, vous pourrez voir un monde vivant et en mouvement. Par exemple, les nuages qui évoluent, des avions qui passent, l’herbe qui s’envole, etc.
Pour la partie bruitages, ils sont également très bons et retranscrivent parfaitement les sons de la voiture et de la course. L’ambiance reste sobre et bien rendue. Les musiques savent se faire discrètes mais restent agréables pour ne pas gêner le conducteur. Bon certes, elles ne vous resteront pas dans la tête ni dans les esprits comme certaines autres, mais elles restent sympa. Dans le mode Rally Musical, les pistes sonores sont un peu plus entrainantes en revisitant des morceaux classiques remaniés.
Une autre question également qui vient dans les esprits d’une partie des joueurs PlayStation est : « Est-ce que GT7 supporte le PSVR ? » Eh bien, malheureusement, comme énoncé au-dessus, la réponse est non. GT7 n’a pour l’instant aucune option de prise en charge de nos lunettes de VR et à priori ne prévoit pas de le prendre en charge. C’est vraiment une triste nouvelle pour les personnes qui voulaient vivre l’expérience Gran Turismo en étant complètement immergées dans la course. Alors certes, la qualité graphique combinée avec les performances trop faibles du PSVR ne sont pas compatibles pour supporter le niveau de qualité demandée par le studio Polyphony Digital, mais je ne peux m’empêcher de penser que l’expérience d’immersion même avec des graphismes dégradés aurait été exceptionnelle.
En ce qui concerne le contrôle, on a affaire à une bonne surprise. En effet, on aurait pu croire qu’un jeu comme GT7 ne pourrait se jouer qu’avec un volant pour avoir de bonnes sensations, eh bien non, le Dualsense arrive à réaliser l’exploit de nous faire ressentir l’asphalte. Comment ? grâce aux vibrations et à la gestion dynamique de la force de pression des boutons d’accélération et de frein. En effet, on ressent bien la gâchette d’accélération se durcir au fur et à mesure que la vitesse augmente, ce qui donne l’impression d’avoir la voiture en main. Cela semble être un détail, mais vous aurez l’impression de mieux appréhender les virages en ressentant si vous allez trop vite ou pas. De plus, avec la gestion des vibrations, lorsque les roues touchent les bordures, vous le sentirez dans vos mains. Du coup, jouer à la manette est également un vrai plaisir et permet une bonne immersion dans les courses.

 

Bien sûr, GT7 prend toute son ampleur avec un volant dans les mains. Le jeu a été testé avec un RS300 de Thrustmaster et comme à son habitude, le studio Polyphony Digital a fait un excellent travail. On ressent vraiment le volant se raidir en fonction de la vitesse et brusquement mollir en cas de perte d’adhérence sur l’eau ou en cas de blocage des roues. On peut même savoir si ce sont les roues de devant ou de derrière qui touchent les vibreurs, ce qui permet de réagir en conséquence. Réellement, on a l’impression d’avoir une voiture en main et toutes ces sensations vous permettent vraiment d’optimiser votre pilotage. Par contre, ce qui est surprenant, c’est qu’il n’est plus possible de régler les paramètres spécifiques du volant, comme la sensibilité du volant, l’angle de rotation, la sensibilité des pédales, la force du retour haptique… C’est peut-être volontaire dans l’objectif d’être plus réaliste avec les voitures réelles, mais pour les pers’onnes qui aiment optimiser leur contrôle, c’est une fonctionnalité qui a disparu. Pour satisfaire le plus grand nombre de personne, la liste des volants pris en charge est exemplairement grande.
Bien sûr, tout n’est pas parfait dans GT7, et le point le plus pénalisant est l’intelligence artificielle des conducteurs contrôlés par la PS5. En effet, ils roulent tous avec le même profil de conduite, en suivant la même trajectoire, et n’essayent même pas de vous fermer la porte quand vous tentez de passer. Il n’y a pas de conducteurs meilleurs que d’autres. S’ils sont premiers, c’est juste qu’au départ de la course ils sont partis premiers. En gros, on ne peut pas vraiment parler d’intelligence artificielle, les concurrents suivent juste la trajectoire presque idéale avec une vitesse associée un peu en-dessous du maximum histoire de vous laisser une chance de les rattraper. Puis, quand vous forcez le passage, ils s’écartent en général pour vous laisser passer. C’est dommage, on aurait préféré différents profils d’IA de conduite allant de « gentil » à « agressif », avec des erreurs potentielles de trajectoire lorsqu’ils essaient de dépasser, comme de véritables joueurs. Non, ici, on a limite l’impression de jouer contre la montre et que les concurrents sont sur des rails et ne sont là que comme décor pour savoir où on en est sur sa performance.
Pour les impatients qui veulent s’acheter des voitures « chères » sans passer des heures à gagner des courses, il y a aussi la possibilité de réaliser des microtransactions pour acquérir des crédits du jeu. Bien sûr, il faut espérer que le jeu soit suffisamment équilibré entre gain remporté dans une course et prix des voitures, afin qu’il soit un « pay to progress faster », plutôt qu’un « pay to win ». L’avenir nous le dira.

   

Gran Turismo 7, la référence de la simulation de conduite accessible

Gran Turismo 7 réussit son entrée dans la PS5 avec un titre qui fait retrouver à la série son statut de référence dans la simulation de conduite accessible. En plus de ces graphismes photoréalistes qui vous plongeront dans l’immersion totale, GT7 vous apprendra sans bouder votre plaisir et sans ennui toutes les subtilités de la conduite et du réglage des voitures, tout ça sans avoir peur de casser votre voiture à chaque virage, ce qui poussera à améliorer et optimiser votre conduite. Les vrais fans de voitures y trouveront également un vrai trésor rempli d’anecdotes, de voitures mythiques et autres détails pointus sur l’automobile. De plus, grâce à son mode multi compétitif avec plusieurs défis, vous pourrez concourir contre d’autres adversaires humains à travers le monde, ce qui donne à GT7 une vie quasi-illimitée si le studio Polyphony Digital pense bien à faire des mises à jour des défis régulièrement. Il ne reste plus à Gran Turismo qu’à améliorer l’IA des concurrents pour que le jeu soit parfait.

Acerico

Points forts

  • Une campagne qui motive à l’apprentissage du pilotage
  • Les sensations de conduite
  • Une qualité graphique exceptionnelle, surtout avec la gestion de la météo
  • Le mode compétitif
  • Une gestion du Dualsense qui retranscrit les sensations de conduite

Points faibles

  • L’intelligence artificielle plate qui suit des rails
  • Des courses répétitives en mode solo pour acquérir des crédits
  • Le mode multi local non disponible au début du jeu

La Note : 18/20

Éditeur : Sony
Développeur : Polyphony Digital
Genre : Course de voiture

Plateforme : testé sur PS5, mais disponible sur PS4
Date de sortie : 4 mars 2022

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *