Test : Final Fantasy Explorers (3DS)
Le studio Racjin voit actuellement le plus ou moins hasard des localisations faire sortir en Europe deux de ses jeux à une semaine d’intervalle. En l’occurrence, d’un côté le très attachant et à la licence originale Moco Moco Friends et de l’autre, la déclinaison d’une franchise plus que célèbre avec Final Fantasy Explorers.
L’aventurier
Par cet intitulé « Explorers », FF se lance dans le jeu de rôle action coopératif, nous faisant généralement partir à la chasse aux monstres. Cependant, vous ne les combattrez pas pour le plaisir. Votre problème, c’est qu’ils sont très nombreux à barrer la route menant vers votre objectif, ce dernier étant la recherche d’un certain trésor, précisément la plus grande source d’énergie de la planète : le Grand Cristal. Et comme celle-ci s’avère immense et que la vie est mal faite, vous devrez réunir les divers morceaux de ce fameux cristal en parcourant tant et tant de régions. « Diantre » pour le temps et la difficulté si l’on décide de s’y donner vraiment à fond en allant droit au but, mais « joie » si l’on désire se lancer dans une colossale aventure et tout y essayer.
Monster explorer
Avant d’entrer dans le vif du sujet, précisons qu’il est tout à fait possible d’évoluer sans équipiers humains. Mais il est incommensurablement plus intéressant de s’y adonner à plusieurs, tant en local qu’en ligne et ceci jusqu’à quatre joueurs.
Le principe de base est plutôt simple : vous créez votre héroïne ou votre héros et devrez remplir différentes sortes de quêtes. Si parfois vous aurez besoin de récupérer des matériaux, le gros du « travail » consistera à se battre. Tantôt il sera nécessaire de vaincre des tas et des tas d’ennemis plus ou moins puissants, tantôt il s’agira de venir à bout de colosses que vous reconnaitrez parfois si vous êtes des adeptes de la marque FF. Ce deuxième type d’affrontement est évidemment grandement plus intéressant que le premier et offre des moments encore plus épiques si vous avez le privilège d’y jouer en équipe.
Cependant, pour les aventurières/ers en solo, le recrutement de créatures puis leur progression, afin qu’il en résulte des compagnons de combats s’avèrera une très bonne alternative.
La particularité la plus intéressante du jeu, car la plus profonde et aux multiples embranchements, est sans aucun doute la progression effectuée via les diverses carrières. Ces dernières étant au nombre d’une vingtaine, on a déjà largement de quoi faire afin de découvrir l’aventure par différentes approches. Toutefois, cela pourrait s’avérer simpliste si l’on devait en sélectionner une seule et unique pour une partie ou bien encore si l’on perdait tout son apprentissage en passant de l’une à l’autre, comme cela est le cas chez d’autres RPG.
La grande force de Final Fantasy Explorers est justement la possibilité de mixer ses capacités, en transférant quelques-unes de ses facultés entre ses métiers. De quoi posséder votre personnalité et bénéficier d’une expérience propre, avec peu de chances de croiser un(e) aventurier/ière ayant décidé de procéder exactement de la même manière que vous.
Certains appelleront probablement cela du fan service, néanmoins avoir l’occasion de se transformer en personnage que l’on a incarné et adoré durant des heures et des heures d’aventure, et même d’aventures, est juste une fabuleuse possibilité. La jauge de Transe permettra ceci, en devenant pour quelques instants l’une ou l’un des mythes de FF (Lightning, Squall… ) afin d’anéantir ses ennemis.
C’est la lutte Final Fantasy
De nombreux softs estampillés FF plaisent grâce aux scénarios plus riches que ce que l’on pouvait imaginer quand on en découvrait le préambule de chaque. Malheureusement, avec Final Fantasy Explorers on ne bénéficie pas de cet aspect pourtant si souvent poussé et très intéressant, particulièrement chez la série phare de la franchise. On ne se lancera donc pas dans cette aventure pour en connaitre davantage à propos de l’histoire. Il faudra plutôt, comme vous l’aurez certainement compris, avoir envie de passer du temps dans le crafting, l’exploration, le travail d’équipe (si vous choisissez d’être collectif), l’évolution de son personnage et de ses créatures…
Techniquement aussi, les FF sont souvent donnés comme des exemples, mais on ne pourra pas en dire autant concernant celui-ci. Moyen du point de vue des graphismes et du framerate, on ne se retrouve donc jamais ébahi, contrairement à la plupart de ses congénères Final Fantasy, peu importe la machine.
En revanche, aucun souci pour la bande-son, on reste dans le haut niveau comme d’habitude avec Square Enix.
Les passionné(e)s de craft et d’évolution de personnage trouveront en ce Final Fantasy Explorers un jeu de rôle de grande qualité, tandis que les férus d’action préfèreront, eux, les batailles. Le tout mixé dans une aventure prenant véritablement une autre dimension à plusieurs, indéniable intérêt de celle-ci.
Inod
Points forts :
– Coopération en local et en ligne
– L’évolution de l’aventurier/ière
– De nombreuses carrières
– Transformation en personnage phare de FF
Points faibles :
– Missions pas transcendantes
– Scénario
La Note Gamingway : 14/20
La Note Gamingway : 14/20
Développeur : Racjin
Éditeur : Square Enix
Genre : Action RPG
Supports : 3DS/2DS
Date de sortie : en France, 28 janvier 2016