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Test : Farming Simulator 17 (PS4)

farmingsimulator17_ps4_packshot_coverN’ayant jamais joué à un Farming Simulator, la version 2017 avec l’option d’incarner ENFIN une fermière m’a attirée. Voyons maintenant ce que vaut ce titre développé par Giants Software et édité par Focus Home Interactive, le 9e de la série !

J’ai fourché !

Qui n’a jamais rêvé du célèbre “retour à la terre”, de devenir propriétaire d’une petite exploitation à la campagne au grand air et de changer de vie ? Bon, peut-être pas tout le monde, mais en tout cas c’est possible, tout en restant dans son fauteuil, grâce à Farming Simulator.
Dès le début, on a le choix entre deux villes, commençons dans une belle vallée cerclée de montagnes appelée Goldcrest Valley, aux abords d’une paisible petite ville américaine typique. Votre ferme aussi est très typique du coin : maison en planches rouges et blanches, greniers à grain imposants, engins agricoles en tout genre et même pick-up de bouseux… Euuh, de campagnard américain en guise de voiture. Tout est en place.

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Après avoir choisi d’incarner un fermier ou une fermière et choisi la couleur de la chemise à carreaux que l’on va porter tous les jours (c’est tout ? Oui…), on enchaine sur un tutorial rapide et écrit en tout petit (ce qui prouve tout de suite que le jeu est plus adapté au PC qu’aux consoles), et on se retrouve en moins de deux au volant d’un tracteur pour labourer la terre. Au début, les possibilités semblent vastes et la grandeur de la carte procure un sentiment de liberté, un peu à la Witcher ou Skyrim (j’exagère un peu)… Graphiquement, le jeu est plutôt joli, pas moche en tout cas, malgré pas mal d’aliasing, et le champ de tournesols de l’intro augure de bonnes virées champêtres ! Malheureusement, tous ces bons sentiments et “good feelings” ne durent que quelques minutes, voire quelques secondes…

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Franco de porc

En effet, on comprend vite qu’il faut labourer, puis semer son champ, puis attendre avant de récolter le tout à la moissonneuse batteuse, puis remplir une remorque et amener le grain à vendre en ville. En gros, on peut donc jongler d’un véhicule à un autre avec les gâchettes de la manette et effectuer ces actions les unes après les autres, sachant qu’il faut parcourir un champ en totalité d’un bout à l’autre, en ligne droite, de gauche à droite, puis de droite à gauche. Mais rassurez-vous, si la tâche et trop rébarbative, on peut alors embaucher un ouvrier qu’il faudra bien sûr payer pour faire “le sale boulot” à notre place et … C’est donc ce que je m’empresse de faire. Et voilà.
C’est tout ? Oui globalement, c’est (presque) tout.

J’adore les jeux de gestion (à la Animal Crossing), j’aime bien les gestions de fermes (même FarmVille) et les tâches répétitives ne me font normalement (pas trop) peur, alors je me suis dit qu’un jeu plus “réaliste” de gestion agricole ne me ferait pas de mal… Sauf que… sauf qu’il ne se passe rien ! On se retrouve rapidement à faire des aller-retour dans les 3 champs qu’on possède au début, puis à faire des aller-retour jusqu’en ville (assez loin) pour vendre du grain… Comme ces tâches ne sont pas amusantes (du tout), on finit par embaucher un ouvrier agricole pour s’occuper des champs à notre place et essayer de trouver des activités un peu plus funs… Par exemple : sortir de son tracteur pour essayer d’attraper des objets inutiles qui buggent en tombant et qui passent à travers les cloisons ou ramasser les œufs de ses poules. Pas folichon, vous allez me dire… Alors on essaye d’entrer dans sa maison, mais ce n’est pas possible, ce n’est qu’un décor. C’est alors qu’on découvre par hasard que 100 pépites d’or sont éparpillées un peu partout (normal pour un endroit qui s’appelle Goldcrest Valley), mais ne vous réjouissez pas trop vite, il s’agit en fait du seul bonus rigolo du jeu. Voilà, il est midi dans notre journée de travail et on ne sait déjà plus quoi faire, c’est l’ennui mortel !
Qu’à cela ne tienne, je vais faire un peu de shopping en ville ! Hop, je monte dans mon pick-up et c’est parti ! La voiture n’est, certes, pas très maniable et la route dure à suivre, mais ce n’est qu’un détail. Je finis par rouler à travers champs. De toute façon, les collisions sont à peine programmées dans ce jeu, donc on peut y aller franco (de porc)… À moins de ne finir coincé dans un bug, comme dans un poteau électrique, par exemple.
Mais une fois arrivée en ville, c’est un peu la même histoire : il n’y a rien à faire (les portes sont closes), à part éventuellement aller au magasin de matériel agricole (normal).

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Gagner son blé

Rapidement, on se rend compte que Farming Simulator n’est pas un jeu de gestion de ferme rigolo, mais un simple catalogue très fourni de véhicules agricoles en tout genre, de marques connues et bien réelles, et que le seul but du jeu sera de les posséder et de les conduire. Et pour tout cela, le seul paramètre primordial à prendre en compte sera : l’argent. Selon le mode de jeu choisi en début de partie (facile ou difficile), l’agriculteur que nous sommes devra rembourser un emprunt important ou non à la banque et donc gagner sa vie et faire tourner son exploitation, plus ou moins dans la souffrance. Pour gagner du blé (haha), on peut par exemple prêter main forte à ses voisins en s’occupant de leurs champs à leur place. C’est de loin la tâche la plus rentable, mais aussi la plus rébarbative (car cette fois, on ne peut pas embaucher du personnel pour le faire à notre place, le but étant de gagner de l’argent).
Bon.
Plus tard, on peut également se lancer dans l’élevage d’animaux, pensant rendre le tout un peu plus fun, mais il faudra se rendre à l’évidence que la tâche se limitera surtout à aller chercher de l’eau ou du grain afin de leur donner, toujours en tracteur. Mouais, ok.
Il en va de même pour la sylviculture (la culture du bois), on multiplie les aller-retour en machine agricole.
Mais notons tout de même qu’une nouveauté fait son apparition dans cette version : les trains. En effet, on pourra charger les troncs d’arbres sur les trains et… les conduire soi-même ! En avant sur les rails, pour de nouvelles aventures.

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Tracteurs bling bling

Bon, assez déglingué le jeu, parlons des points positifs…. Alors… Euuh… Ok, les menus sont remplis de divers paramètres très précis ! On peut tout choisir et paramétrer ce qui donne un sentiment de contrôle absolu et qui en fait un jeu très proche de ceux sur PC. On pourra, par exemple, accélérer le temps en x5 ou x20 afin d’accélérer le moment de la récolte et j’en passe.
Autre bonne nouvelle, les mods (“modification du jeu original”, un greffon qui vient agrémenter le jeu), qui n’étaient avant que compatibles avec la version PC, se retrouvent à présent sur Xbox et PS4 ! Et bien sûr, la communauté est très prolifique en matière de mods, donc on ne sera pas déçu. À vous de customiser vos tracteurs et autres engins comme bon vous semble. Autant avoir la classe pour ramasser des céréales !
Comme vous l’avez compris, le titre propose donc un large choix de tracteurs, moissonneuses, remorques, charrues, citernes, tronçonneuses, engrais, aliments pour animaux, nouvelles voitures et j’en passe !
Et si Valtra, Tatra, Steyr, Manitou, Kramer, Joskin, Bergmann sont des marques de prestige qui vous parlent, alors foncez ! Tous les derniers engins high-tech sont de la partie.
Pour en finir, on a également un mode multijoueur pour labourer en groupe et essayer de tromper l’ennui. Elle n’est pas belle, la vie à la campagne ?

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Voilà, en résumé, Farming Simulator 17 n’est pas une joyeuse vie à la ferme, mais une simulation austère de conduite de moissonneuses batteuses et de tracteurs. Peut-être que la plupart des gens me diront “Et tu t’attendais à quoi ?”… Je répondrais : “À quelque chose de plus ludique, quand même”
Si je ne suis clairement pas la cible, je dirais malgré tout pour les autres que graphiquement le jeu est plutôt joli et les améliorations de ce volet séduiront probablement ceux qui accrochent déjà à la série : l’ajout des trains, les mods accessibles même sur consoles, ainsi que les nombreuses nouvelles marques d’engins n’en laisseront certains pas indifférents.
Pour ma part, lorsque l’on m’invitera à la ferme pour la sortie du prochain volet, je passerai surement mon tour, prétextant un rhume des foins…

Sironimo

Points forts :

  • Environnement sympathique
  • Possibilité de jouer une agricultrice
  • Plein de machines agricoles
  • Plein de mods
  • Plein d’options dans le menu

Point faibles :

  • D’un ennui mortel
  • Rébarbatif
  • Simulation de vroum vroum, pas de ferme
  • Pas assez de fun et de « quêtes annexes »
  • Bugs de collision
  • Objets, personnages et maisons inutiles

La Note : 13/20

Développeur : Giants Software
Éditeur : Focus Home Interactive
Genre : Simulation / jeu de véhicules
Supports : PC, PS4, XBOX ONE
Date de sortie : 25 octobre 2016

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Sironimo

Sironimo est tombée dedans dès l’age de 5 ans, dans le début des années 80. Elle a fait ses armes sur Amstrad (cpc 6128) et Atari avant d’avoir de quoi se payer sa première console de jeu, qui est arrivée bien tard par rapport à d’autres, la PSOne. Depuis elle n’arrête plus et joue sur toutes les consoles nouvelles générations jusqu’à parler d’une de ses passions ici, avec vous, sur gamingway. https://twitter.com/siro_nimo

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