Test : DYSTORIA (PC – Steam)

Vous êtes un nostalgique des années 80, vous avez adoré TRON, vous regrettez l’époque des jeux en 3D lignes de fer ? Eh bien voilà Dystoria : un jeu qui ne mise pas sur ses graphismes photo-réalistes ou sur ses explosions surdimensionnées pour vous en mettre plein la vue. Non non, ici on retourne à la source du jeu vidéo, où de simples graphismes et un concept font un jeu. Alors, est-ce que le studio Tri-Coastal Games a réussi le pari fou de relancer cet esprit ? Réponse tout de suite.

L’histoire

Alors que vous êtes dans la rue, une lumière aveuglante apparaît derrière votre maison. Vous allez voir ce qu’il se passe et surprise, vous trouvez une borne d’arcade d’un jeu s’appelant Dystoria. Bien sûr, vous vous jetez dessus, et soudain, une lumière verte tombe du ciel et vous transporte dans un vaisseau spatial. Vous vous réveillez à bord de l’OVNI où on vous explique qu’en tant que référence des joueurs humains de jeu vidéo, vous avez été choisi pour jouer au grand tournoi intergalactique de Dystoria.
Vous allez donc, à l’aide d’un ordinateur, prendre le contrôle d’un vaisseau qui devra parcourir des niveaux truffés d’ennemis et boules de lumière bonus.
Une histoire qui n’est, bien sûr, qu’un prétexte au jeu, mais cette scène a le mérite de mettre tout de suite dans l’ambiance avec son intro bien ringarde, sa musique très rétro rappelant le Commodore 64 ou l’Amstrad, ses couleurs criardes, etc. que du bonheur pour les fans de retrogaming.

Le concept

Le principe de jeu est assez facile à comprendre. Vous êtes aux commandes d’un vaisseau qui peut avancer, reculer, aller à droite, à gauche et tourner, exactement à la manière d’un FPS.
Le plateau de jeu est une construction de forme géométrique basique faite en 3D, esprit fil de fer. Il n’y a pas de décorations, pas de textures, pas d’objets esthétiques. La particularité du gameplay est que votre vaisseau sera toujours perpendiculaire à la surface sur laquelle vous êtes en contact. Mmmhh, c’est pas clair ? Laissez-moi vous donner un exemple : lorsque vous êtes sur un sol horizontal, le comportement est comme sur un pur FPS, par contre, dès que vous arrivez vers un mur, vous allez basculer de 90° comme si vous marchiez sur le mur. Du coup, la surface de contact est toujours vers le bas, c’est juste vous qui changez d’orientation. Voilà, ça c’est pour la manière de jouer.
Maintenant, passons au but du jeu. Votre objectif sera de vous rendre à la sortie, tout simplement. Par contre, l’ouverture de cette sortie pourra être conditionnée par une mission, par exemple, tuer tous les ennemis, ramasser tous les bonus, etc. Pour l’instant, rien de bien révolutionnaire. Mais, dès que vous commencez à évoluer dans ce monde, vous comprendrez toute la difficulté de maîtriser votre vaisseau. Du coup, on se retrouve dans un concept simple à prendre en main, mais difficile à maîtriser : tous les ingrédients sont réunis pour un blockbuster !

Concrètement, que retrouve-t-on ? On se retrouve devant un FPS rapide et nerveux, depuis un vaisseau. Les ennemis sont peu intelligents, mais par contre, vous repèrent rapidement et sont plutôt résistants. Donc, il faut en permanence avoir une bonne idée de la configuration des niveaux, comprendre où se trouvent les ennemis et surgir tout en tirant pour les détruire avant qu’ils vous aient tiré dessus, avant de se re-cacher.
Ou alors, il faudra tirer en bougeant, pour les ennemis plus résistants, en gros un FPS nerveux, quoi. Par contre, la particularité d’être toujours collé à la surface de contact nous fait très rapidement perdre le haut du bas, ce qui est très déroutant. Au début, vous aurez vite la nausée à tirer et bouger en même temps avec l’environnement qui n’arrête pas de tourner.
Et je vous garantis que vous serez complètement perdu dans le niveau. C’est pourquoi, très rapidement, vous changerez votre façon de jouer. Vous commencerez par observer le tableau pour comprendre sa structure, repérer l’emplacement des ennemis et les bonus, élaborerez un plan pour chacun des passages et ensuite, vous vous jetterez dans la bataille. Et c’est à ce moment que vous trouverez le jeu sympa ! Cet aspect observation avant action est vraiment la particularité du jeu qui le transforme en bon jeu auquel on a envie d’y retourner. Malheureusement, l’exécution du plan prévu reste laborieuse. L’idée originale de rester coller à la surface de contact devient très rapidement agaçante, car l’action nerveuse oblige de jouer rapidement et on se retrouve en permanence sur un mur, où dans une position inattendue qui a tendance à nous faire perdre nos repères. Du coup, chaque partie du niveau nécessite sa mini stratégie pour passer. Les situations sont très ressemblantes et vous adopterez tout le temps la même stratégie. Vous vous retrouverez à faire la même chose en permanence, c’est à dire, avancer lentement, en cas de danger, tout de suite reculer, attendre que le danger soit passé et surgir en tirant tout en prévoyant de revenir en arrière si l’ennemi n’est pas détruit. Ce côté répétitif et fastidieux provoquera un ennui assez rapide. De plus, votre vaisseau étant en moyenne peu résistant, vous devrez toujours être en mouvement pendant les phases de combat pour être sûr de ne pas prendre un tir très pénalisant, du coup, au bout d’un moment, à force de tourner dans tous les sens involontairement, vous ne saurez plus où vous êtes, il faudra encore se poser et ré-analyser la situation.
On trouve également la possibilité d’acheter un nouveau vaisseau, plus puissant, plus résistant, plus rapide au fur et à mesure que l’on récupérera de l’argent disséminé dans les niveaux. Mais personnellement, je n’y ai pas trouvé d’intérêt. En effet, on devient plus résistant, mais les tirs de ennemis font plus mal. Nos tirs font plus de dégâts, mais les ennemis sont plus résistants. Au final, si l’ennemi augmente aussi vite que nos caractéristiques, c’est comme s’il ne se passait rien. Par contre, il y a quelques armes un peu marrantes qui permettent de renouveler un peu le gameplay, comme les mines, les missiles… Vous trouverez rapidement votre configuration idéale et ne changerez plus grand chose sur votre équipement.

   

la technique

D’un point de vue graphique, il est difficile de donner un avis très objectif. En effet, comme tout est en 3D fil de fer sans détails, ambiance TRON, on ne peut pas vraiment être éblouie par cet aspect. Et pourtant, c’est étonnement plutôt beau. Les dessins sont fins et harmonieux, les couleurs flashy ainsi que les animations très robotiques et exagérément artificielles retranscrivent bien l’ambiance et on adhère tout de suite à l’atmosphère. De même, les sons et la musique ne cherchent pas à être réalistes. Ils reprennent l’esprit de jeux d’antan avec une musique rythmée, des instruments très synthétiques. En gros, on fait un saut visuel et sonore dans le monde des années 80. Par contre, j’ai eu quelques chutes de framerate sur un PC portable, alors que je n’ai pas de soucis avec d’autres FPS beaucoup plus détaillés graphiquement, ce que je trouve dommage pour un jeu qui reste simple, techniquement parlant.
En terme de durée de jeu, le jeu est plutôt long, surtout si vous cherchez tous les bonus cachés. Je vous avoue ne pas avoir terminé le jeu, alors que j’en suis à plus de 20 heures de jeu à sonder tous les coins et recoins pour trouver toutes les astuces des niveaux.

Pour conclure

Difficile de juger ce genre de jeu, car on se retrouve dans un jeu un peu déroutant. D’un côté, le gameplay rapide, nerveux semble incompatible avec le fait le côté planification et exécution d’une stratégie d’attaque. De l’autre, l’envie d’y retourner est vraiment présente, en se disant qu’il faut jouer plus posément et essayer une autre tactique. Eh oui, il faut bien l’admettre, finalement, le jeu a ce double côté qui agace, mais qui est addictif.
En gros, Dystoria est un jeu que je vous conseille, car vous aurez vraiment une envie d’y retrouver, à condition de passer la première heure de jeu qui peut être agaçante.

Acerico

Points Forts

  • Un côté planification de stratégie
  • Graphismes basiques mais contradictoirement super sympas
  • Une musique excellente esprit années 80

Points Faibles

  • Un peu répétitif
  • On se perd vite en pleine action

La note : 13/20

Éditeur : Tri-Coastal Games
Développeur : Tri-Coastal Games
Genre : FPS nerveux
Plateforme : PC Steam
Date de sortie : 21 février 2017

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