Test : Dragon’s Crown (PS3)
Déjà sorti au Japon et aux Etats-Unis, Dragon’s Crown qui avait créé une certaine attente lors de l’E3 dernier, arrive désormais en Europe. Les premières images avaient particulièrement suscité l’intérêt des joueurs, se rappelant de leur jeunesse passée sur des beat’em all 2D. Mais on trouve le gameplay de ceux-ci limité, quand on s’y remet aujourd’hui. Dragon’s Crown saura-t-il aller plus loin que les récentes mauvaises adaptations de ces jeux mythiques ?
Doragon Pawâ
L’aventure débute par le choix de son personnage dans un univers heroic fantasy, afin de retrouver la Dragon’s Crown, couronne possédant le pouvoir de contrôler les dragons. On y retrouve donc les classiques : sorcière, amazone, elfe, nain, magicien et guerrier. Ajoutez à cela qui s’agit d’un beat’em all aux graphismes 2D, avec scrolling vertical à l’ancienne et vous obtenez le fils illégitime de Golden Axe.
Pas de surprises donc, on hack et on slash. D’abord en solo, où une, voire deux premières missions peuvent passer, après on s’y amuse nettement moins et la répétitivité peut se faire sentir. La solution, ne pas terminer le jeu d’une traite. Mais heureusement, d’autres moyens s’offrent à nous grâce au multijoueurs ! Même si l’on est seul, il sera possible d’être entouré par un, deux ou trois compagnons gérés par l’IA. Il suffira de ressusciter les personnages dont les ossements auront été récupérés au cours de l’aventure. Ceux-ci aideront bien, mais connaissent tout de même de grosses lacunes, ne serait-ce que par l’impossibilité de faire réparer leur matériel par exemple. Il ne faudra donc pas hésiter à renouveler votre crew entre chaque mission.
Il sera également possible et même préférable, de jouer avec d’autres camarades en local. Là encore, un, deux ou trois, tout en complétant éventuellement avec des persos dont l’intelligence artificielle se chargera. Après avoir complété le premier chemin, vous débloquerez le Path B et les options en ligne qui vont avec. A vous donc les joies du beat’em all online et de toutes les surprises que cela offre, à savoir la possibilité de trouver plus de consœurs et confrères, mais aussi d’être confrontés à des pseudos-gamers se déconnectant à foison.
Golden hache
Ce qui rend Dragon’s Crown plus intéressant qu’un autre jeu d’action de ce type, est sa dimension RPG. Tout au long de l’aventure des trésors seront à glaner, aussi bien dans des coffres mis en évidence, que dans des salles secrètes. Ces dernières seront indiquées par la fée vous accompagnant, encore faudra-il y être attentif. La ressemblance entre la fée Tiki et une autre, proche de Peter Pan celle-ci, est par ailleurs frappante. De quoi dégotter de nouvelles armes et objets, allant du rang E au S, pour les différents protagonistes et non uniquement pour celui que vous contrôlerez. Au menu, des haches, épées, sceptres magiques… ainsi que des boucliers, bien que ces derniers soient défensifs. Mais aussi divers objets servant principalement à la protection, comme des amulettes ou des ceintures. Il sera possible de faire apparaitre ou non ces items moyennant finance, par des pièces récoltées dans le jeu. De quoi découvrir leurs caractéristiques et de les associer à votre personnage, mais aussi de les conserver pour une future partie avec un autre combattant. Vous pourrez également les revendre, au même titre que ceux que vous aurez décidé de ne pas dévoiler.
Ajoutez à cela les diverses potions à acheter, pouvant redonner points de vie, permettre une certaine imperméabilité ou bien encore de lancer une attaque de feu par exemple. Et sans même vous en apercevoir, vous voilà pris durant quelques minutes entre chaque mission, afin de trouver la meilleure combinaison.
Les armes et potions annihilent une partie de la répétitivité du hack’n slash, grâce à leur grande variété. Il est plus que probable qu’avec le même héros, vous partiez à l’aventure avec une arme de glace et que dès la suivante vous soyez équipés par le pouvoir du feu. Cela titille particulièrement l’envie de découvrir chaque possibilité d’attaque.
De manière basique, les armes contiennent une attaque « spéciale », enlevant de nombreux points nécessaires à celle-ci, mais aussi une offensive « classique », redonnant par la même occasion ces fameux points. Cependant, divers combos sont possibles, en utilisant le joystick directionnel, mais également la touche saut.
En sus, chaque héros pourra obtenir et accroitre divers pouvoirs, en les achetant par les skills obtenus. Ces pouvoirs sont divisés en deux catégories, celle commune aux six avatars et celle propre à chacun. De quoi développer les coups, la puissance ou la résistance de votre vaillant combattant, comme bon vous semble.
Du reste, des armes jalonneront votre parcours durant les missions. Arbalètes, bombes, torches… variant le gameplay au sein même d’une partie. Celles-ci permettent également de posséder un attirail plus adapté à certains ennemis, comme les torches que vous retrouverez lorsque vous serez confrontés aux fantômes.
Un bestiaire d’ailleurs assez riche, entre les ennemis de base qu’il faudra généralement frapper ou bien leur envoyer des sorts, jusqu’à plus soif. Ainsi que les boss, souvent titanesques et aux patterns qu’il faudra découvrir et cibler, là-encore à l’ancienne. Même si généralement on peut s’en sortir juste en les cognant, mais cela risque de durer beaucoup plus longtemps. Sans oublier que vos armes et vos objets défensifs seront endommagés, voire brisés. De quoi se retrouver parfois pendant de longues minutes, à n’infliger qu’un point de dégât à un boss lors de chaque coup.
La reine des crowns
Graphiquement, Dragon’s Crown est assurément l’un des meilleurs exemples de ce que serait devenu le jeu vidéo, si la 3D n’avait pas envahi notre univers. Les sprites en 2D sont superbes et tout bonnement colossaux. Comme quoi la taille ça compte. Les effets visuels sont évidemment plus fins et léchés, comparés à ceux des jeux 16 bits de ce type. Mais on remarque sans aucun problème qu’il s’agit de leur évolution. Forcément, cela parle plus aux gamers déjà présents à cette époque, mais le style disproportionné des persos devrait également plaire aux fans d’illustrations, dans un style action peu réaliste. En revanche, avoir des combattants d’une telle taille n’aidera pas dans les combats face à un minimum de quatre assaillants. Le tout devenant très confus et prenant toute la largeur de l’écran. On se perd souvent dans ce capharnaüm, où il devient compliqué de retrouver son héros, même si l’on est le seul magicien par exemple. La possibilité de perdre son arme devient une véritable punition, quand tout ce petit monde arrive à remplir chaque pixel vide par une bagarre dantesque. Autant se battre avec ses poings dans ce type de cas, tenter d’aller chercher son bien devenant peine perdue quasiment à chaque fois.
Si l’ambiance sonore colle bien à l’univers, elle est souvent débordée par les bruits d’armes, de sorts et autres cris. Sans évoquer ceux de vos partenaires affalés sur votre canapé et censés vous aider. Ca reste donc du très bon, mais l’atmosphère est vite coupée par l’action frénétique.
Les dialogues et la voix-off contant l’histoire sont en anglais, bien écrits et demandant parfois quelques choix, mais sans être indispensables. Les non anglophones pourront donc jouer sans crainte. Bonus agréable, la possibilité de choisir entre voix japonaises ou anglaises pour les personnages contrôlables.
A l’heure où la 2D et le pixel art connaissent une seconde jeunesse, Dragon’s Crown s’ajoute à la lignée de qualité de ceux qui auront fait le choix du old school graphique, mais également au niveau du gameplay. Vanillaware a surtout réalisé un joli coup, grâce à l’apport jeu de rôle suffisamment vaste et de qualité, pour que l’on s’y intéresse dans le détail, tout en variant le style de jeu.
Inod
Points forts :
– Les graphismes
– Jouable à 4 en local et en ligne
– La dimension RPG
– Les voix japonaises ont été laissées
Points faibles :
– Beat’em all à l’ancienne donc parfois répétitif
– Les combats peuvent vite devenir fouillis
La Note Gamingway : 15/20
La Note Gamingway : 15/20
Développeur : Vanillaware
Editeur : Atlus
Genre : Beat’em all
Supports : PlayStation 3 et PlayStation Vita
Date de sortie : 10 octobre 2013
Mais en continuant l’aventure j’ai était surpris par la qualité du 2D, du design ds bosse, des niveau, de la difficulté rencontré, des différentes classes de perso proposé, jolie à voire (sorcière :-) ) et avec un gameplay radicalement différent.
La durée de vie est colossale, surtout si vous aimez roulé sur les monstres.
Le seul gros défaut du jeu c’est qu’il n’y a pas de traduction, aspect qui peut en rebuter plus d’un malgrès que l’anglais utilisé soit basique.
En bref c’est une perle à avoir pour les fan de donjon.