Test : Dragon Ball Revenge of King Piccolo
Après une déferlante de jeux de combat basés sur l’univers de Dragon Ball Z, San Goku effectue finalement un retour aux sources sur Wii en plongeant les joueurs dans la jeunesse de notre héros. C’est ainsi que Namco-Bandai vous propose d’incarner Goku enfant dans l’histoire l’ayant opposé à la terrible Armée du Ruban Rouge. C’est dans ce contexte que The Revenge of Piccolo vous invite à prendre part au « soft », dans un style action/aventure bien rafraîchissant…
Mélange des genres
Avant d’entrer dans le vif du sujet, petit tour d’horizon des modes de jeux et options qui s’offrent au joueur.
En plus du mode aventure dont nous parlerons longuement plus bas, l’option « championnat du monde » proposera à un ou deux participants de prendre part au tournoi avec un choix de combattants en rapport avec l’histoire comptée.
Vous pourrez donc choisir d’incarner une douzaine de personnages parmi lesquels Goku, Krilin, Tao Pai-Pai, Piccolo ou encore Yamcha.
La boutique sera bien évidement également de la partie avec de nombreux objets à acheter moyennant quelques Zénis.
Une « galerie » permettra aussi de consulter les personnages débloqués.
Nous passerons très vite sur le mode « championnat du monde » qui aurait pu être une riche idée si ce dernier n’avait pas été aussi médiocre en terme de réalisation.
Animation saccadée, mouvements lents et coups très limités ne vous tiendront jamais en haleine…
Concentrons-nous donc sur l’aspect aventure.
Une fois de plus, Goku se lance à la recherche des boules de cristal en compagnie de Bulma et Krilin.
L’Armée du Ruban Rouge va se dresser sur son chemin afin de lui subtiliser les précieux objets.
Nous voici donc dans un jeu à mi-chemin entre action et aventure avec une bonne dose de plateforme.
Un scrolling horizontal en 2D « juste » apparent, puisque Goku pourra évoluer en profondeur dans le décor, bien aidé par une caméra modifiant l’angle de vue, de façon à passer en arrière plan.
Un aspect le différenciant d’emblée d’un New Mario Wii, Astro Boy et autre Muramasa.
Armé de votre bâton magique, vous disposerez également de plusieurs coups et combos afin de terrasser les ennemis.
Si le bouton A permet d’activer les coups et enchaînements « de base », vous pourrez varier vos attaques à l’aide du stick directionnel du Nunchuk (bas ou haut) et du bouton B (gâchette de la Wiimote).
Un système de verrouillage bien pratique servira notamment à achever un adversaire ou effectuer quelques combos aériens (avec un zoli zoom sur l’action).
San Goku oblige, un magnifique Kamehameha dévastateur pourra être lancé à condition d’avoir remplit préalablement votre jauge d’énergie.
Au delà des ces actions de combats, Goku sera capable d’effectuer des charges en plein saut (combat ou destruction de sols fragiles), des roulades, ou d’utiliser des poutrelles statiques ou mobiles dans le but de progresser dans l’aventure.
Pour en revenir au système de verrouillage (bouton Z), en plus de son utilité déjà citée, il vous sera également d’un grand secours pour renvoyer des projectiles, comme des missiles ou des bombes.
Ainsi, en appuyant au bon moment, notre héros effectuera un coup de pied lancé en l’air, afin de retourner le projectile.
Alternativement, il sera possible de saisir ce dernier, dans le but de s’en servir comme arme de destruction massive !
On notera aussi la capacité d’interagir avec des robots vaincus, en les saisissant puis en les explosant contre le sol.
Pratique pour détruire un max d’adversaires ou pour faire écrouler un sol fragile.
En plus des divers ennemis rencontrés (loups, morts-vivants, robots…) de nombreux boss et mini-boss viendront vous ralentir dans votre progression.
Sergent Métallique, Ninja Murasaki, Pieuvre géante, Tao Pai-Pai, il seront nombreux et variés, tous tirés du manga reprenant la trame du Ruban Rouge.
De plus, le déroulement de l’action se fera un peu à la manière d’un New Mario Bros, avec des levels (9) divisés en niveaux.
Adaptation fidèle ?
Clairement, DB Piccolo propose en rendu visuel vraiment sympa et, surtout, très fidèle au dessin-animé.
On retrouve donc tous les décors emblématiques du manga, avec des environnements de prairies parcourues par de magnifiques cascades, un décor tout de glace ou encore une caverne.
Quel que soit le niveau, on retrouve toute l’ambiance de Dragon Ball, dans un style cell-shading pour les différents personnages.
D’ailleurs, ces derniers s’avèrent également fidèlement retranscrits.
Alliés, ennemis basiques ou boss gigantesques, chaque protagoniste possède ses particularités visuelles, comme dans la série animée.
On apprécie aussi la qualité des petites séquences animées séparant les niveaux, ces dernières étant de nature à nous replonger d’avantage dans cet univers ayant bercé l’enfance de certain d’entre nous…
Des animations plutôt sympa aussi durant les phases d’action, malgré des mouvements un peu rigides de certains « méchants ».
Le fait est que même lors d’affrontements intenses, on ne dénote aucun ralentissement, l’action se déroulant toujours dans une grande fluidité.
De plus, la bande-sonore n’entachera pas le tableau, grâce à des voix en japonais (à sélectionner dans les options) très réussies et une musique bien composée, en général très dynamique et s’adaptant à chaque situation particulière.
On notera quand même un relative répétition de certaines d’entre elles mais rien de réellement agaçant.
C’est finalement la jouabilité du « soft » (jouable également avec les manettes classiques) qui finira de convaincre les fans de Goku, à la faveur de commandes très simples à mémoriser et plutôt agréables à l’usage.
Certain reprocheront tout de même la simplicité du système, sachant que le jeu ne fait pas preuve d’une grande diversité à ce niveau.
En même temps, la panoplie de coups de Goku était relativement limitée à l’époque du Ruban Rouge…
Mais il est vrai qu’on finit par retrouver toujours le même style de combat, dans des niveaux pas forcement très longs et avec un nombre d’ennemis juste correct.
Est-ce vraiment handicapant ?
Oui et non !
Un fan de Dragon Ball, nostalgique de cette belle époque ne se formalisera pas pour cela, tant l’ambiance générale du jeu s’avère fidèle à l’anime.
Pour un joueur « lambda » peu amateur du sujet, la question de l’intérêt d’un tel achat doit se poser.
Reste que pour les trentenaires anciennement accrocs au Club Dorothée, le déroulement du jeu procure un immense plaisir, avec de nombreux moments clefs vus dans l’anime et une action tout de même assez soutenue.
Car malgré la répétition de certains adversaires, on ne trouve pas à s’ennuyer, d’autant que de nombreux éléments (caisses, tonneaux) sont à détruire, en vue de regonfler sa jauge de vie, d’énergie ou tout simplement de récupérer de précieux zénis.
Et puis il faut bien avouer que les affrontements avec les boss, personnages mythiques -à l’époque- de Dragon Ball restent très « fun », sachant que certains vous obligeront à faire usage de plusieurs « continue » avant d’en venir à bout.
Pour les fans…
A priori réservé aux fans, cet opus ne se finira qu’en 7h ou 8 h , en raison de la présence de « continue infini » et de points de sauvegarde très réguliers.
Certains trouveront encore à y redire, mais cette évolution progressive a le mérite de ne pas « casser » le rythme de l’histoire, vous permettant ainsi de garder un bonne dose de plaisir durant votre session de jeu.
Car même si on pourra regretter un certain manque d’originalité, ce jeu d’action/aventure remplit au final parfaitement son rôle, grâce à une histoire fidèlement comptée, des graphismes très soignés et vraiment agréables à regarder, une bande-son fidèle et un « gameplay » de nature à fournir immédiatement un plaisir de jeu (malgré une gestion des sauts en verrouillage assez moyenne).
On prend donc beaucoup de plaisir à visiter les environnements sans jamais s’ennuyer, ce malgré nos craintes à ce niveau, suite à notre visite du mois d’août au Gamescom de Cologne.
L’aventure n’est effectivement pas très longue mais quel jeu propose aujourd’hui plus de huit heures de vie, en dehors d’un RPG (et encore…) ?
Encore une fois, le fan passera un excellent moment, plein de nostalgie.
Histoire de prendre plus de plaisir dans un éventuel deuxième opus (message lancé !), on regrettera l’absence d’un mode combat en VS digne de ce nom -au moins du même niveau qu’un Tenkaichi 3- et d’un mode coopération (avec Krilin par exemple), qui aurait été sympa.
Enfin, dommage que tout cela se limite à l’histoire du Ruban Rouge.
La prochaine fois, on espère vivement une production relatant la totalité de l’histoire de Dragon Ball.
Saluons néanmoins les développeurs pour cette bonne surprise qui nous change un peu des éternels jeux de combat…
Au final un « soft » imparfait mais très jouissif pour les fans !
J.B
Points forts :
-
Les graphismes
-
la bande-son
-
le gameplay accessible
-
l’ambiance de la série respectée
Points faibles :
-
Difficulté moyennement élevée
-
mode championnat du monde totalement inintéressant
-
action un peu répétitive
-
les « non fans » pourraient être déçus
La Note Le Mag Jeux Vidéo : 15/20 (12/20 pour les « non-fans »)
Éditeur : Namco Bandai
Support : Wii
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