Test : Dissidia 012 [Duodecim] Final Fantasy (PSP)

La saga des Final Fantasy a su évoluer avec le temps et même… presque changer de genre, s’éloignant parfois un peu du RPG classique pour nous offrir de nouveaux modes de jeux. Ainsi ont vu le jour quelques MMORPG, des tacticals et même plus récemment une série de jeux ostensiblement plus centrée sur les combats avec l’arrivée des Dissida sur PSP. Dissidia 012 [Duodecim], la suite de Dissida premier du nom (ou plutôt sa préquelle pour être exact) ne fait pas exception à cette règle et promet quelques belles heures d’aventure mais surtout des affrontements épiques entre les différents protagonistes issus de toute la saga des Final Fantasy. Ce nouveau volet est-il à la hauteur ? Square Enix a-t-il bien fait de renouveler un peu le genre de ses jeux ? Quelles sont les nouveautés ? Réponse immédiate.

Kupo ? Kupo !

Malgré son nom difficile à retenir, Dissidia 012 Duodecim se révèle palpitant et fort complet.
Une magnifique vidéo d’introduction nous plonge directement au cœur de l’univers si appréciable et propre aux Final Fantasy et nous met en haleine quant au déroulement du jeu en lui-même, mais surtout elle nous éblouit grâce à l’introduction des différents personnages. En effet, dans ce jeu tous les héros de la saga depuis l’origine des Final Fantasy jusqu’au XIIIème volet sont présents et dignement représentés.

Outre la beauté des images, ce qui est très accrocheur et qui ravive immédiatement l’esprit des fans de la saga des FF, ce sont les ambiances sonores, vraiment exceptionnelles, et les thèmes musicaux propres à chaque épisode présent sur ce titre. On peut également ajouter à cela les nombreuses références et clins d’œil à toute la série ainsi que la constance des mascottes et autres personnages récurrents, tel  que les Mogs, les Chocobos et autres. L’ensemble est un vrai bonheur et procure beaucoup de nostalgie et Dissidia 012 [Duodecim] nous propose donc un cross-over vraiment réussi. Les nouveautés sont bien entendu au rendez-vous,  bien que, il faut le dire, l’ensemble aura tout de même un air de déjà vu pour ceux qui possèdent déjà le premier Dissidia sur PSP. D’ailleurs, le joueur aura carrément la possibilité d’importer ses sauvegardes du jeu précédent !
Le jeu, dont les temps de chargements sont longs, mérite amplement d’être installé préalablement pour permettre une expérience bien plus agréable.

Combats ? Combats !

La bonne surprise c’est que dès le début, les menus sont très variés et remplis et offrent plusieurs choix radicalement différents au joueur. Ainsi, il pourra sélectionner son degré d’accoutumance aux jeux vidéo en général, le jour de la semaine où il joue le plus souvent mais aussi, et c’est quand même plus classique, la difficulté des combats, le nombre de rounds et le nom de ses sauvegardes.

Après quelques batailles en guise de tutorial, on pourra choisir directement l’action, qui consiste en une série d’affrontements libres et qui se présentent de la même façon qu’un mode arcade classique, ou, pour les plus téméraires, de se lancer dans le mode aventure.

Dans ce nouveau numéro, pas moins de 8 nouveaux personnages jouables ont été ajoutés. Les combats pour leur part sont vraiment tactiques et une petite prise en main s’impose. Il faut savoir que selon votre adversaire, ou même selon l’arène dans laquelle se déroule la bataille, la longueur du combat ainsi que son issue seront complètement changeantes et imprévisibles, ce qui ajoute incontestablement un peu de piment au soft. Au niveau du gameplay, pas de réels changements par rapport au premier Dissidia. Les affrontements son nerveux et très dynamiques et offrent de nombreuses possibilités. Les personnages se retrouvent souvent projetés dans les airs ou, au contraire, plongés au fond d’abysses sans fin et il faudra composer avec les particularités de chaque arène. Les quelques bonus qui jonchent le sol des niveaux sont également autant de précieuses aides pour venir à bout de son ennemi.
Bien sûr, chaque personnage apporte sa propre personnalité et sa façon particulière de combattre, ce qui permet au joueur de vraiment choisir le héros qu’il préfère incarner et ses coups de prédilection. En ce qui concerne les nouveautés, il est maintenant possible d’appeler un allié à la rescousse pendant les combats en remplissant une jauge prévue à cet effet. Le « striker » ainsi convoqué tapera votre adversaire à votre place, créant ainsi une diversion non négligeable et en lui faisant perdre, par cette opération, plusieurs précieux points. Bien que cet ajout soit sympathique, cela reste malgré tout du déjà vu dans les jeux dit de combat.

On peut également noter la présence de batailles « à plusieurs ». Chacun de vos personnages affrontera, le moment venu, et à tour de rôle, un ennemi pour venir à bout de l’équipe adverse. Les duels en multi-joueurs, uniquement en local, sont eux aussi très appréciables mais on regrettera seulement l’absence du mode en ligne. Le joueur pourra de plus enregistrer ses meilleurs combats sous forme de vidéos pour ensuite les partager sur ses réseaux sociaux préférés.

Français ? English !

Le mode scénario, quant-à-lui, propose un agréable mélange entre des dialogues, sérieux ou humoristiques, qui mettent en avant les personnalités propres et bien connues de chaque personnage, et une phase plus stratégique axée sur les affrontements. Cette partie du jeu permet de vraiment prendre la mesure du gameplay, la place et l’intérêt des combats et la profondeur du titre.

Les différents protagonistes se déplacent d’abord sur une carte du monde où il sera possible de trouver des cristaux et autres trésors, mais soyons clair, l’exploration ne prendra pas beaucoup de temps et il faudra ensuite traverser des portails pour pénétrer dans des pièces parsemées de dalles sur lesquelles se situe, ou non, un événement. Coffres, objets, gemmes, combats, personnages du jeu, tout y est, laissant ainsi le choix au joueur du parcours qu’il effectuera pour atteindre la sortie. Après chaque combat gagné, le joueur remporte des points mais également des KP, la monnaie du monde de Dissida qui permet de se ravitailler dans les magasins Mog. Un enchainement de combats permettra de doubler ses biens ce qui constitue également un bonus non négligeable.

Enfin, il faut savoir que chaque protagoniste bénéficie de sa propre histoire, ce qui permet, une fois achevée, de débloquer ainsi le personnage en question pour le mode libre.  De longues heures d’intrigues qui vont tenir en haleine les joueurs, sont donc à prévoir (plus d’une centaine !).
Pour ce qui est du scénario de ce volet, il se situe avant les évènements de Dissida et il faudra venir à bout d’une quinzaine d’heures de jeu inédites avant de rejoindre le scénario du premier titre. Il s’agit ici du 12ème combat de Cosmos (les gentils) contre Chaos (les méchants, bien sûr). Le tout cumulé offre une formidable durée de vie au soft et promet un contenu gigantesque.
Pour ceux qui auront fait rapidement le tour du jeu, sachez qu’il existe un mode création de mission avec la possibilité d’écrire carrément ses propres dialogues. Ca fait envie !

Gros point noir, outre les voix en Anglais qui passent plutôt bien, ce sont les traductions françaises très partielles qui n’aident pas à la compréhension. Le pire étant l’alternance du français à l’anglais qui déconcentre facilement, surtout lorsqu’on ne maitrise pas les subtilités du jeu et que tous les tutoriels de combats sont en anglais, truffés de termes complexes. On a presque envie, parfois, de jeter l’éponge.

Bon ? Bon !

Dissidia 012 [Duodecim] Final Fantasy, est un jeu qui mêle habilement aventure et combats et qui permet de renouer avec la saga et tous ses personnages. Dans ce volet le joueur aura la possibilité de se déplacer sur une carte, d’incarner de nouveaux héros et également d’appeler un allié en plein combat. Graphiquement et musicalement, le jeu est très abouti et comblera les fans de la première heure, tout en faisant découvrir cet incroyable univers aux nouveaux joueurs. Même s’il est vrai que l’ensemble des nouveautés n’apporte rien de bien neuf au premier Dissidia et que certains risquent, peut-être, d’être déçus, il faut bien reconnaitre que Duodecim est l’un des meilleurs jeux PSP à ce jour.

Sironimo


Points forts :

– L’univers de FF très bien retranscrit

– Les nombreux personnages

– La durée de vie

– Les combats nerveux et dynamiques

Points faibles :

– La traduction quasi inexistante

– Pas de mode online

– Un peu trop linéaire

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 17/20

Editeur: Square Enix

Genre : RPG/Combat

Support:  PSP

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