Test : Disney Magical World (3DS)
Que diriez-vous de vivre dans le monde magique de Disney et de côtoyer Mickey, Minnie et les autres ? C’est ce que propose Disney Magical World, un jeu où votre personnage pourra ouvrir son propre café au royaume des dessins-animés de notre enfance. Mais la magie est-elle au rendez-vous ?
Il est clair que Disney Magical World surfe sur la vague des simulations de vie mignonnes et ludiques et essaie de transposer un Animal Crossing dans le monde merveilleux de Disney… Mais force est de constater que n’est pas Animal Crossing ou Fantasy Life qui veut.
Mickey kéké !
Tout commence par la création de son personnage. Ici, le joueur peut simplement importer son Mii ou créer un personnage du même type, mais avec quelques traits plus mignons (grands yeux, silhouette plus élancée, etc). Il sera ensuite projeté dans le monde magique de Disney et sera accueilli par Mickey et Minnie en personne (si je puis dire). Ici, tout semble magique et d’une simplicité enfantine, et c’est plus ou moins le cas. Car malgré un scénario inexistant, ce qui n’est pas très dérangeant dans une simulation de vie, le texte à l’écran ainsi que les taches à effectuer dans le jeu ne seront pas si évidents.
Premier hic du jeu, les voix des personnages mythiques… sont en anglais ! Certes, ce n’est pas bien grave puisque la traduction s’affiche en bas et que le principal est bien axé sur le texte, les héros Disney n’ayant que quelques phrases types ou expressions et onomatopées à répéter en boucle, mais tout de même, sachant que le jeu s’adresse aux plus jeunes, ils seront probablement déçus d’entendre Dingo être appelé “Goofy” et de ne pas reconnaître forcément les voix qu’ils connaissent bien..
Et du texte il y en a beaucoup, si bien qu’on a l’impression de faire à peine 3 pas et de devoir parler directement à un personnage. Il faudra également lire les indications qui s’affichent à l’écran et apprivoiser le menu au fur et à mesure. Le tout s’avère assez dense, surtout au niveau lecture, pour les plus jeunes, même si le texte et les dialogues sont tout ce qu’il y a de plus basiques.
Même en étant habitué aux débuts de parties sous forme de tutorials, ici, l’on a l’impression de devoir accomplir des actions à la chaîne sans aucune liberté, ce qui contraste paradoxalement avec le principe même des simulations de vie. Le titre s’annonce extrêmement dirigiste et même après plusieurs heures de jeu, ce sentiment est toujours là. En effet il faudra ramasser une plante, parler à un personnage, construire un objet, le donner à quelqu’un et suivre ainsi tout un tas d’actions prédéfinies dans un ordre donné.
A chaque action parfaitement réalisée, le joueur gagne un “Sticker”, sorte de trophée. Outre la satisfaction de collectionner ces autocollants, ils permettent surtout de débloquer certaines zones de la carte, qui étaient fermées jusque-là. Il faut savoir qu’au début du jeu, votre personnage n’aura accès qu’à la cour du château et à quelques allées ça et là avec quelques fleurs ou pommes à récupérer. Rien de bien folichon donc, et de toute façon, le but sera de suivre ce qu’on vous demande de faire, pas de vous promener.
Heureusement, chaque nouvelle rencontre sera un véritable plaisir, d’autant plus que vous pourrez parler à toutes sortes de personnages lambda (un chancelier, une jeune fille avec des oreilles de lapin, un jeune homme avec un chapeau etc), et parfois, et c’est bien là le plus important, à des personnages spéciaux tels que Daisy, Donald, Dingo, Minnie, Mickey, Tic et Tac et j’en passe.
Minnie joie, maxi ennui
Vous l’avez compris, le plaisir du titre se situe dans le fait de pouvoir rencontrer tous les personnages Disney et de leur parler. Egalement la possibilité de fabriquer des meubles ou des habits qui ont la forme de goodies Disney (un serre-tête oreilles de Mickey, une robe à pois comme Minnie etc). D’ailleurs, les collectionneurs pourront également saluer les différentes personnages du jeu de la main et obtenir des cartes à collectionner (plus de 300 en tout, mais elles ne servent malheureusement pas à autre chose qu’à être rangées dans un album). Un intérêt très limité donc.
Graphiquement, le jeu est plutôt joli mais pas très ergonomique. Certains ralentissements sont visibles et les temps de chargements trop fréquents pour pas grand-chose. Les personnages Disney sont réussis, mais le reste du décor laisse parfois à désirer, surtout au niveau des objets à ramasser. Il faudra repérer une simple “pluie d’étincelles” prêt d’un tronc d’arbre par exemple pour voir son personnage ramasser du bois, ou encore pour cueillir les fruits présents dans l’arbre. D’ailleurs, les denrées que l’on peut trouver un peu partout, repoussent aussitôt dès que l‘on ressort d’une maison ou d’une zone par exemple. Elles perdent donc de l’intérêt et de la rareté. Un cycle de jour et de nuit suit la véritable heure de la journée, mais cela ne change pas grand-chose dans le jeu, au final.
La musique, quant à elle, est adaptée : elle ressemble aux musiques que l’on peut entendre à Disneyland, mais, tout comme dans les vrais parcs, elle tape très vite sur les nerfs, surtout à cause de son coté ultra répétitif.
Disney dirigé
Assez rapidement, au bout de plusieurs stickers débloqués, le joueur pourra aller dans le château, rencontrer le roi et même devenir propriétaire du café de Disney Magical World. Le “but” du jeu sera donc de décorer son commerce grâce aux nombreux meubles présents dans le jeu, de se fabriquer des vêtements originaux et uniques et de parcourir l’univers du jeu en faisant des découvertes. Ainsi l’on pourra apprendre à pécher avec Donald, planter et récolter des fruits et légumes ou encore il faudra chasser des fantômes. Plusieurs mini-jeux qui, certes, sont un peu distrayants, mais qui ne cassent pas suffisamment la routine du jeu et l’aspect trop dirigiste du titre car les actions sont ultra simples à réaliser. Disney Magical World est quelque peu fastidieux …mais trop simple à la fois, un comble !
Et puis notons qu’une fois un poisson péché, ce dernier nous donnera un cadeau, puis il faudra le remettre à l’eau. Dans quel monde pèche-t-on des poissons sans les garder et dans le seul but qu’il nous donne quelque chose ?! Ah mais oui, bien sûr, dans le monde tout mignon et sans violence de Disney bien sûr !
Si l‘on compare ce titre à Animal Crossing, qui pourrait bien remplacer le fameux Tom Nook et son sens du commerce hors pair ? Balthazar Picsou bien entendu, qui serait aidé par ses 3 neveux dans sa boutique : Riri, Fifi et Loulou…Un petit air avec les frères Méli et Mélo non ?
Il est clair que ce jeu s’adresse aux plus jeunes, mais, malgré tout, certains aspects de celui-ci ne sont pas forcément adaptés pour ce public. En effet, les voix des personnages Disney sont en V.O., il y a énormément de texte à lire et d’actions à effectuer, le jeu empêche quasiment le joueur de se promener librement et les menus ainsi que les choses à faire sont, certes variés, mais assez complexes à suivre. Il est dommage de voir que ce jeu, si mignon qu’il soit, n’est pas très ludique ni amusant à cause de tous ces points précédemment cités qui semblent s’empiler en une longue et fastidieuse liste. On attend un coté plus intuitif est “fun” dans une éventuelle suite.
Sironimo
Points forts :
– Présence de plusieurs personnages Disney
– Personnages et graphismes mignons et attachants
– Évoluer dans le monde magique de Disney
Points faibles :
– Trop dirigiste
– Trop de texte et d’actions à faire
– S’adresse aux enfants, mais pas vraiment adapté
– Pas de vrai challenge
– Manque d’intérêt
La Note Gamingway : 13/20
La Note Gamingway : 13/20
Développeur : Bandai Namco
Editeurs : Bandai Namco
Genres : Simulation de vie
Supports : 3DS (2DS)
Dates de sortie : 24 octobre 2014