Test de Brink : Le FPS ultime ? (Xbox 360)

Cette année est placée sous le signe du FPS et il n’y a qu’à voir la playlist de ces premiers mois pour s’en convaincre aisément. De Killzone 3 à Crysis 2 en passant par Conduit 2, il y en a pour tous les goûts et de tous niveaux. Difficile donc de s’imposer ! Cependant, lorsque les gars de Splash Damage, les pères de l’excellent Wolfenstein : Enemy Territory, débarquent sur le marché avec leur dernier jeu de tir à la première personne axé multijoueurs, cela fait forcément rêver. Seulement voilà, du rêve au cauchemar il n’y a qu’un pas et il semblerait que Brink l’ait partiellement franchi.

Ça commençait si bien …

Imaginez un monde à la Waterworld dans lequel Kevin Costner et ses compagnons seraient remplacés par des pensionnaires de Guantanamo. Vous percevez alors le scénario de Brink. Dans un rêve d’alliance de la technologie au développement durable, l’homme a fondé l’Arche, une cité flottante. Mais, à la suite d’une catastrophe écologique, le monde a été recouvert par les océans. Unique refuge d’une humanité envahie par les eaux, la cité a ainsi vu arriver des vagues et des vagues d’hommes, en nombre bien plus important que ce qu’elle était capable d’accueillir. La ville, coupée de tout contact avec l’extérieur, s’est alors usée pour devenir le terrain de confrontations entre deux groupes portant deux idéaux que tout oppose.

Ce premier contact avec Brink pourrait laisser entrevoir une campagne solo passionnante, basée sur un scénario solide et profond, mais il n’en est malheureusement rien. En effet, une fois ce moment de poésie (amené par une cinématique plus que basique) passé, il vous faut déjà prendre votre décision. Etes-vous un Révolutionnaire critiquant la gestion de l’Arche et étant prêt à fuir ou un défenseur de la cité  dont le but est de rétablir l’ordre dans la ville ? Votre décision est prise ? Qu’à cela ne tienne, car vous voilà propulsé dans un menu notamment caractérisé par les modes : Campagne, Jeu libre, Personnages et armes.

Nous vous conseillons alors de faire un petit tour par la case Personnages et armes afin de personnaliser votre avatar. Il faut avouer que ce moment représente l’étape la plus accrocheuse du jeu. Presque tout y est possible ! Vous pouvez modifier l’apparence de votre personnage à votre guise (changer sa morphologie et ses vêtements, lui ajouter cicatrices et tatouages, le coiffer d’un bandana ou d’un chapeau, lui mettre un masque, etc …), tuner ses armes (en effet, après avoir choisi vos armes, il est possible d’y ajouter divers accessoires) ou lui attribuer des capacités. Une fois ceci terminé, vous êtes alors prêt pour aller sur l’Arche. Notons simplement qu’il est possible de revenir sur la personnalisation de votre avatar tout au long du jeu et qu’au fil des missions réussies, vous débloquez divers éléments de customisation.

                    

… mais y’a des couacs dans ce Brink

Partir d’un scénario aussi bien construit pour amener un FPS dont la seule vocation est de s’affronter sur des cartes en multijoueurs laisse un sentiment de gâchis. En effet, dans Brink, il n‘est aucunement question d’une campagne solo, au sens habituel du terme. Le menu du mode Campagne se scinde en deux parties correspondant pour chacune à l’une des deux factions disponibles dans le jeu. Ainsi, deux séries de huit cartes, au sein desquelles vous devrez fuir ou défendre l’Arche, vous sont proposées. Pas de didacticiel pour entrer en douceur dans le jeu, ni de fil conducteur (vous pouvez faire chacune des huit missions de votre camp dans le désordre sans aucune conséquence sur l’histoire). En réalité, le mode solo ne constitue qu’un entrainement en vue d’aller affronter l’ennemi en ligne, à la manière d’un Unreal Tournament.

                    

Les problèmes ne s’arrêtent malheureusement pas là ! En effet, force est de constater, en entrant sur les maps du jeu, que l’aspect graphique date d’un autre âge. Les décors ne sont pas très beaux et sont notamment caractérisés par un effet de flou (lorsque l’on regarde au sol ou contre un mur, la netteté de l’image tarde vraiment à venir) ainsi qu’un aliasing permanent. Autant dire que cela gâche le plaisir surtout si l’on a en tête les productions du même genre de ce début d’année. Cerise sur le gâteau, comme cela a été mentionné plus haut, seules huit maps sont disponibles et on ne peut pas dire que les environnements soient franchement diversifiés même si, pensés pour s’affronter en ligne, ils offrent des configurations qui feront la joie des rois du guet-apens.

Il en va de même pour les bots, pas très performants et pas très beaux non plus … Ces derniers sont assez mal modélisés et l’IA du jeu ne s’avère pas très reluisante. En ce qui concerne les ennemis, aucune finesse n’est de mise. Ils vous rentrent dedans comme des sacs et ne vous laissent que très peu de chance. De même, la physique des personnages n’est pas des plus gracieuses. Par exemple, même en leur vidant un chargeur dessus, on a la fâcheuse impression de ne jamais toucher les ennemis (aucun mouvement de recul). Vos alliés ne sont pas mieux lotis. Soldat, médecin, opérateur ou ingénieur, il ne sert à rien de trop attendre d’eux pour avancer dans la réalisation des objectifs.

Pour finir, évoquons succinctement les bruitages et les doublages qui ne font pas honneur à ce style de jeu. En effet, même si les musiques demeurent sympathiques, la déflagration des bombes est irréaliste, les armes (également mal modélisées) font un bruit identique aux mitraillettes électroniques pour enfant et les doublages en français sont dérisoires. Cela n’aide certainement pas à instaurer une ambiance immersive au cœur des missions. Dommage !

                    

A conseiller aux fans de FPS en multi !

Ceci étant, si l’on accepte de ne pas s’attarder sur sa réalisation technique et si l’on voit en Brink un jeu de tir à la première personne bien bourrin sans une once de stratégie alors …

Alors, il est vrai que, même si Splash Damage n’a pas encore su trouver tous les rouages du portage de FPS multijoueurs du PC vers les consoles de salon, le titre garde une certaine fluidité. Le système de déplacements, baptisé S.M.A.R .T., introduit dans le jeu n’est pas étranger à cela. Ce dernier permet de grimper sur des barrières ou de glisser sous des obstacles sans avoir à appuyer sur une touche. Pour cela, il vous suffit de courir en direction de l’endroit vers lequel vous voulez aller et tout se fait de manière fluide et automatique. Nul doute que ce système rend les déplacements plus souples et rend le jeu assez dynamique (hors phase de combat).

Afin d’apprécier au mieux le système S.M.A.R.T. et dans le but de révéler la vraie nature du soft de Splash Damage, il est fortement recommandé d’aller affronter de l’humain (du vrai) par Live interposé. Car c’est en cela (le multijoueurs donc) que réside tout l’intérêt de ce FPS. Ici, le joueur est toujours face à une modélisation des décors et des personnages limitée, mais tout ce que nous avons dit plus haut au sujet de l’I.A. et du mode solo n’ont plus de raison d’être. Par équipe, il sera désormais question, selon votre classe de personnage, de stratégie (Enfin !) et de sueurs froides au cœur de cartes conçues à cette fin. Il n’est donc pas impossible de prendre du plaisir sur Brink mais vous savez maintenant à quoi vous attendre.

En résumé, il faut bien admettre que Brink n’est pas un titre à proposer aux méticuleux qui aiment les softs clinquants graphiquement. Ce FPS n’est pas non plus à mettre entre les mains de celui qui apprécie les campagnes solo bien menées d’un bout à l’autre du jeu. Le titre de Splash Damage conviendra plutôt à celles et ceux qui, en rentrant de cours ou du boulot, voudront soit affronter (sans aucune finesse) des bots en solo mais surtout aller s’(se faire)éclater en ligne via le Xbox Live. Espérons toutefois que quelques DLC viendront agrémenter un contenu peu copieux pour le moment.

Yōkai

 

Points forts :

La personnalisation de son avatar

Un FPS orienté multijoueurs sur console de salon

Le S.M.A.R.T.

Points faibles :

Les graphismes peu soignés

L’IA pas fine non plus

Pas de réelle campagne solo

Seulement 8 maps

Les bruitages et les doublages

 

La Note Le Mag Jeux Video : 12,5/20

Editeur : Bethesda Softworks

Genre : FPS

Support : Xbox 360

 

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