Test : Darkspore (PC)

Le studio Maxis ne fait pas que s’occuper des Sims, il gère également de la licence, un peu moins populaire, Spore, le jeu qui consiste à créer et à donner l’apparence que l’on veut à des créatures. Pour octroyer plus de peps à la série, Maxis propose une petite nouveauté : Darkspore, un Action-RPG qui emprunte des éléments à d’autres jeux, tels que Diablo ou encore les Pokémon. Alors, ce croisement improbable est-il vraiment réussi ?

Quand Diablo rencontre Pokémon

Dans Darkspore, le joueur dirige une escouade de créatures toutes plus cauchemardesques les unes que les autres, qui doivent aller de planètes en planètes afin de débarrasser la galaxie de mines et autres éléments dangereux font émerger des mutants (les fameux Darkspore) et menacent la vie, partout où elle se trouve. Un scénario apocalyptique futuriste qui sert de prétexte à un action-RPG de style hack and slash à la Diablo. Mais, non content de copier son célèbre précurseur, Darkspore emprunte aussi quelques éléments à Pokémon. En effet, Les Crogéniteurs étant des scientifiques capables de modifier l’ADN et de créer ainsi de nouvelles races, on comprendra sans peine pourquoi,  plus on avance dans le jeu, plus le niveau « Crogéniteur » du joueur augmente, permettant ainsi de débloquer de nouveaux « héros » pour l’équipe. On commence avec une seule créature de ce type dans le groupe mais l’on peut en obtenir jusqu’à 25 au total. Pour la suite de l’aventure, il va falloir faire des choix cruciaux, car seuls 3 personnages peuvent partir au combat !

Des monstres personnalisables à volonté

Comme dans n’importe quel jeu Spore, le joueur peut personnaliser ses créatures : motifs sur la peau, couleur, objets et autres éléments peuvent être implantés un peu partout sur le monstre. Chaque individu a un type précis, des caractéristiques et des aptitudes propres. Leurs statistiques évoluent, quant à elles, à l’aide des différents objets équipés. Logiquement, plus un « item » a un niveau élevé, plus il rendra votre bestiole puissante. Cependant, ce serait une erreur de fixer uniquement des pièces sur ses créatures sans se soucier de leur apparence. Même si cette fonctionnalité n’est pas aussi développée que dans les autres jeux Spore, elle reste quand même importante et permet aux joueurs de personnaliser à volonté son escouade.

A l’image de Diablo, le joueur explore des niveaux très (parfois trop) linéaires remplis d’ennemis. Une fois vaincus, ces derniers peuvent laisser tomber des pièces d’équipement aléatoirement et en fouillant un peu, on peut également trouver des obélisques qui renferment de précieux trésors. Puis, fatalement, le niveau se conclut par un affrontement contre le boss du coin et sa horde. Une fois son travail effectué, c’est-à-dire les monstres mis en pièces pièces, l’équipe retourne au vaisseau et l’écran des récompenses s’affiche. Selon ses prouesses, le joueur peut obtenir en bonus un objet très rare et plutôt convoité. On notera également que jouer avec des amis permet de gagner des objets plus intéressants qu’en jouant seul, ce qui est loin d’être négligeable. De même, il est possible de ne pas récupérer immédiatement sa récompense pour la remettre en jeu et espérer gagner, au niveau suivant, de meilleurs objets. Une sorte d’enjeu supplémentaire qu’il faudra faire fructifier en somme. Par contre, si le joueur meurt à ce moment-là, il perdra malheureusement toute sa mise !

Entre chaque niveau, on a la possibilité de changer l’équipement de ses créatures et de modifier le groupe jouable en fonction des ennemis que l’on part combattre. D’ailleurs, il faudra jongler entre les différents types des héros que l’on s’est choisis selon les planètes à explorer. Des cinématiques sont également de la partie, pour donner vie au jeu et pour planter un peu l’histoire, même si cette dernière est assez convenue et sans surprise.

Un aspect communautaire très présent

Ce qu’il faut avant tout retenir, c’est que Darkspore se joue en ligne. Dès que l’on lance le jeu, on arrive dans un salon de chat où l’on peut demander de l’aide aux autres joueurs, par exemple lorsque l’on est coincé à un endroit ou qu’on peine à sortir de certains niveaux. Tout l’intérêt est de pouvoir jouer seul ou en « matchmaking » (si d’autres joueurs désirent faire le même niveau, on peut alors se joindre à eux automatiquement). Un mode Joueur Contre Joueur (JCJ) est aussi au programme, mais pour celui-ci il vaut mieux attendre d’avoir un niveau élevé, sous peine de se voir perdre lamentablement ! Pour gagner des récompenses vraiment intéressantes, le joueur est incité à jouer en groupe et doit donc se faire des amis : l’aspect communautaire est réellement mis en avant et est plus ou moins nécessaire pour obtenir des créatures puissantes.

Une prise en main facile

Darkspore se joue à la souris et au clavier : on dirige les créatures à la souris (clic droit ou gauche pour attaquer) tandis que le clavier sert à activer les aptitudes (touches 1 à 5) ou une sorte de mode furie avec la barre d’espace. C’est simple et efficace.

Les aptitudes des héros consomment de la « magie » (barre bleue) et sont propres à chacun : certains peuvent s’entourer d’un bouclier, d’autres se soigner eux-mêmes ainsi que leurs alliés, se téléporter etc. Il y en a vraiment pour tous les goûts ! En plus de ces facultés, les héros peuvent aussi avoir des capacités spécifiques, comme faire appel automatiquement à d’autres créatures. En combinant judicieusement les personnages, l’escouade entière peut aussi se voir attribuer des aptitudes spéciales. Les points de vie, eux, sont représentés par une barre verte. Quand l’une des barre de couleur est trop basse, une voix off avertit le joueur qui choisit alors ou non de remplacer son héros par un autre. Si le joueur ne prend pas lui-même ses précautions, et si l’une des créatures vient à mourir, pas de panique, elle sera automatiquement remplacée par la suivante dans l’escouade. Par contre, quand les 3 héros sont morts la partie est finie et tous les bonus (expérience, objets) sont définitivement perdus.

Un jeu grand public

Un des bons points du « soft » reste les graphismes simples mais malgré tout agréables, et qui permettent aux joueurs de ne pas avoir à s’équiper d’un PC surpuissant pour jouer.

En revanche, on pourra lui reprocher une trop grande linéarité et une personnalisation des créatures loin d’être aussi poussée que dans Spore. De plus, la comparaison avec Pokémon se limite juste à collectionner jusqu’à 25 créatures.

Néanmoins, c’est un jeu assez agréable dans sa globalité malgré l’impression de hack and slash un peu simplifiée qui se dégage. Au final, cela permet à Electronic Arts de proposer ce jeu à un public plus large. Les niveaux sont jouables à volonté afin d’améliorer facilement son escouade, ce qui est un autre bon point pour Darkspore. Les aptitudes des héros sont un élément de gameplay très intéressant qu’il faut tenter d’utiliser au mieux, ce qui donne un côté un peu stratégique au jeu. Les parties sont rapides et plutôt rythmées, on s’amuse bien, que demander de plus ?

Enguy


Points forts :

– hack and slash online gratuit

– excellente prise en main, accessible à tous

– une multitude d’objets pour personnaliser ses créatures

– mélange des genres distrayant

– jeu seul, en coopération ou en Joueur Contre Joueur (JCJ)

Points faibles :

– niveaux très linéaires

– graphismes très sommaires (surtout au début)

– scénario léger

– un gameplay qui manque un peu de profondeur

La note Le Mag Jeux Vidéo : 13/20

Editeur : Electronic Arts

Genre : Action RPG

Support : PC

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  • Sébastien19/07/2011 à 20:00Permalink
    Bonjour,
    Le jeu se joue plus facilement en coopération avec d’autres joueurs.
  • Enguy19/07/2011 à 21:00Permalink
    Bonsoir Sébastien,
    Comme je l’ai dit, ce jeu favorise la coopération.
    En revanche il est difficile pour un nouveau venu de trouver des joueurs avec qui s’amuser tant qu’il n’a pas un assez haut niveau.

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