Test : Dark Void sur PS3

Darkvoid PS3 jaquetteVoici un  » soft   » assez attendu par le public de part son apparente originalité, le titre de Capcom mettant en scène un héros flanqué d’un Jet-pack, le tout au beau milieu des années 30…

 

Concrètement, en plus des phases de combat en  » jet-pack   », l’aventure prend la forme d’un jeu de tir à  la troisième personne se déroulant dans une forêt très danse.

Malgré l’époque relatée, vous rencontrerez des machines perfectionnées et armes futuristes sur votre chemin.

 

Incarner un homme volant

 

Le jeu débute par un prologue des plus sympathiques puisque vous mettant aux commandes du héros équipé de son fameux  » jet-pack   ».

D’emblée, vous devrez faire face à  plusieurs vaisseaux ennemis qui feront tout pour vous abattre.

Une première phase plutôt  » fun   », proposant un  » gameplay   » relativement instinctif dans des décors jonchés de colonnes et autres obstacles naturels.

On apprécie aussi la fluidité de notre personnage, notamment durant les changements de direction.

 

Le scénario nous emmène ensuite sur un petit aéroport, Will (le héros) se préparant pour un voyage avec son meilleur amis et une invitée de dernière minute…

Mais suite à  des perturbations, l’appareil et son équipage se  » crash   » au niveau du légendaire Triangle des Bermudes.

Will et son accompagnatrice (le meilleur amis de Will étant mort, dans l’indifférence la plus totale!) vont ainsi devoir survivre dans une jungle inconnue.

L’occasion de récupérer une première arme suite à  l’assassinat d’un soldat sorti d’on ne sait ou.

Vient ensuite l’heure de la rencontre avec les adversaires, rapides et teigneux, se présentant sous la forme de droides.

Des machines qu’il faudra affronter tout au long de l’aventure…

 

Vous l’aurez compris, cette entrée en matière se fait sans jet-pack, dans un jeu de tir/action assez classique.

On est d’ailleurs surpris par ce démarrage, peu convainquant et assez confus d’un point de vue de la trame.

Les phases s’enchaînent mais les combats restent très répétitifs, face à  des ennemis vraiment pas intelligents (en même temps, ce sont des robots des années 30…) et aux réactions prévisibles.

 

On note tout de même la possibilité d’utiliser des armes futuristes à   » customiser   », la capacité d’envoyer des bâtons de dynamite (très efficace!) ou encore de monter dans une tourelle afin  » d’arroser   » les méchants ou ouvrir une porte.

 

Tout cela dans un contexte tout de même agréable, puisque le joueur se trouve constamment sur les traces de civilisations anciennes (vraissemblablement proche des Incas) pas toujours accueillantes d’ailleurs.

C’est toutefois grâce à  certains autochtones que la progression sera rendue possible, comme un chercheur présent dans la cache d’une maison.

Voilà  qui vous permettra enfin de prendre possession de votre premier jet-pack.

Même si ce modèle  » de base   » s’avèrera très basique (sauts limités), il sera amené à  évoluer au fil de la progression.

Une prise en main assez simple en général avec quelques actions particulières, comme la capacité de se propulser de plateforme en plateforme, d’une simple pression sur le bouton X (Pas 360).

Cette même touche servira aussi à  vous plaquer contre un mur ou effectuer un saut rapide.

 

Périodes de combats ou de plateforme, on ne déplore pas de défection particulière de la maniabilité.

Les commandes sont vite assimilées et bien disposées.

Ceci étant, on regrettera un manque de réelles innovations.

On attendait vraiment une expérience exceptionnelle compte tenu de la nature de 

Dark Void mais au final, on s’aperçoit rapidment qu’il ne s’agit que d’un simple jeu d’action comme il en existe déjà beaucoup.

Un petit manque d’ambition en somme…

Malgré tout, l’ajout de scènes de « fight » gravitationnelles à la verticale est une bonne idée, dans l’esprit.

 

Néanmoins, la gestion des caméras n’est pas toujours appropriée (on est habitués dans ce style de jeu), occasionnant quelques passages délicats quelque fois à l’origine de chutes mortelles dans des gouffres.

Les phases de vol sont par contre mieux gérées de ce point de vue là.

 

Réalisation minimaliste

 

Passé cette première déception, une seconde nous attend avec une réalisation qui semble nettement en deçà de ce que l’on avait pu entre-voir lors de la diffusion de visuels et vidéos.

En premier lieu, un effet de brouillard très présent semble avoir été intégré afin de masquer quelques faiblesses graphiques.

Un manque de temps pour l’équipe en charge du développement ? C’est fort possible…

 

Car effectivement, l’enrobage général du « soft » semble avoir été bâclé.

Le prologue annonçait pourtant quelque chose de qualitatif…

Du fait de l’environnement quasi-exclusivement forestier (comme pour Avatar), on ne peut pas réellement juger cette production en terme de variété de décors.

Reste que les textures (arbres, parois, débris d’avion) sont assez moyennes pour une console H.D.

Idem pour le rendu des personnages, ces derniers proposant un visuel peu convainquant en comparaison avec d’autres titres sur les mêmes supports.

Leur modélisation ne relève d’ailleurs pas le niveau, laissant pensé -une nouvelle fois- que tout cela aura été terminé dans la hâte.

Une impression de « pas fini » vraiment désagréable.

 

Et malheureusement, les animations de tout ce beau monde sont du même ordre.

Lorsque les protagonistes se mettent à courir, on constate ainsi le manque de fluidité dans la décomposition des mouvements, ainsi qu’une démarche peu gracieuse.

 

Mais tout n’est pas négatif, Dark Void offrant une bande-sonore particulièrement réussie.

On retrouve des thèmes souvent basés sur l’ambiance locale (à savoir sur les civilisations anciennes), proposant une orchestration agréable composée de sonorités tribales.

Un vrai bol d’air frais…

Côté bruitages, les nombreux dialogues sont entièrement en Anglais avec possibilité d’un sous-titrage en Français, ce qui n’est pas forcement un mauvais choix compte tenu de la qualité souvent médiocre du doublage dans notre langue.

Évidemment, on retrouvera des sons de mitraillettes et autres explosions ainsi que le langage « robotesque » des ennemis.

De plus, les différents cris d’animaux continueront de nous immerger dans cette atmosphère de nature sauvage.

 

Au chapitre durée de vie, il ne vous faudra pas plus de 7 heures de jeu pour venir à bout de Dark Void.

Pas énorme mais tout à fait dans la moyenne des productions du genre, ce qui nous inspire toujours le même commentaire concernant le rapport durée de vie/prix, en raison des tarifs exorbitants des nouveautés sur consoles H.D…

 

Notons aussi que la difficulté est assez progressive, la plupart des « objectifs » ne posant pas réellement de problèmes, ce qui est plutôt une bonne chose compte tenu de l’aspect quelque peu répétitif de certaines actions.

On regrette tout de même d’être un peu trop dirigés, le sentiment de liberté espéré n’étant pas réellement au rendez-vous.

 

Petite déception

 

Il faut bien l’avouer, Dark Void est nettement en dessous des espoirs placés en lui.

La faute à un scénario un peu lourdaud , mais surtout à un déroulement de l’action finalement très banal.

Et malheureusement, d’autres points viennent confirmer ce sentiment.

Techniquement, les qualités de la bande-sonore ne font pas oublier une réalisation graphique indigne d’une console H.D.

Textures grossières, effets de brouillard, modélisations très moyennes, on a vraiment le sentiment que Capcom a manqué de temps pour terminer son jeu…

 

Toujours en terme de technique -en dehors des phases en jet-pack- les animations restent également de mauvaise qualité (du moins sur une console next-gen), ne permettant pas de se sentir pleinement immergé dans l’aventure.

 

D’autre part, le « gameplay » de Dark Void confirme ce manque d’ambition généralisé en proposant une prise en main certes de qualité, mais terriblement classique.

Mis bout à bout, ces imperfections accouchent d’un jeu très ennuyeux sur tous les plans.

Un comble pour un « Third Person Shooter »…

La présence des scènes en Jet-pack ne suffira pas à relever le niveau, malgré un certain plaisir émanant de ces phases.

 

Pour résumer, Dark Void déçoit sur presque tous les plans, mais peut-être que les espoirs placés en lui étaient trop grands ?

On se retrouve finalement devant un classique jeu de tir/action proposant une réalisation assez moyenne et ne parvenant presque jamais à captiver le joueur, malgré un prologue qui « met l’eau à la bouche ».

Très étonnant, surtout venant de Capcom, un des éditeurs les plus prolifiques en terme de « hits », tous supports confondus…

 

Au final, Dark Void pourrait tout de même satisfaire les joueurs exclusifs du genre, à condition que leurs attentes ne soient pas trop importantes…

 

J.B

 

Points forts : Les phases en Jet-pack, la musique, quelques armes sympa

 

Points faibles : Animation juste correcte, graphismes très en deçà de ce qui se fait dans le genre, scénario ennuyeux, beaucoup trop classique pour captiver le joueur, manque d’ambition générale

 

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 12,5/20

Éditeur : Capcom

Supports : PS3 et Xbox 360

 

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