Test : Conception II : Children of the Seven Stars (3DS – eShop)
De nombreuses personnes, plus ou moins bien averties, pensent que le JRPG n’existe plus. Mais dernièrement, plusieurs jeux sortant du lot prouvent le contraire.
Avec Conception II : Children of the Seven Stars, le studio Spike Chunsoft, spécialiste du développement sur consoles portables, compte bien en faire de même aux yeux du monde entier, Atlus n’hésitant pas à le soumettre à l’international. Découvrons si cela était vraiment nécessaire.
Faire un enfant par la main
Comme le II contenu dans son titre l’indique, il s’agit du second volet de cette licence. Son prédécesseur, Conception : Ore no Kodomo o Undekure !, étant sorti en 2012 sur PSP, uniquement au Japon. Afin de faciliter l’accroche, l’histoire de ce nouvel épisode, Conception II : Shichisei no Michibiki to Mazuru no Akumu en version originale, ne suit pas celle du premier.
Vous incarnez le lycéen Wake Orchus, mais il est possible de changer nom et prénom, dans une limite de six caractères pour chacun. En sachant que la séduction sera de mise, nous avons opté pour Luc Duval, Casanova des temps modernes.
Votre sœur succombant à une attaque de monstres le jour de son mariage, tandis que vous découvrez la marque du Star God sur votre main, vous devenez essentiel à la défense de la planète Aterra.
Pour accroitre vos pouvoirs, vous devrez tout simplement vous servir des Star Children, enfants conçus avec les sept Saintes rencontrées au cours de l’aventure. On pourrait alors penser plus si Saintes que cela, mais il suffira de leur donner la main pour avoir un enfant… Tout cela plus l’église où l’on doit se rendre pour commettre cet acte, qui ne sera vraisemblablement pas un péché pour le Pape, on se dit alors qu’Immaculée Conception aurait été un titre crédible.
Un dimanche soir sur M6
Cette base originale rappelle tout de même ce que l’on peut connaitre avec l’accouplement de pokémons. A l’instar de ces derniers, il sera nécessaire de réaliser les bonnes combinaisons avec vos prétendantes, afin de parer à toute éventualité.
Savoir concilier sa vie de lycéen avec celle de sauveur sera essentiel pour que votre progéniture vous rende plus puissant que jamais. Passer du temps avec vos camarades étant un gage de semence de qualité, une belle leçon de vie !
Mais votre quotidien pourra également vous aider dans l’approche des créatures à séduire. On retrouve sans grand étonnement quelques clichés des dating sim et finalement là encore de « la vraie vie », comme la timide, la bosseuse froide, celle mettant tout le monde d’accord…
Et toujours comme IRL, les demoiselles seront affublées de notes, le rang S étant le plus élevé. Cela rappelant sans mal la liste des lycéennes que beaucoup ont connu dans leur propre établissement, avec notes, précisions essentielles et photos douteuses. Le jeu lui reste soft, malheureusement diront certains, mais Conception II : Children of the Seven Stars n’en a absolument pas besoin, c’est son originalité qui attire et non un éventuel racolage.
Lors des discussions avec vos potentielles futures conquêtes, il sera possible de tenter plusieurs approches :
– Le garçon ayant une grande confiance en lui, impressionnant les midinettes et emballant à coup sûr lors des boums sur Glenn Medeiros, entre deux gobelets de Tang.
– Le trop conciliant, qui se fera toujours dominer et ayant déjà entendu une bonne douzaine de fois « Je préfère que l’on reste amis ».
– Celui avec l’arrière-train entre deux chaises, tiède, mi-figue, mi-raisin, un pote pourquoi pas, mais jamais de seconde base.
Lors des combats, cette marmaille, vos compagnons et votre personnage pourront attaquer les ennemis par quatre directions différentes : devant, derrière, à gauche et à droite. Le bon angle devant être choisi pour attaquer son opposant sur son point faible et ainsi lui infliger de colossaux dégâts. En sachant que ces affrontements se déroulent au tour par tour et l’on a presqu’envie de dire heureusement en tant que JRPG.
Beauté intérieure
Si l’on s’amuse véritablement à passer d’un caractère à un autre selon la fille croisée, on le doit aux dialogues riches et de qualité. On les suivra avec plaisir, notamment grâce à leur humour lors de ces phases de drague, mais pas uniquement. Dès le début de l’histoire, les vannes parfois piquantes fuseront, le tout en préparant une guerre face aux envahisseurs, soit dans une ambiance pourtant pas si légère.
Ajout important, le doublage omniprésent et non uniquement sur la première phrase d’une conversation, comme l’on connait généralement sur 3DS. Celui-ci est réussi, mais malheureusement disponible seulement en anglais. On aurait largement préféré pouvoir évoluer en japonais, l’atmosphère, les graphismes, les musiques et le gameplay s’y prêtant.
Le chara design et les séquences animées mettant celui-ci en valeur, ne peuvent que ravir les fans d’animation japonaise. Beauté et charisme sont au rendez-vous et l’on se laisse facilement attraper par l’ensemble. Même si ces voix typiques de jeunes superhéros américains survoltés gâcheront l’ambiance.
On n’omettra pas de relever la présence de DLC, certains gratuits mais pas tous, tandis que d’autres restent à venir. A voir si aucun abus n’est fait sur ces prochains contenus, comme une arme incroyable qui devrait être à débloquer et non à acheter.
Le JRPG n’a pas disparu, il a fait des petits et avec Conception II : Children of the Seven Stars il en fait même son système de jeu. Avec sa durée de vie conséquente de base, plus l’envie évidente de connaitre toutes les approches de séduction de par le niveau des dialogues, il y a de quoi passer beaucoup de temps dessus.
Inod
Points forts :
– Original
– Durée de vie
– Riche en belles cinématiques et doublages
– La preuve que les mains sont amour
Points faibles :
– Pas de localisation française dans le texte
– Absence du doublage nippon
La Note Gamingway : 15/20
La Note Gamingway : 15/20
Développeur : Spike Chunsoft
Editeur : Atlus
Genre : Jeu de rôle
Supports : 3DS, 2DS (eShop) et PlayStation Vita (SEN)
Dates de sortie : 15 avril 2014 sur 3DS et 2DS et 14 avril 2014 sur PlayStation Vita en Europe