Test : Cities Skylines (XBOX ONE)

Les amoureux de gestion et de stratégie sont un peu oubliés sur consoles. Heureusement, Cities Skylines est là pour tenter d’assouvir leur passion. Malgré un manque évident de titres de ce genre sur consoles, Cities Skylines est-il un jeu solide ? Voyons cela immédiatement.

12 terrains pas trop minés

Pour débuter sa carrière de maire d’une future grande cité connue dans le monde entier, il faut commencer par choisir un terrain adapté. Le jeu propose pas moins de 12 cartes marquées par un thème graphique différent (européen, boréal, tropical ou tempéré), des ressoures naturelles plus ou moins abondantes, des zones d’eau plus ou moins grandes et surtout, des zones constructibles à la taille très variable. Il y en a d’entrée pour tous les goûts : les thèmes de chaque carte varie les plaisirs des yeux avec une lumière plus ou moins douce, des forêts plus ou moins abondantes, etc. Dès qu’on lance le jeu, on sent que Cities Skylines propose un contenu suffisamment riche et des graphismes alléchants, sans en faire trop. C’est donc confiant que le joueur va se lancer dans la construction de sa première ville qui va vite ressembler à une création de Sim City.

Sim City sans Sims

D’habitude, je n’aime pas trop faire de comparaison, car chaque jeu à son « âme », ses avantages et ses inconvénients. Mais là, il faut dire que la comparaison est non seulement tentante, mais surtout nécessaire, car Cities Skylines emprunte beaucoup à Sim City. Tout d’abord, on commence par une petite ville sur un terrain de 4 km2, comme dans Sim City, et la façon de placer les bâtiments et de construire la ville est presque la même. Comme d’habitude, on place des routes puis on commence par se concentrer sur l’électricité et l’eau. On définit les premières zones résidentielles, commerciales et industrielles en prenant soin de bien construire le réseau d’approvisionnement en eau. Si certains éléments s’ajoutent et se connectent automatiquement, il faut toujours, comme dans n’importe quel jeu de ce genre, construire à la main les différents réseaux d’approvisionnement et les lignes de métro, de bus, etc. C’est peut-être fastidieux, mais c’est ce qui fait le charme de ces simulations.

 

Ensuite, on attend que les habitants viennent s’installer tout seul et on essaie de répondre à leurs besoins pour augmenter leur bonheur. On passe rapidement au mode inspection et à tous les outils de construction et de destruction, grâce à un système de menus très bien fait. Tout est affiché à l’écran, sans gêner la lisibilité, et accessible sans difficulté. La manette remplace ainsi correctement le clavier et la souris de la version PC.

Si on a été un minimum consciencieux, on voit vite les zones devenir de superbes bâtiments qui évoluent dans le temps. La ville prend alors vie sous nos yeux, avec plein d’animations : les véhicules en tous genres, les passants, les promeneurs avec leurs chiens, les oiseaux, les hélicoptères, les trains, les bateaux, mais aussi des animations propres à certaines constructions, comme le grand huit du parc d’attractions, les ambulanciers qui viennent chercher les gens chez eux, les pompiers en pleine action, etc. C’est très joli et accompagné de bruitages bien trouvés, comme les sirènes des ambulances, les klaxons des véhicules pris dans les embouteillages, les cris des oiseaux, les cris de joie ou de colère des habitants, etc. La ville est vivante et cette sensation est accentuée par le cycle jour/nuit qu’on peut même choisir de désactiver si besoin, mais ce serait dommage.

Un Sim City simplifié

Plus le nombre d’habitants augmente et plus on accède à de nouvelles options de construction et de bâtiments spéciaux. Des écoles, des collèges, des universités, des hôpitaux, des QG de police, mais aussi des monuments (la statue de la liberté !), des parcs arborés ou d’attraction, des lignes de bus, de taxi, de métro, des stades, des ports, des gares, des aéroports… Il va falloir gérer tout ça au mieux, en tenant compte de la pollution, du trafic routier, de l’insécurité, etc. Surtout que les services coûtent de l’argent, qu’il faut trouver grâce aux impôts ! Équilibrer les comptes n’est pas chose facile, car si l’eau n’est pas traitée, les habitants tombent malades et sont mécontents, pareil si les déchets s’accumulent, sans parler des commerces et entreprises qui exigent des employés qualifiés ! Un véritable casse-tête, pourtant rendu simple par un tas d’icônes affichées au-dessus de chaque bâtiment/quartier/route qui pose problème et le système de menus qui permet de paramétrer tout ce qu’on souhaite.

Cities Skylines propose un nombre suffisamment important de paramètres à gérer sans pour autant aller dans la complexité, comme on peut le voir dans Sim City. Par exemple, le sous-sol n’est pas un problème, car on y place uniquement les canalisations d’eau et le tracé des lignes de métro. Pas besoin de structures complexes qui se chevauchent et qui peuvent s’entremêler ! En revanche, au sol, la situation peut devenir plus délicate : quand le trafic routier devient trop dense, on peut être tenté par des routes à 4 voies, des ronds-points, des ponts, etc. Dans ce cas, la construction peut devenir compliquée, surtout quand il faut surélever des routes, car cela demande de la place afin de ne pas créer des pentes trop fortes. Il est alors possible de s’y reprendre à plusieurs fois avant d’arriver à ce que l’on désire. Mais ce n’est pas insurmontable du tout, le seul point vraiment énervant étant la création de lignes de bus, car il faut penser à les fermer, mais quand on en crée plusieurs ou qu’on veut en créer une plus grande, l’opération peut vraiment s’avérer difficile. Sinon, tout le reste se fait assez simplement et rapidement, et c’est un pur bonheur !

 

Ma 6T va crackÉ

Désolé, c’était trop tentant ! Pour devenir le maire d’une mégalopole – car c’est l’objectif du jeu – il faut veiller au bonheur des citoyens. Pour cela, Cities Skylines propose de créer des quartiers. Pas des zones de non-droit ou des ghettos comme dans beaucoup de grandes villes, mais des zones que l’on peut paramétrer individuellement. Par exemple, dans un quartier, on peut choisir de favoriser des petites entreprises, alors que dans un autre on implantera des grosses industries de pointe. Les impôts des quartiers peuvent être individualisés et donc plus ou moins importants que pour le reste de la ville. On peut aussi adopter des politiques de vie commune, comme des compteurs électriques pour réduire la consommation et d’autres paramètres du même genre. C’est une excellente idée qui démarque Cities Skylines de Sim City.

Concernant les petits ajouts sympathiques, les développeurs ont pensé à inclure une option « Circulation à gauche », mais aussi « argent illimité », et « tous les paliers », « cycle jour/nuit », ainsi que de très nombreuses langues. L’argent illimité et le déblocage immédiat de tous les paliers est un gain de temps considérable pour les constructeurs qui ne veulent pas se prendre trop la tête, mais attention ! L’activation de ces « cheat codes » rend les succès indisponibles. C’est néanmoins un très bon point de laisser au joueur la liberté de « tricher » ou non, et ce, quand il le souhaite.

Un bon jeu de gestion/simulation

Devant le manque de jeux de ce genre sur consoles, Cities Skylines est une bonne nouvelle. C’est un « city builder » très solide, qui ressemble beaucoup à Sim City dont il reprend les meilleurs éléments, mais tout en restant simple d’accès. Jouer à la manette n’est pas un problème grâce au système de menus très clair. Construire une grande ville se fait assez simplement, ce qui est très plaisant. La ville prend vie sous les yeux émerveillés du joueur, qui peut vraiment faire ce qu’il souhaite grâce à de nombreuses options. Cities Skylines est beau, suffisamment riche et complexe pour intéresser les fans de gestion et de simulation. Les mordus de Sim City s’y retrouveront très vite, le côté fou des Sims en moins. On aime aussi la musique, qui personnellement me fait penser aux thèmes magnifiques des vieux films Disney.

 

En revanche, il est dommage de ne pas avoir inclus d’éléments perturbateurs comme les tremblements de terre, les cyclones, les explosions nucléaires, les accidents d’avion ou toute autre catastrophe naturelle ou non qui viennent relancer un peu l’intérêt du joueur, car sur le long terme, on risque de s’ennuyer. On aimerait aussi les DLC de la version PC et un éditeur de carte.

À part ça, Cities Skylines est un simulateur très plaisant, aussi agréable à l’œil que facile à prendre en main. C’est un bon portage de la version PC que vous pouvez ajouter sans hésiter à votre ludothèque.

Points forts :

– Facile à prendre en main
– City builder simplifié, mais suffisamment riche et complexe
– 12 cartes différentes
– Triches activables quand on veut
– Nombreuses langues disponibles

Points faibles :

– Pas d’éditeur de carte
– Pas d’option de catastrophe naturelle
– Pas de DLC

LA NOTE : 15/20

Éditeur / Développeur : Paradox Interactive / Colossal Order
Genre : gestion, simulation, city builder
Supports : Switch
Date de sortie : 10 mars 2015 (PC), 21 avril 2017 (XBOX ONE)

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