Test : Castles PS4
Pour ceux qui trouvent que la PS4 n’est faite que pour les jeux d’action et qu’il n’y a pas assez de jeux de réflexion, le studio WhootGames a décidé de leur donner tort et de combler leur rêve. Ainsi, avec Castles, les amateurs de torture de méninges vont pouvoir se faire plaisir avec un mélange de Match 3 et de Columns, agrémenté d’une touche originale en terme de manipulation.
Alors, est-ce que Castles va devenir la référence des jeux de réflexion sur PS4 ?
Un peu d’histoire
Dans un royaume tout mignon dirigé par le roi Harold un peu caractériel, vous êtes dans la peau d’un maçon qui a pour mission de construire la tour la plus grande de la région, tout ça pour satisfaire les caprices de votre monarque. Bien sûr, c’est sans compter sur le roi voisin, le roi Edmund qui, mort de jalousie, fera tout pour vous empêcher de réaliser les rêves de votre roi. Et vous voilà embarqué dans une aventure mi-Match 3, mi-Columns, où votre mission sera de construire cette tour, et histoire d’agrémenter un peu le challenge, vous serez gêné par quelques boss envoyés par Edmund. Plus précisément, vous aurez des tableaux standards où il faudra remplir l’objectif demandé, et tous les 10 tableaux, un boss viendra vous pourrir la vie, et voilà. Bon, l’histoire est très légère, mais on a affaire à un jeu de réflexion quand même.
le gameplay
Comme annoncé dans l’introduction, nous avons affaire à un mélange de Match 3, c’est à dire que le but est d’aligner 3 éléments identiques, et d’un Columns, c’est à dire que le but est d’éliminer les briques qui tombent avant que l’écran ne soit complètement rempli. Le plateau de jeu se présente donc sous la forme d’un chantier 7×7 de forme carré, pour vous déplacer tout autour d’une zone centrale 5×5 où tombe les éléments.
La première grosse originalité du jeu est la double dimension de chaque brique. En effet, chaque élément est composé d’une matière, comme de la pierre, de la pelouse, de la brique, de l’eau, du bois, du sable, et des pierres précieuses, mais également d’un outil, comme un marteau, un piolet, une pelle, un sceau, une échelle et d’une enclume. Il est donc possible de :
– soit combiner 3 matériaux identiques
– soit combiner 3 outils identiques
pour les faire disparaître. Par contre, si vous en combinez plus, vous aurez droit à un bonus qui vous permettra de détruire directement les briques gênantes, par exemple, le marteau vous permettra de détruire une brique.
Le côté Columns apparait par le fait qu’au début, l’écran de jeu est un carré de 5×5 vide et des éléments tombent du ciel. Dès que cette zone 5×5 est pleine, c’est fini, la partie est perdue.
Le but de chaque tableau est de remplir les objectifs listés sur le côté gauche de l’écran, comme réaliser 1 combinaison de sable, ou alors 2 lignes de marteaux.
Bien sûr, au début les défis seront assez simples avec peu de matériaux ou outils différents tombants du ciel, mais lorsque vous devrez jongler avec 7 matériaux différents combinés aux multiples outils, le jeu deviendra vite un cauchemar. D’ailleurs, premier reproche, la différence entre un marteau et un piolet n’est pas si évidente dans l’urgence et il arrive souvent de se tromper de combinaison, ce qui amène une grande frustration. À cela s’ajoute une météo capricieuse avec l’apparition de la neige, du vent, etc. qui viendra vous compliquer la tâche.
Un dernier aspect qui fait aussi l’originalité du jeu, c’est qu’on ne contrôle pas directement les blocks. Pour les bouger, il faut contrôler un personnage qui va pousser ou tirer les briques, ou des groupes de briques pour tenter de réaliser une combinaison. Cela crée une vraie personnalité unique à ce jeu. Malheureusement, cette façon de déplacer les éléments peut apporter énormément de frustration, car elle favorise énormément le côté aléatoire. En effet, il arrive souvent qu’une solution s’offre à nos yeux, mais pour la réaliser il faut se rendre à l’autre bout de l’écran, et bien sûr, le temps d’arriver, d’autres briques sont tombées et ont, soit bloqué le chemin, soit changé la configuration qui annule la solution trouvée. De plus, il m’est arrivé plusieurs fois qu’une brique tombe sur l’élément que j’étais en train de déplacer, et là, les briques se détruisent mutuellement, annulant la solution prévue, énervement garanti !
un peu de technique
Sur le plan des graphismes, le rendu visuel est plutôt sympa, avec des décors mignons un peu toonesque à la « Clash of Clans ». Ça reste agréable, mais commence un peu à lasser. De plus, on est loin de ce que peut apporter une PS4.
Sur le plan de la bande son, même constat, les bruitages et la musique sont acceptables, mais ne resteront pas dans les annales.
Sur les modes de jeu, on découvre un mode histoire, décrit ci-dessus, un mode survival où il faudra juste tenir le plus longtemps possible, et un mode compétitif qui permet de jouer contre un adversaire. Dans ce dernier mode, le but est de survivre plus longtemps que son adversaire, sachant qu’un combinaison de 4 ou 5 briques enverra des briques de pénalité à l’adversaire. Mais ces modes n’apportent pas vraiment de valeur ajoutée. Un point sympa, toutefois, c’est la possibilité de jouer en multi avec tous ces modes, y compris en histoire, où le but sera de remplir les objectifs avec l’aide d’un ami. Cela nécessitera beaucoup de coordination et de communication, mais force est de constater que ce multi collaboratif m’a aidé à passer les niveaux où j’étais bloqué en solo.
En ce qui concerna la durée de vie, le mode histoire comprend 50 tableaux, ce qui n’est pas énorme, et pourtant, je dois avouer ne pas avoir réussi à terminer le jeu. Eh oui, le jeu est difficile, très difficile et surtout trop aléatoire. Résultat, il vous arrivera très souvent de quitter le jeu d’un geste rageur.
Pour conclure
Castles est donc un mélange original de jeux de réflexion, avec une forte base de Match 3, plutôt bien réalisé et qui apporte de la fraîcheur. Mais certains aspects créent un côté difficile et aléatoire au jeu. De plus, son manque de variation ne favorise pas le déclic qui le rend addictif. Résultat, c’est un jeu sympa au début, mais qui au bout de quelques heures engendre de la lassitude, voire de l’énervement, sur le joueur.
Acerico
Points Forts
- Un Match 3 plutôt original
- Plein de bonnes idées
- Facile à prendre en main
Points Faibles
- un peu trop aléatoire
- Pas assez de bonus par rapport au concurrent du même genre
- Un peu répétitif
La note : 10/20
La note : 10/20
Éditeur : Badland Games
Développeur : WhootGames
Genre : Réflexion, Match 3
Plateforme : PS4
Date de sortie : 17 juillet 2016