Test : Bodycount (PS3)
Le FPS c’est comme le vélo : ça ne s’oublie pas… C’est sur cette intro totalement bancale et sans grand rapport avec le sujet que nous allons évoquer l’arrivée sur le marché de Bodycount, une production de Codemasters. Bon, en réalité il y a un rapport, puisque ce dernier est un jeu de tir à la première personne ! À l’approche d’un Battlefield 3 qui promet de dépoter (excusez du terme) il convient donc d’évaluer le potentiel de cet énième « soft » du genre à se lancer à corps perdu dans la bataille économique du first person shooter.
Que dire alors de Bodycount ? Roule-t-il à plein régime pour le plus grand plaisir du gamer ou le fait-il tout simplement pédaler dans la semoule ? (Ah oui, le rapport avec le vélo…)
Pour le savoir c’est par ici :
The (social) network :
Si l’on regarde du côté de l’intrigue, les choses sont vraiment très basiques. Bien sûr il est rare qu’un jeu de ce type fasse exception dans ce domaine mais, en l’occurrence, Bodycount ne s’embarrasse vraiment pas du « superflu »… Le Network, organisation chargée de préserver la paix dans le monde, envoie son agent clef en Afrique de l’ouest. Voilà donc l’homme de la situation catapulté dans une guerre civile sanglante à laquelle il faudra ainsi mettre un terme par tous les moyens. Bref, si la campagne solo fera par la suite voyager le joueur sur quelques continents, les raisons toujours obscures des ennemis (une certaine milice appelée la « Target » en tête) ajouteront malgré tout une bonne dose d’incompréhension à l’ensemble, ne permettant pas réellement d’accrocher au « soft ».
En effet, s’il s’agit de lutter pour le bien, le Network ne fait pas pour autant dans le social puisque c’est en fraggant tout le monde que la paix devra revenir ! Du coup pas de compromis ni d’états d’âme car le scénario se résume au fond à un mouchoir de poche (en tissu ou papier telle est la question…) ! Exit les raisons d’abattre les adversaires, il faut alors se concentrer sur ce que nous propose la campagne en terme de qualité. Pour le savoir, voici venu le moment de poser LA question :
Bodycount délaisse-t-il l’histoire au profit de l’action et du fun?
Aimer Tuer c’est plus fort que tout ! :
Une chose est sûre, le but de cette production n’est pas de faire dans la dentelle ! À cet effet on peut du coup déplorer que l’IA soit très inégale. Ainsi, bien souvent les maniaques de la gâchette qu’il faut affronter n’auront de cesse de se mettre à découvert pour recharger (oups). En contrepartie ces derniers sauront occasionnellement balancer une grenade là où ça fait mal ! Toutefois ce déséquilibre de l’IA est atténué par un élément dans la prise en main du « soft ». En effet, si les contrôles sont des plus traditionnels, un système de visée permettant de tirer tout en étant à couvert fait tout de même sortir Bodycount de la norme. D’autant qu’en fonction de la pression exercée sur le bouton correspondant, il est également possible de se déplacer en tirant (ce qui est normal après tout).
Hélas tout n’est pas rose dans le monde du FPS. Bodycount en fait la démonstration. En effet, passée la première mission, la galette aura bien du mal convaincre, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord on ne peut pas vraiment en saluer l’esthétique… Aliasig omniprésent, textures un peu flashy et saccades dans l’animation sont autant de raisons de ne pas accrocher visuellement. Ensuite, si les missions se déroulent aux quatre coins du monde, il est paradoxal de constater que les décors sont très peu variés. Pire, chaque niveau est ré-exploité plusieurs fois, avec simplement quelques transformations (point de départ, véhicule qui change de place) en guise d’évolution. Sans oublier que le tout se boucle en cinq heures environ… Un constat bien négatif pour Bodycount, qui pourtant propose une interactivité assez ludique à travers la possibilité de détruire une bonne partie de l’environnement, y compris les murs.
Multi sur-vitaminé ?
Peu ou pas convaincante en solo, la production de Codemasters ne relève pas radicalement la barre en ligne. En effet, c’est avec seulement trois modes de jeu différents que le multi nous est proposé : Match à mort, match à mort par équipe et coopération. Les deux premiers sont donc tout ce qu’il y a de plus classique mais restent malgré tout agréables à jouer. Comme dans la campagne solo il est également possible d’utiliser son équipement spécial, comprenant une décharge d’adrénaline, des balles explosives et une demande de frappe aérienne. Attention malgré tout, l’accès à ses bonus reste régi par une jauge qui a tendance à se vider rapidement… trop rapidement pour être vraiment utile en fait.
Reste alors le mode coopération qui permet à deux joueurs de se frotter à l’IA, avec pour défi de survivre à vingt vagues d’assauts d’une difficulté croissante. Là où les deux autres modes n’offrent qu’un contenu limité, ce dernier donc aura surement un intérêt plus grand sans pour autant engendrer l’addiction. En effet, force est de constater que le online du « soft » a bien du mal à être très prenant. La faute sans aucun doute à un manque évident de possibilités de jeu…
Le FPS pour les moins exigeants
En fin de compte Bodycount aura du mal à séduire les aficionados tout comme les occasionnels du jeu de tir à la première personne. Certes ce dernier fait preuve de bonne volonté en permettant la destruction de l’environnement, mais la sauce ne prend pas totalement. De plus, graphiquement en deçà de la moyenne, la galette ne se rattrape ni sur sa durée de vie en solo ni, hélas, sur la richesse de son multi… À l’heure de conclure il convient donc, sans lui jeter la pierre, de ne pas saluer sa réussite. Quoi qu’il en soit si en terme de contenu Bodycount s’est un peu oublié (oui, le rapport avec l’intro !), il demeure cependant un divertissement honnête pour celles et ceux qui ne cherchent qu’à fragger un peu en ligne.
Crall
Points forts :
– Parties du décor destructibles
– Possibilité de se mettre à couvert pour tirer
– Le mode coop en multi apporte un peu de challenge
Points faibles :
– Nombreux ralentissements de l’animation
– Peu d’armes
– Graphiquement daté
– Campagne solo très courte
– Niveaux peu nombreux mais réutilisés plusieurs fois dans la campagnes
– Online pauvre en contenu
La Note Le Mag Jeux Vidéo : 11/20
Editeur : Codemasters
Genre : FPS
Support : Xbox 360, PS3
Date de sortie : 2 septembre 2011
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Faudra se refaire un Goldeneye un de ces jours mais avec 3 mois sans pratique, je vais me faire décimer !
Cent pour cent partant pour un Goldeneye! Rassurez-vous je n’ai pas joué depuis 3 mois également…