Test : Batman : The Telltale Series Episode 1 – Royaume de l’Ombre (PS4)

batman-the-telltale-series-episode-1-royaume-de-l-ombre-cover-01On n’en finit plus des licences reprises par Telltale Games avec toujours la même recette, celle qui fonctionne, c’est peu de le dire, depuis The Walking Dead. On franchit un nouveau cap avec l’arrivée de l’un des plus fameux héros plurimédia : le dark knight, qui plane au-dessus de Gotham avec Batman : The Telltale Series Episode 1 – Royaume de l’Ombre. Bien sûr, premier volet épisodique d’un jeu qui en comprendra cinq.

C’est l’histoire d’un mec chauve-souris

Un braquage est en cours à la mairie et, comme d’habitude, Batman ne peut s’empêcher de s’en mêler, au lieu de laisser la police faire son travail. Cette séquence d’introduction servira de tutoriel, en entremêlant les phases « d’action » face aux voleurs, ainsi que Catwoman et des séquences de dialogues, particulièrement celles mettant en scène Alfred et Bruce Wayne. On y perçoit quelques informations sur le scénario de Batman : The Telltale Series Episode 1 – Royaume de l’Ombre, qui s’élargira juste après, lors de la réception chez le richissime orphelin en l’honneur d’Harvey Dent, candidat au poste de maire de Gotham, soutenu par l’hôte.

Cette première histoire se concentrera essentiellement sur l’homme, Bruce Wayne, et non sur le justicier masqué, Batman. Ce qui permet d’influer sur ses relations avec les autres et sur l’image qu’il renvoie, il en sera d’ailleurs de même pour sa version héros, mais différemment, notamment car cela doit rester une identité secrète.

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Bataclick

La formule est désormais on ne peut plus connue chez les logiciels de Telltale Games. En somme, on nous propose une histoire interactive, où l’on aura régulièrement l’occasion de procéder à des phases de clics et non d’action, ça c’est un autre Batman, aucun intérêt donc d’en parler. Ce que l’on considèrera assurément comme la partie principale de son game system, c’est l’impact que nos choix auront sur la narration, en déterminant si l’on part vers telle ou telle voie, notamment en répondant à ses interlocuteurs de manière sympathique, hautaine ou encore entre les deux. Ce qui ne s’avèrera pas compliqué à faire, même pour quelqu’un n’ayant jamais touché un jeu vidéo. Afin que cela ne prenne pas des heures pour rien, on nous y ajoute une légère dose de stress en limitant le temps de réponse, ce qui est intéressant pour de menues raisons, mais surtout afin de rythmer l’aventure dans ces phases, qui pourraient sinon devenir ennuyeuses par notre propre faute.

Autour de ces dialogues à choix multiples, on nous propose des segments d’enquêtes. Attractives a priori, dans les faits on oscille entre deux sentiments, essentiellement par leur côté beaucoup trop directif. Toutefois, le mélange des approches, auquel se greffe l’interrogatoire, suscite l’Intérêt. À l’instar de ce que l’on a pu connaître dans un L.A. Noire, par exemple, tout se mixe entre Point’n click, associations, vers du nez à tirer… Cela offre de la diversité et est censé nous faire remuer les méninges. Même si ici on n’aura pas vraiment besoin de forcer.

Des passages plus ou moins tendus verront, eux, l’apparition de QTE. Si vous n’êtes pas familiers du genre, sachez qu’il s’agit tout simplement du terme employé lorsqu’à l’écran s’affiche un bouton ou une combinaison de touches que vous devez exécuter manette en mains. Ceci dans des rythmes différents, puisque si l’action est présente, nous allons au plus vite, mais si l’heure ne nous appelle point, nous prenons notre temps.

Enfin, répondre rapidement à la demande du soft… Il faut bien avouer qu’il manque d’une certaine difficulté. Si la parlote permet des tournures différentes à l’histoire, il n’en va pas de même pour le reste ou alors on n’a vraiment rien remarqué. Mais vous le constaterez au cas où vous rateriez vos Quick Time Events… ce qui n’arrivera jamais ! Et l’on saura vous rattraper si besoin est. Ce manque de défi est très dommageable, on ressent bien trop la volonté de le proposer tel une série interactive à des personnes n’approchant pas les jeux vidéo, sans chercher à donner du fil à retordre aux joueuses et joueurs. Alors que justement, l’intérêt d’un JV est de pouvoir proposer un challenge à la hauteur de toutes et tous, selon leurs compétences.

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Bat-dessiné

Nous l’évoquions en préambule, Batman est l’un des rois du plurimédia : bande-dessinée, série télévisée, cinéma, dessin animé… Il a tout connu et les différents jeux vidéo qui en ont résulté ont donc pris des partis différents, selon la licence même qu’il détenait, évidemment, généralement en rapport avec son époque.
Concernant Batman : The Telltale Series Episode 1 – Royaume de l’Ombre, c’est le côté comics que l’on retrouve, à l’instar de ce que nous proposaient notamment The Walking Dead et The Wolf Among Us, eux aussi tirés du milieu de la BD. Les graphismes des personnages, aussi bien principaux que les simples silhouettes, sont certainement la plus grande réussite visuelle du développeur parmi sa longue lignée de logiciels du genre. En revanche, à part quelques objets utilisés bénéficiant de cette jolie touche, on continue à subir la faiblesse technique connue chez ses cousins aux licences variées. On évitera constamment de regarder les décors afin de pester un minimum et l’on se concentrera sur les protagonistes. Néanmoins, pas sur Catwoman, qui manque assurément de charisme, de classe, de tout en réalité. Alors que l’on a l’habitude, dans l’histoire avec un grand H de Batman, qu’elle soit la digne représentante de ces qualificatifs.

L’ambiance sonore navigue, elle, du côté sombre de notre chevalier, avec derrière, sans surprise, Jared Emerson-Johnson, habitué des bandes-originales de Telltale Games. Elle se marie comme il se doit au ton de l’histoire, elle-même pas vraiment faite pour les enfants, alors que peu importe le contenu et l’éventuel conseil sur l’âge, les parents ont tendance à fournir du Batman sans réfléchir à leurs enfants, y compris aux plus jeunes qui disent Banane, car ils n’arrivent pas encore à prononcer Batman. On a aussi eu droit à Batnam, certainement une chauve-souris du Vietnam. Dans ce cas, dites leur avec votre plus grosse voix de bande-annonce : PEGI 18.

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Les habitués des jeux Telltale ne seront pas véritablement dépaysés avec Batman : The Telltale Series Episode 1 – Royaume de l’Ombre, puisqu’il ne s’agira pas de vouloir y retrouver une évolution notable. Mais si votre envie est de participer à une histoire bien ficelée, ce premier épisode s’avère effectivement intéressant.

Inod

Points forts :

– On incarne Bruce Wayne et Batman
– Des graphismes attirants pour les personnages
– Scénario
– Ambiance sonore

Points faibles :

– Les séquences de QTE
– Des environnements à la ramasse
– Court

La note : 14/20

Développeur : Telltale Games
Éditeur : Telltale Games
Genre : Aventure
Supports : PS4, PS3, Xbox One, Xbox 360, PC, Android et iOS
Date de sortie : 02 août 2016

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  • Sofiane18/05/2017 à 15:35Permalink
    Perso, le seul jeu de Telltale Series auquel j’ai joué, c’est The Walking Dead. J’ai entendu dire que celui de Minecraft n’était pas mal non plus, mais j’hésite un peu. On verra plus tard.

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