Test : Atelier Lulua: The Scion of Arland (Switch)

Revenez en Arland, la terre des jeux Atelier Rorona et Atelier Meruru, pour suivre l’aventure de Lulua, jeune alchimiste qui rêve de devenir aussi douée que sa maman. Mais la route sera longue et difficile. Perdra-t-on des joueurs en chemin ? Par ici pour le découvrir !

Un nouvel épisode de la série Atelier

Contrairement à Atelier Nelke, Atelier Lulua: The Scion of Arland n’est pas un spin-off, mais bien un nouvel épisode à part entière. Il se démarque aussi du très bon Atelier Lydie & Suelle qui faisait un peu figure de best of. Gust choisit d’emmener à nouveau les joueurs sur les terres du pays d’Arland, où se sont déroulés 2 épisodes sur PS3, pour suivre les début de la jeune Lulua, fille de Rorona, qui veut de tout son cœur devenir une alchimiste au moins aussi talentueuse que sa maman, rien que ça ! Cela fait quand même plaisir de découvrir ce que sont devenues les héroïnes des épisodes précédents, et c’est pour ça qu’on apprécie cette série. Néanmoins, les développeurs continuent de faire évoluer le gameplay à chaque épisode. Atelier Lulua est donc un J-RPG légèrement différent des jeux précédents.

Un gameplay plus condensé pour un jeu d’enquête

Pour une fois, l’introduction est assez rapide, plus que dans les jeux précédents. Le joueur rentre vite dans l’aventure et découvre une Lulua un peu naïve et écervelée, du style Sailor Moon aux début de la série. Le cliché de la blonde crétine à souhait, sauf que Lulua n’est pas blonde ! Ça peut énerver, mais cela fait le charme de la série. L’aventure sert aussi à transformer Lulua en une alchimiste digne de ce nom, donc petit à petit, l’héroïne va évoluer et devenir moins godiche.

La jeune fille, consciente de son incompétence, veut travailler dure pour apprendre l’alchimie. Elle tombe sur un livre magique (enfin, c’est plutôt lui qui lui tombe dessus !) qu’elle seule peut déchiffrer ! Pour le commun des mortels, les pages sont blanches. Pour Lulua, elles sont pleines d’énigmes. Ce livre constitue le centre du gameplay.

En effet, pour progresser, il va falloir débloquer les pages du livre. Pour cela, il faut utiliser les indices qu’il contient pour faire apparaître des mots-clés. Ces derniers peuvent être des monstres, des lieux, des objets… Quand on tombe dessus, le mot-clé est validé. Si on arrive à valider tous les mots-clés d’une même page, on la déverrouille, ce qui débloque de nouvelles recettes pour l’alchimie. Car, on pouvait s’y attendre, l’alchimie est toujours au cœur du jeu. mais pour en profiter, il va falloir explorer à fond les niveaux !

L’exploration nourrit l’alchimie dans un cercle vicieux

Quand on part explorer, on peut faire des mauvaises rencontres et ainsi, engager des combats délicats. L’équipement est donc important lors de combats plus ou moins au tour par tour. Pour disposer d’un équipement de qualité, il va falloir créer des tas d’objets grâce à l’alchimie, mais il faut disposer des ingrédients adéquats, ainsi que des recettes appropriées. Ces dernières se débloquent grâce au livre mystérieux de Lulua, mais pour les ingrédients, il faut fouiller les villes et les niveaux en récoltant tout ce qui tombe sous la main. Les monstres vaincus sont également une bonne source d’approvisionnement. Ainsi, pour avancer, il faut explorer et récolter jusqu’à ce qu’on puisse créer, via l’alchimie, un meilleur équipement qui permet d’aller plus loin, ouvrant accès à de nouveaux ingrédients et d’autres recettes. Une sorte de cercle vicieux assez addictif qui occupe de nombreuses heures ! Malheureusement, le jeu n’est toujours pas en français, mais propose des voix japonaises et des textes en anglais.

Un nouvel épisode fort sympathique

Pour cet épisode, encore une fois, si le temps passe, il ne pénalise pas le joueur. Sans la contrainte du temps, l’aventurier qui sommeille en chacun de nous peut explorer librement les niveaux à la météo dynamique (et changeante) et au cycle jour-nuit qui influent sur ce qu’on peut dénicher.

Lulua est une héroïne plus naïve et gauche que la moyenne, donc cela peut énerver, surtout ses remarques légères pendant qu’on explore. Mais c’est aussi pour montrer d’où l’on part et mieux mesurer les progrès effectuer pour devenir une bonne alchimiste. On aime ou pas, mais c’est un peu la marque de fabrique de la série. Les graphisme sont toujours colorés et assez mignons, typiques eux aussi de la série. Le tout est très agréable à regarder. Les combats reprennent le système des jeux précédents, avec une sorte de tour par tour plus ou moins dynamique. L’alchimie reste très plaisante à utiliser et si la carte du monde est assez restreinte, il y a de nombreuses quêtes annexes à effectuer pour occuper plusieurs dizaines d’heures.

Atelier Lulua: The Scion of Arland est un nouvel épisode qui ravira les fans, à condition de supporter la crédulité un peu lourde de son héroïne. Le jeu permet de voir comment une jeune écervelée va devenir une alchimiste respectable, dans un univers familier (Arland) pour les fans. Les graphismes colorés et les musiques sont très agréables et bien représentatifs de la série. L’alchimie reste au cœur du gameplay et le livre mystérieux de Lulua, qui impose d’explorer pour résoudre des énigmes, dynamise le gameplay. On prend donc plaisir à jouer pour des séances plus ou moins longues mais reposantes. La durée de vie s’avère aussi excellente. En gros, Gust propose un nouvel épisode vraiment intéressant, même s’il reste perfectible.

Enguy

Points forts :

– Début plus court et moins poussif
– Alchimie toujours aussi amusante
– Jeu en anglais, voix en japonais
– Gameplay renouvelé grâce aux énigmes du livre
– Aucune contrainte de temps
– Graphismes mignons et colorés
– Nombreuses quêtes annexes

Points faibles :

– Lulua souvent énervante
– Carte du monde assez restreinte-
– Pas de version française
– Quêtes annexes peu passionnantes
– Moins complexe et profond que certains autres épisodes
– Peu de lien avec les épisodes d’Arland précédents

LA NOTE : 14/20

Développeur / Éditeur : Gust
Genre : J-RPG
Supports : PS4, Switch
Date de sortie : 24 mai 2019

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