Test : Assassin’s Creed Unity (Xbox One)
Aux armes amis Gamers, la licence Assassin’s Creed revient avec son septième (huitième si l’on compte Rogue) opus : Unity ! Premier jeu de la saga a être prévu exclusivement pour la next-gen, Unity est une bombe médiatique qui a fait forte impression, mais qu’en est il réellement?
Avant tout, un point sur les bugs
Si vous suivez les réseaux sociaux et plus particulièrement Twitter vous êtes au courant des nombreux glitchs et bugs que les joueurs ont reportés. A l’heure où nous écrivons ce test, un patch est sorti corrigeant la plupart des problèmes, mais il reste quelques soucis.
Ne lançons pas la première pierre, les problèmes de collisions sont légions dans les jeux vidéo, mais dans ACU ces derniers sont omniprésents et cassent un peu l’expérience de jeu. On pourra se rattraper à des rebords fantômes, se retrouver dans un élément du décors, etc. Autres problèmes : de grosses baisses de « frame rate » viennent clairement gâcher la beauté du jeu. En effet, certains passages nous font tomber en dessous des 30 fps ESSENTIELS à une expérience de jeu correcte, et c’est sans parler des plantages du jeu.
Dernier point que l’on abordera : les chargements ! Tous les AC nous ont proposé la possibilité de faire mu-muse avec les assassins durant les chargements, ce qui pouvait nous donner l’illusion de ne pas patienter, mais ACU déroge à la règle nous laissant attendre devant un écran noir… et je peux vous assurer que parfois, cela semble long !
EDIT : Ubisoft vient d’annoncé un patch qui corrigerait plus de 300 bugs
EDIT2 : Yannis Mallat s’explique à propos de la mise à jour et annonce que le prochain DLC sera gratuit ! Grand seigneur monsieur Mallat. http://po.st/MessageACU
Douce France, cher pays de mon enfance…
Assassin’s Creed Unity prend place à la fin du XVIII ème siècle durant la Révolution Française. Ici, on incarnera Arno un jeune homme plein d’énergie qui n’est pas sans nous rappeler le fabuleux Ezio Auditore (héro d’Assassin’s Creed II). Tout comme Ezio, Arno rejoindra la confrérie des assassins après avoir tout perdu, et cel,a dans le but de se venger. L’histoire nous fera passer par l’enfance et l’adolescence de notre turbulent héro ce qui renforcera l’attachement qu’on peu avoir pour lui. Malheureusement, alors qu’on commence à prendre plaisir à le découvrir on est expédié dans le vif de l’histoire, c’est bien dommage quand on voit le potentiel que ce début de scénario nous apportait.
Au delà de cet aspect, et en tant que Français on sera forcement ravis de redécouvrir l’histoire de notre pays. Dans quel autre jeu peut on voir les drapeaux bleu-blanc-rouge brandis bien haut dans les rues de notre belle capitale. On pourra également payer nos achats en Francs, prendre part à l’intensité et à la tragédie provoquées par la révolution, participer à ce qui fut le prémisse de la France que nous connaissons aujourd’hui, à savoir un pays libre, le pays des droits de l’homme !?
Coté ambiance il est difficile de dire si le jeu est réaliste, mais, en tout cas, il nous propose une atmosphère très prenante : la guerre civile fait rage à tous les coins de rues et la tension est presque palpable.
Comme toujours Assassin’s Creed nous propose une façon vraiment fun de découvrir l’histoire (même si cette dernière est remaniée), les lieux et les personnages historiques sont fidèlement retranscrits et on aura la possibilité de se promener pour découvrir tous les secrets de nos ancêtres.
Malheureusement (bien que ce soit normal) la formule AC commence à être un peu répétitive. Les opus s’enchaînent et se ressemblent et on le ressent un peu, nettement dans la motivation à finir le jeu à 100% (collection de tous les fragments, coffres etc…).
Ceci est une révolution !
Le thème de la révolution n’a pas été pris à demi-mot, car, il est présent dans l’histoire, mais il l’est aussi dans le gameplay. En effet, il aura fallut à Ubisoft sept opus pour apporter les améliorations demandées par les joueurs, enfin !
Parmi elles, on notera l’apparition d’un nouveau système de combat (ce dernier avait déjà subi quelques modifications). Concrètement les enchaînements sont plus fluides et les combats semblent bien plus réalistes. De plus, les ennemis ont des barres de vie et d’armure, mais le point le plus fun, c’est que les combats proposent enfin une réelle difficulté… On y réfléchira donc à deux fois avant de s’en prendre à une brigade.
« Oh mais si le gameplay change totalement, on ne peut plus se la jouer bourrin ?! » je vous vois venir avec vos grands sabots. Qu’on se rassure il y a une alternative : le système de personnalisation. On pourra changer les tenues et l’armement de notre assassin, mais, contrairement à ses prédécesseurs, sa garde-robe est bien plus fournie et surtout propose un choix bien plus intéressant ! On pourra réellement choisir un ensemble arme/armure/heaume en fonction de notre style de jeu et cela se ressent dans les dégâts subis, infligés ou même dans l’agilité de notre héro.
L’agilité, penchons-nous dessus. Mine de rien, Arno nous fera penser à un pratiquant de Parkour. Les nouveaux mouvements de course-poursuite nous proposent des déplacements plus variés et ont franchement la classe. En plus, les deux grosses nouveautés de cet opus réside dans l’infiltration : on pourra enfin entrer dans un grand nombre de bâtiments, mais surtout utiliser des mouvements furtifs, tel que longer les murs, faire une roulade d’une planque à une autre et j’en passe. Sam Fisher si tu nous regardes, tu as du soucis à te faire !
Mais au fait, on ne vous a pas présenté la coop ?
La coopération se présente sous forme de missions secondaires qui lanceront le matchmaking. Une fois le joueur prêt, on pourra ainsi s’entraider pour venir à bout du mal qui ronge Paris, enfin, s’entraider est un bien grand mot car chaque joueur a sa propre approche du jeu… On évitera donc (même si on a pas vraiment le choix) de jouer avec le type de joueurs qui préfèrent les grosses armures et foncer dans le tas lorsque l’on est plutôt du genre à réfléchir à une attaque furtive.
Bien que ce mode puisse éveiller un petit esprit de compétitions parmi les assassins, il ne faut pas se leurrer, il est difficile voire impossible de s’en sortir seul, ce qui n’est malheureusement pas commun dans les jeux coop.
Pour finir on parlera des failles temporelles qui nous emmèneront à diverses époques et dans la peau de divers personnages afin d’en apprendre plus sur les fragments d’Eiden. Il faut bien avouer que cela apporte une petite coupure agréable qui nous change un peu de la routine Parisienne.
Diantre, c’est fort élégant !
Graphiquement le jeu est magnifique, les rues de Paris sont sublimes, les bâtiments et les vêtements sont criants de réalisme, bref un régal pour les yeux !
Au delà des graphismes, on sent que l’équipe artistique essaye vraiment d’aller de l’avant : l’interface a changé et propose un style plus futuriste (ce qui colle avec l’évolution d’Abstergo dans le jeu).
Les cinématiques sont bien plus travaillées : Points de vue, jeu d’acteur des personnages, décors, ambiance, on dirait franchement un film au détail prêt que les ces scènes sont souvent plus « moches » que le jeu en lui-même… En effet, elles utilisent le moteur graphique du jeu et sont souvent juste composé de gros-plans. Le joueur se retrouvera donc avec des personnages aux cheveux et contours pixelisés… mais cela reste tout à fait regardable. D’ailleurs ce n’est pas le tout de regarder, il faut également savoir écouter : comme par exemple les musiques d’orchestre qui nous plongent aux cœurs de cet opus et viennent amplifier l’ambiance générale et le coté aérien et virevoltant du jeu. Un vrai plaisir auditif !
Ubisoft innove, mais il reste quelques efforts à faire
Avec tous ces éléments, on peut dire qu’Assassin’s Creed Unity est un excellent jeu… qui pêche par orgueil. Le lancement désastreux et tous ces bugs auraient pu être évités en repoussant la sortie du jeu de quelques jours/semaines. Malheureusement beaucoup de gens vont s’arrêter sur cette mauvaise expérience et ne verront pas ce qui se cache vraiment derrière tout ça, à savoir un excellent jeu qui est a sans doute mis en route la révolution de la saga Assassin’s Creed.
Dkpsuleurr
Les plus
– Magnifique
– Enfin des évolutions au niveau du gameplay
– Mise en scène des cinématiques
– L’histoire de France !
Les moins
– Les cinématiques moins belles que le jeu
– Les chargements et bugs qui cassent le rythme du jeu
La note Gamingway : 15/20
La note Gamingway : 15/20
Éditeur : Ubisoft
Développeurs : Ubisoft Montréal
Genre : Action / Aventure / Historique
Plateformes : PC / PS4 / XboxOne
Date de sortie : 13 Novembre 2014