Test : Assassin’s Creed Syndicate (Xbox One)

assassin_s_creed_syndicate_xbox_one_test_gamingway_jaquetteNeuvième épisode de la saga, Assassin’s Creed Syndicate sera le deuxième volet next-gen. Il aura la lourde tâche de faire oublier les déboires de son petit frère Unity. On est donc en droit de se demander si la licence peut encore nous séduire. La réponse, tout de suite.

Assassin’s Creed Unity Brotherhood 2.0

Après leurs péripéties en France, nos chers amis à capuche se donnent rendez-vous à Londres. Nous sommes en 1868, en pleine révolution industrielle, les templiers ont mis le grappin sur la ville et la dirigent grâce à leurs gangs. On incarnera, cette fois, pas un, mais deux héros : Les jumeaux Jacob et Evie Frye. Ils quitteront leur ville natale pour rejoindre le combat dans la capitale et ainsi, apporter leur aide à des personnes bien connues comme Charles Dickens, Karl Marx ou encore Charles Darwin.

Si l’histoire est nouvelle, le jeu, lui, vous semblera bien familier. En effet, on retrouve beaucoup d’éléments piochés des anciens épisodes. On aura donc le système de quêtes annexes de Unity, le système de craft de Black flag et surtout, la guerre des quartiers et la fondation d’un groupe révélé dans BrotherHood.
Même si tout cela sent un peu le réchauffé, on appréciera néanmoins l’effort de regrouper ce qui a fait le succès de ces épisodes dans un seul bloc, afin de donner une sensation de diversité dans le gameplay (à ceci près qu’il y a énormément de quartiers et que ça devient vite lassant de tous les libérer).

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Spiderman, c’est bien toi ?

Si l’on peut noter quelque chose dès le début du jeu, c’est bien la taille immense de la ville (plus grande que Paris) ! Alors, la question qu’on se pose est : comment se déplace-t-on d’un point à l’autre dans cette vaste étendue ? Eh bien on disposera de pas mal de solutions.
Les premières, bien que moins pratiques, sont le train ou les bateaux. Ils permettent de voyager tranquillement, du moment que l’on choisit une destination en périphérie (de plus, on pourra se battre dessus et éjecter les ennemis comme dans les films. Plutôt cool, non ?).
La solution la plus optimisée sera les calèches, ces engins grouillent dans toutes les rues et seront récupérables sur les bords des trottoirs ou alors de façon un peu moins légale (GTA n’a qu’à bien se tenir)… Très rapides, ces véhicules ont quand même un gros défaut : ils sont très peu maniables et il y en a tellement sur la voie que c’est un calvaire pour arriver sans encombres à destination. C’est bien dommage !

Après quelques minutes de jeu, on débloquera l’ustensile le plus utile et sans doute, également le plus « fumé » qu’on ait jamais vu dans un Assassin’s Creed : Le grappin.
Bien que le principe soit vraiment sympa, ce dernier enlève tout le défi du jeu. En effet, il n’a pas de temps de recharge, pas de munition, il dispose d’une portée monstrueuse et on pourra même faire de la tyrolienne avec. Le pire ? Lors des tyroliennes, on pourra même changer de sens et défier les lois de la gravité… Soyons clair, on se posait déjà la question avec l’escalade, mais là, plus de doute possible… les Assassin’s sont entraînés par Spiderman !

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Deux personnages pour deux fois plus de patates

Alors là, qu’on flagelle le premier qui trouve que la licence stagne. Pour la première fois, on pourra réellement jouer deux Assassins : Les jumeaux Jacob et Evie Frye. Que ce soit suite aux polémiques ou pas, ce volet proposera bien une femme en tant qu’héroïne. Mais ce n’est pas tout, de nombreux ennemis (du simple brigand, au templier) seront également de la gente féminine. De quoi faire plaisir à de nombreuses joueuses. Mais bon, revenons sur les jumeaux. Au-delà de cet aspect fille/garçon, on appréciera beaucoup l’histoire et le gameplay liés aux deux personnages. Bien que jumeaux, ils ont tous deux une manière bien particulière d’appréhender l’histoire. On commence par Jacob qui est le gros bourrin. Pour lui, libérer les habitants de Londres est une priorité absolue et pour cela, il compte bien semer le chaos. Evie, elle, est bien plus réfléchie et attachée au Credo. Elle pense que la priorité est d’agir dans l’ombre, afin de récupérer les fragments d’Eden. Ces deux personnalités, bien que fortes, proposent donc deux approches bien différentes du jeu et on pourra choisir le personnage de notre choix à n’importe quel moment (hors missions principales).

Côté nouveautés, on bénéficiera encore une fois d’un nouveau système de combat, bien plus nerveux et dynamique que précédemment. Il est néanmoins un peu brouillon et cela peut très vite devenir fastidieux de tuer un ennemi. On aimera tout de même les exécutions finales qui sont assez sauvages et bien mises en scène.
Le joueur constatera également l’arrivée d’une nouvelle fonctionnalité : les enlèvements. On devra ramener mort ou vif certaines cibles, on pourra les assommer (pas très discret) ou alors, les prendre en otage et avancer sans se faire repérer. Petit problème en revanche, ce système est utilisé à outrance et peut vite devenir barbant selon le terrain autour de la cible.

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Une révolution après la révolution ?

Maintenant que le tour d’horizon est fait pour le gameplay, parlons un peu technique. Le jeu est clairement une nouvelle claque visuelle, on retrouve une ville immense, remplie et très vivante. Les temps de chargements sont bien moins longs qu’Unity et je n’ai, pour ma part, rencontré aucun bug. La mise en scène pour les cinématiques est vraiment au top, et un nouveau système de dialogue a été mis en place lors des assassinas (le retour du petit rituel à chaque mort, ça rappelle des souvenirs !).
Bien que visuellement toujours plus haut, ce qui fait le vrai charme de ce volet, c’est sa bande originale : prenante, fidèle à l’univers, on prendra le risque de la comparer avec le chef-d’œuvre qu’est la B.O. de Sherlock Holmes (avec Robert D Jr.), un régal !

Maintenant qu’on a bien vendu le jeu, parlons un peu du sujet qui fâche… l’IA des ennemis. Après 9 jeux, on se retrouve avec des ennemis toujours aussi débiles, aveugles et prévisibles et c’est vraiment dommage que rien ne soit encore fait (aussi dur que ça puisse être) de ce côté là. Cela gâche un peu l’ensemble du titre.

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La victoire pour une Londres victorienne ?

Après des années passées sur le chouchou d’Ubisoft, il est difficile de ne pas faire un constat blasé. Pour ce qui est bien, on dira que le jeu essaye vraiment d’innover : la BO est top, le jeu est très beau et la carte immense, mais on retrouve toujours le même système épisode après épisode, il manque ce petit truc qui nous donnerait envie de redécouvrir la saga. Malgré tout bien mieux qu’Unity, ce nouvel épisode reste un peu en dessous de ce qu’on attendait, mais avec un peu de chemin, le prochain volet pourrait bien nous surprendre !

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Points forts :

– La bande originale
– Pas mal d’innovations
– Deux persos, deux styles de jeu
– Une mise en scène travaillée

Points faibles :

– La jouabilité en calèche
– Libérations des quartiers assez répétitives
– Le grappin mal conçu
– IA
– Quêtes secondaires sans grand intérêt

La note Gamingway : 14/20

Développeurs : Ubisoft Quebec
Éditeur : Ubisoft 
Genre :
 Aventure / Action
Supports : PC, Xbox One, PS4
Date de sortie : 23 octobre 2015

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