Test : Army of Two, Le 40ème jour (PS3)

Les consoles Xbox 360 et PS3 accueillent enfin le tant attendu Army of Two Le 40ème jour.

Après un premier épisode pas dénué d’intérêt, Electronic Arts propose un titre assez similaire dans son principe en y apportant toutefois de nombreuses nouveautés dans un environnement original puisque se déroulant en Chine dans la ville de Shanghai.

Nos deux mercenaires, Elliot Salem et Tyson Rios refont à  nouveau équipe dans le but de gagner un maximum d’argent.

Une mission à  priori sans grands dangers qui va toutefois tourné au cauchemar suite à  une attaque terroriste de grande envergure nous rappelant, sous de nombreux points, un certain 11 Septembre…

 

 

Une réalisation de grande envergure

 

Nos deux héros se rendent dans la capitale Chinoise avec des missions assez simples en point de mire, consistant en la rencontre avec un mercenaire et la déconnexion de quelques radars.

Mais rapidement, des frappes aériennes d’envergure frappent la cité, entraînant la chute de nombreux bâtiments et la destruction partielle de Shanghai.

 

L’occasion de constater les grandes qualités du jeu en terme de réalisation tout d’abord.

La mise en scène de ces événements dramatiques est parfaitement orchestrée, occasionnant des effets spéciaux dignes d’une superproduction Hollywoodienne.

 

On assiste ainsi à  des scènes surréalistes comme l’effondrement de gigantesques gratte-ciels s’écrasant les uns contre les autres dans un bruit assourdissant.

Rapidement, les environnements vont se dégradés au point de rendre un paysage totalement chaotique comme si un cataclysme venait de s’abattre…

 

Même si les combats se déroulent uniquement dans Shanghai, le joueur parcourera des environnements très variés, comme les rues de Shanghai, un centre commercial, un port maritime, un immeuble en train de s’écrouler et même un zoo.

 

A chaque fois, on apprécie la qualité de modélisation des bâtiments et le degré de réalisme des décors.

Qualité que l’on retrouve aussi dans le visuel des protagonistes et autres civils.

Les textures des visages proposent d’ailleurs un degré de réalisme assez satisfaisant.

Tout ce beau monde est également parfaitement mis en valeur grâce à  des animations dynamiques et toujours réalistes.

Il en va de même pour les nombreuses scènes apocalyptiques se déroulant sous nos yeux ébaillis.

Vraiment de nature à  nous immerger, en nous apportant une foule d’émotions.

 

De plus, la bande sonore joue également un grand rôle dans cette ambiance si haletante.

Tout d’abord concernant les sonorités des armes disponibles, chacune d’entre elle ayant bénéficié d’un enregistrement propre et fidèle à  la réalité.

Les bruits de déflagrations et autres sons issus des affrontements ensuite, avec des détails particulièrement bienvenus, comme les grincements de la structure métallique d’un bâtiment en décomposition et vraisemblablement en train de vivre ses dernières minutes d’existence.

De nature à  oppresser et angoisser les plus courageux d’entre nous…

 

 

Une campagne passionnante et intense !

 

Au delà  des qualités techniques indéniables du jeu, Le 40ème jour propose surtout une grande richesse en terme d’actions à  réaliser.

Même si la prise en main demandera un peu d’entraînement, une fois maîtrisée, elle permettra d’enrichir considérablement l’expérience de jeu en offrant une action soutenue et intense.

 

En plus d’un arsenal conséquent à  utiliser -que nous détaillerons plus tard-, les développeurs ont intégré une multitude de possibilités obligeant le joueur à  tirer bénéfice de la coopération.

Car c’est bien dans cette optique de collaboration (avec un amis humain ou contrôlé par la console) que Army of Two prend tout son sens.

Ainsi, vous pourrez donner des ordres à  votre collègue en lui demandant de garder sa position, attaquer les lignes ennemies ou revenir vers vous.

Chacune des ces actions sera disponible selon deux degrés d’intensité en fonction de l’urgence de la situation.

Concrètement, cela vous permettra par exemple de contourner une ligne ennemie pendant que l’un des mercenaires fera diversion en  » arrosant   » abondamment les adversaires.

Effet de surprise garanti…

 

Mais cela ne s’arrête pas là  car vous aurez également le loisir d’user de subterfuges comme le fait de simuler votre mort, afin de  » respirer un peu   » ou de mettre en place une stratégie de  » fausse   » reddition.

Pour être plus précis, le joueur pourra se rendre à  l’ennemi en avançant main en l’air lentement, pendant que votre compère prendra position discrètement afin de vous couvrir.

Il faudra ensuite choisir le moment opportun pour dégainer votre arme avec le soutien de votre binôme.

Un choix qui vous fera vivre l’action au ralenti, vous permettant ainsi de terrasser vos ennemis grâce, une nouvelle fois, à  un effet de surprise réussi.

 

On notera aussi la capacité de désarmer le chef d’une troupe adverse pour le prendre en otage et de façon à  contraindre ses hommes à  déposer les armes.

Après quoi, deux choix s’offriront à  vous : abattre tout ce beau monde -au risque d’attirer l’attention- ou leur laisser la vie sauve en vous contentant de les ligoter.

Une action qu’on réussira plus facilement en usant du GPS, ce dernier vous révélant à  coup sûr l’identité du  » chef de meute   ».

Bien pratique également pour verrouiller vos cibles via une vision thermique.

 

Pour en revenir aux choix à  faire durant l’aventure, ils s’avèreront très nombreux et seront en lien direct avec votre note de  » moralité   ».

En clair, vous pourrez tout aussi bien être un soldat loyal et digne -en sauvant de nombreux otages et en épargnant les adversaires et animaux (dans le zoo)-, ou incarner le mercenaire  » de la pire espèce   » abattant tout ce qui bouge sans faire de sentiments.

Sachez cependant que le fait de sauver des vies vous apportera plus d’argent et vous attirera la sympathie des habitants, ces derniers étant toujours reconnaissants.

En cas de bonne action de votre part, il ne sera d’ailleurs pas rare de bénéficier de nouvelles armes et améliorations diverses offertes en guise de remerciement.

 

Enfin, toujours avec cette idée de coopération en tête, la collaboration des deux mercenaires deviendra cruciale pour, par exemple, escalader un mur (courte échelle), ouvrir un rideau de fer ou encore placer des charges à  deux endroits en simultanée.

 

Globalement toutes ces possibilités apportent un réel plus à  l’aventure qui n’en devient que plus prenante, surtout en comparaison avec le premier opus de Army of Two.

La relative liberté de mouvements (zones assez vastes et  » ouvertes   ») y est pour beaucoup également mais force est de constater que l’équipe en charge du développement a assuré en terme de  » gameplay   ».

Les actions, aussi nombreuses soient elles, se mémorisent relativement facilement et deviennent assez instinctives au bout d’une grosse trentaine de minutes d’exercice.

De plus, les changements d’armes se font d’une simple pression sur une touche du pad sachant que vous ne pourrez en équiper que quatre simultanément : arme principale, secondaire, spéciale et projectiles (différents types de grenades).

Par contre, une simple pression sur le bouton de pause donnera accès immédiat à  votre arsenal, ce afin de modifier la composition de votre armement.

Un point que nous nous devons de vous détailler, tant cet facette apporte sa dose de  » fun   » à  la campagne.

 

Car Army of Two  » 2   » ne se contente pas de vous livrer quelques armes connues.

En effet, la foule de munitions disponibles donnera le tournis aux plus  » va en guerre   » d’entre vous.

Si le mythique AK 47 sera de la partie, nous retrouverons pêle-mêle différents types de fusils à  pompes ou de snipers, bazooka, lance roquette, lance flamme, pistolets, M416, M4 et de très nombreux autres.

 

Les réjouissances ne s’arrêtent pas là  avec en plus la capacité donnée de modifier et personnaliser vos armes quasiment à  volonté !

Que ce soit la modification de l’alliage, l’ajout d’un silencieux ou l’amélioration d’un canon, chacun trouvera finalement son bonheur en fonction de ses goûts personnels.

Toutes ces customisations seront accessibles après déverrouillage et sous réserve que vous disposiez de suffisamment de monnaie, chaque chose ayant un prix…

Concernant la sélection des armes, certaines seront tout simplement disponibles sur  » les champs de bataille   » tandis que d’autres ne pourront être utilisées qu’après achat.

 

Quoi d’autre ?

 

Pour étoffer un contenu déjà  conséquent, un éditeur de masques et armures est également proposé, car comme le savent probablement les fans de la première heure, les deux héros portent toujours des masques pendant leurs assauts.

L’éditeur sera ainsi utilisé pour vos créations, lesquelles seront ensuite échangeables via la connexion Internet.

Une connexion également très utile pour les amateurs de jeu en réseau puisque 10 participants (soit 5 binômes) pourront s’affronter dans les modes  » Match à  mort en coop   » (affrontements classiques au point),  » contrôle   » (prendre possession d’un point déterminé), ou  » zone de guerre   » (capture, défense ou destruction d’un élément aléatoire).

 

Enfin, le mode  » Extraction   » vous invitera à  survivre face à  des vagues ennemies et sur quatre  » map   » différentes.

L’objectif final ? Atteindre le point d’extraction sain et sauf !

 

Pour rester complet, le mode  » campagne   » vous donnera le choix entre trois niveaux de difficulté.

 

Voilà  la transition parfaite pour évoquer l’aspect difficulté de la production signée E.A, ce point étant quelque peu contestable…

Il ne faudra en effet que six petites heures pour venir à  bout de la campagne.

Pas moins qu’un Modern Warfare 1 ou 2 me direz-vous…

Néanmoins, aussi passionnante soit-elle (surtout à  deux en coop!), cette  » campagne   » finalement un peu courte ne sera pas suffisante pour tenir en haleine un joueur n’utilisant pas la fonction en ligne.

 

 

Riche et palpitant

 

Effectivement, Army of Two le 40ème jour permet de vivre une campagne particulièrement variée en terme d’action, proposant de nombreuses idées originales et véritablement  » fun   » à  utiliser.

Surtout, la réalisation se révèle particulièrement bonne tant en terme de graphismes que d’animation ou de son.

Tout est parfaitement en place pour faire vivre aux joueurs des émotions soutenues car réalistes et rappelant des événements réels dramatiques.

On a vraiment le sentiment de se retrouver en pleine guerre terroriste…

 

Malgré tout, quelques  » bémols   » viennent légèrement entacher ce beau tableau.

Soulignons tout d’abord quelques faiblesses de l’IA pendant les combats, certains ennemis étant quelque fois très longs à  la détente.

 

Parlons également de l’aspect  » gameplay   » qui, bien qu’excellent dans les phases de combats pures et/ou de coopération, s’avère moyennement efficace lors de scènes secondaires (montée/descente d’escaliers).

La faute à  une prise en main un peu  » pataude   » probablement voulue par les développeurs, de façon à  rendre de façon réaliste les déplacements des soldats, ces derniers étant, il est vrai, très équipés.

Un poids physique qui se ressent ainsi dans les déplacements, mais pas toujours pour le meilleur.

Malgré tout, cet aspect tant à  disparaître au fil de votre avancée, l’intensité de l’aventure prenant finalement largement le dessus.

 

Par contre, le contenu affiché par cet opus fera plaisir aux amateurs du genre, avec de nombreuses armes disponibles et des possibilités multiples de modifications.

L’aspect coopération est également clairement le point fort du  » soft   », cet facette ayant été particulièrement travaillée et approfondie par Electronic Arts.

Une belle évolution…

 

Néanmoins, on regrettera la longévité limitée de la campagne principale, cette dernière ne présentant par ailleurs pas de grandes difficulté en terme d’évolution, ce malgré la présence de quelques  » boss   » coriaces.

 

Heureusement, des modes en ligne passionnants (toujours en coopération) seront là  pour améliorer la durée de vie de la galette, pour ceux possédant un accès Internet.

Pour les autres, à  ce tarif là , tout dépendra de leur budget jeux vidéo mensuel (d’autres productions comme Dark Void, Mass Effect 2 ou Dante’s Inferno arrivant à  grands pas…)…

Sachez toutefois qu’il serait dommage de ne pas y goûter, cette production apportant un vent de fraîcheur dans le genre très prisé des jeux de tir/action sur consoles next-gen…

 

J.B

 

Points forts :

– la réalisation très réussie

– l’aspect coopération vraiment  abouti

– l’action prenante

– l’ambiance

– le gameplay

– les modes en ligne

 

Points faibles :

– l’IA pas toujours très fine

– quelques rares soucis de maniabilité

– la campagne trop courte

 

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 17/20

Éditeur : Electronic Arts

Supports : PS3 et Xbox 360