Test : 3D Sonic The Hedgehog (3DS)
S’il y a bien une licence attendue par tout le monde, dans cette collection Sega 3D classics, c’est évidemment Sonic The Hedgehog. La mascotte de l’éditeur pouvant être identifiée par tous les joueurs et une grande partie des non joueurs, y compris les plus jeunes. Mais en même temps, il s’agit du jeu, dans sa version originale, possédé par le plus grand nombre de personnes. Que ce soit sur Mega Drive ou sur les boutiques en ligne d’autres consoles, dont la 3DS. Cette nouvelle version, avec apport 3D, de l’œuvre de Naka Yūji, Ōshima Naoto et Yasuhara Hirokazu s’avèrera-t-elle indispensable ?
J’ai failli attendre
Même s’il est loin d’être inconnu, une présentation de Sonic s’impose, en espérant qu’il s’agisse d’une découverte pour certains.
Sonic est tout simplement un hérisson, comme son nom The Hedgehog l’indique, doté d’une vélocité incroyable. Son but, délivrer les animaux capturés par le Docteur Robotnik ou Eggman, selon les préférences. Un moustachu savant désirant conquérir le monde, comme s’il était le seul à y penser… Ce dernier utilisant ces mignonnes créatures pour la création de robots animaux à son service. En quelque sorte comme pour une création de Golgoth.
Nombreux sont ceux à oublier cette histoire, faisant pourtant la base de Sonic The Hedgehog. A savoir un jeu à la conscience écologique, avec une empreinte science-fiction et cela un an avant Ecco The Dolphin. Bien qu’elle soit ici plus portée vers la SF technologique, que fantastique.
Cours par-ci, cours par là
Pour réussir sa mission, Sonic devra parcourir sept niveaux en 2D, aux ambiances très variées. Une première bonne chose en soi, mais surtout le level design est véritablement adapté à chacun de ces stages. En commençant par la célébrissime Green Hill Zone, peu complexe et servant à tous les types de joueurs pour prendre ses marques.
– La Marble Zone, bien connue des adeptes d’Altered Beast.
– La Spring Yard Zone, où les tremplins seront vos meilleurs amis ou pire ennemis.
– La Labyrinth Zone, le niveau aquatique, un classique chez les jeux de plates-formes.
– La Star Light Zone, apportant une touche spatiale.
– La Scrap Brain Zone, la partie intérieure puisque se déroulant dans la base de Robotnik.
– Et la Final Zone, qui porte bien son nom.
Le tout pouvant être agrémenté d’un Special Stage à la fin de chaque zone, si cinquante anneaux sont conservées à la fin de celles-ci. Un niveau bonus tournant sur lui-même, permettant de récupérer un grand nombre d’anneaux, mais surtout une Émeraude du Chaos.
Le but de l’aventure ? Terminer chaque tableau évidement et c’est là que tout devient encore plus intéressant, car il existe différentes manières de les terminer. De nombreux passages, plus ou moins secrets, mais servant également à prendre une autre route, jalonneront le parcours. De quoi attraper plus d’anneaux, ainsi que des bonus pouvant offrir une vitesse accrue, l’invincibilité, une vie supplémentaire, un bouclier ou tout simplement une dizaine d’anneaux d’un coup.
Mais l’ADN de Sonic The Hedgehog basé sur la vitesse, offre également la possibilité de terminer chaque parcours en un temps record. Sans se soucier des anneaux, bonus, robots… et en cherchant le meilleur chemin à exploiter, notamment en farfouillant parmi les raccourcis.
Y aller à fond permet de réaliser de jolies figures, d’atteindre des endroits sinon inaccessibles et d’enchainer des sauts en boule sur des ennemis robots. Il sera également possible de leur asséner une Super Sonic Spin Attack, bien qu’il ne soit pas nécessaire de les frapper. Le seul qu’il faudra vaincre étant le boss de fin de niveau. Malheureusement, même en battant facilement Eggman à la fin de la Green Hill Zone, le jeu ne sera pas terminé, car notre princesse se trouve dans un autre chat… Euh non, ça c’est un autre moustachu.
Dreams Come True
Les musiques de Nakamura Masato, guitariste du désormais duo Dreams Come True et heureux mari d’Onaga Maki (les férus du groupe High And Mighty Color comprendront), sont toujours aussi prenantes. Dynamiques, elles ne peuvent que nous entrainer dans l’action supersonique proposée à chaque instant. Sans être non plus stressantes, elles incitent à la vitesse avec des sonorités assez fun, finalement à l’instar des jeux de course que Sega pouvait nous proposer à cette même période (Super Hang-On, OutRun… ). Des BGM qui peuvent être écoutées dans les options, un régal !
Chaque sonorité colle idéalement aux graphismes des divers niveaux, avec une petite flamme qui s’illumine lors de celui de la Star Light Zone, dont l’ambiance sonore va au-delà même de ce que l’on pouvait imaginer pour un jeu vidéo en 1991. Avec des touches spatiales que l’on distingue aisément.
Ces graphismes justement qui n’ont pas vieilli, mais l’apport de la 3D optionnelle n’est pas significatif. Ce qui semble évident pour un jeu 2D de ce type, où la profondeur n’est pas employée.
Super Sonic’s back mais Tails ?
Au niveau des ajouts, on pouvait espérer avoir la possibilité de contrôler Tails et Knuckles, comme dans la version pour smartphones et tablettes sortie en mai dernier. Il n’en est malheureusement rien.
Précisons que tous les niveaux Mega Drive sont là et qu’il ne s’agit évidemment pas d’un portage Master System ou Game Gear. On peut d’ailleurs les sélectionner comme bon nous semble. Un plus agréable pour ceux, et ils seront nombreux, qui n’auront pas la volonté de tout apprendre et persévérer, afin de terminer le jeu de A à Z de manière classique. En revanche, pas d’invincibilité comme avec 3D Ecco The Dolphin. Il faudra donc tout de même bien bosser, pour ceux qui décideront de naviguer parmi les niveaux dans le désordre.
Comme avec notre ami le dauphin, les autres ajouts proviennent du choix entre versions internationale et japonaise (et les différences allant avec, comme la vie supplémentaire tous les 50 000 points), du mode écran : normal ou classique (plat ou à la manière d’une TV d’époque), du style 3D : profondeur ou relief et une nouvelle fois de l’émulation GSP : Mega Drive ou Mega Drive 2. Et l’on n’omettra pas l’option course tourbillon, utilisable pour notre piquant héros contrairement à la version d’origine, où celle-ci n’existait tout bonnement pas. On regrette juste de ne pas pouvoir l’utiliser d’un coup de stylet sur l’écran tactile.
Indémodable premier volet de la série Sonic, même s’il bénéficie là de quelques ajouts, c’est toujours avec un immense plaisir qu’on le retrouve. Ceux l’ayant connu dès 1991, se délecteront de ce 3D Sonic The Hedgehog, en pensant régulièrement que c’est tout simplement génial de pouvoir y jouer sur sa 3DS. Les autres découvriront ou redécouvriront un jeu ne prenant décidément pas une ride. Il va au-delà du « c’était mieux avant », sa maniabilité et ses embranchements multiples en faisant juste un bonheur de jeu.
Inod
Points forts :
– Indémodable
– Level design
– Sensation de vitesse jamais égalée
– Bande-son
– Jouabilité
Points faibles :
– Une seule sauvegarde
– 3D sous exploitée
– Pas de Streetpass ni Spotpass
– Ecran tactile inutile
La Note Gamingway : 16/20
La Note Gamingway : 16/20
Développeur : M2
Editeur : Sega
Genre : Plates-formes
Support : 3DS (eShop)
Date de sortie : 5 décembre 2013