Preview : Eisenhorn – Xenos
Il semblerait que les licences de Games Workshop aient la cote en ce moment, voilà quelques années que les titres tournant autour de l’univers Warhammer fleurissent sur nos machines. Aujourd’hui, c’est Eisenhorn qui a droit à son jeu.
Avant toute chose, il me faut vous parler de l’un des drames de ma vie, jamais je n’ai pu faire le grand écart (on a les traumatismes que l’on mérite). Il faut dire que c’est un exercice qui demande quelques prédispositions et une discipline physique importante. Dans le jeu vidéo, c’est plus ou moins la même chose, s’essayer au grand écart n’est pas chose aisée et ce n’est clairement pas Pixel Hero Games qui nous démontrera le contraire (mais nous y reviendrons un peu plus tard dans cette preview).
Revenons donc à nos moutons et introduisons un peu ce titre qui va sembler obscur à bon nombre de lecteurs/joueurs. La trilogie Eisenhorn est une série de trois romans (merci Captain Obvious) qui mettent en scène les aventures de l’inquisiteur Gregor Eisenhorn. Ceux-ci se placent au cœur de l’Imperium, dans l’univers de Warhammer 40k. Contrairement à l’image classique que tout un chacun pourrait avoir, il ne s’agit pas là de récits de grandes batailles, mais plutôt d’une atmosphère de roman noir et d’enquêtes à la Sherlock Holmes.
Batman Arkham 40k
S’il y a une chose qui semble évidente lorsque la partie commence, c’est que les développeurs ont joué et aimé la série des Batman Arkham, tant les influences sont visibles à l’écran.
Celui ou celle qui se sera déjà essayé à l’une des aventures récentes de la chauve souris sera en partie en terrain connu : une vue à la troisième personne, des phases d’enquête, de l’exploration et des combats « rythmiques ».
On va donc enchainer les phases d’enquête et de combat (de façon autrement plus linéaire que son ainé) avec une partie exploration plateforme très légère.
Le jeu qui vous fera préférer la lecture
Cette inspiration prononcée pour la saga à succès de Rocksteady n’est pas une mauvaise chose en soi, nombre de jeux sortis dernièrement en ont fait de même. Le problème est de le faire correctement. Les combats manquent de pêche, la caméra totalement à la ramasse est un handicap certain et surtout, le manque de ciblage automatique rend le tout désagréable à jouer. Ceci est néanmoins compensé (si l’on peut dire) par une difficulté inexistante. Les passages « enquête » qui devraient être au cœur du jeu, si l’on considère le matériau d’origine, sont simplistes et sans grand intérêt. Le level design est lui aussi médiocre, alors que la linéarité du titre aurait dû lui être profitable ; en cloisonnant, il est plus simple de créer des zones intéressantes.
L’aspect visuel est également décevant, mais les développeurs promettent plus d’options graphiques pour la sortie définitive. S’il est question de version PC, cela signifie qu’il existe une autre plateforme et c’est ici qu’il me faut revenir sur mon histoire de grand écart. Le jeu sort également sur tablette, avec tout ce que cela implique de limitations techniques. Ce choix est très étrange pour ce type de jeu, difficile de savoir ce qui a pu motiver les développeurs, en sachant que le résultat ne pourrait jamais être totalement satisfaisant.
Dans ces conditions, il me parait compliqué de vous conseiller cet accès anticipé et il me semble assez naïf d’imaginer des améliorations significatives d’ici la sortie en mai.
Par contre, si ce titre vous permet de découvrir et ainsi lire la trilogie dont il est issu, ce sera toujours ça de gagné.
Ominae
Développeur : Pixel Hero Games
Genre : aventure – action
Supports : PC (Steam), Tablette
Date de sortie : 19 mai 2016