Preview : Dead Synchronicity – Tomorrow Comes Today (PC)

dead-synchronicity-0Financé par Kickstarter à hauteur de 51,000$ (sur 45,000 demandés), Dead Synchronicity – Tomorrow Comes Today est un point’n’click créé par le studio madrilène Fictiorama et se déroulant dans un monde post-apocalyptique pas franchement accueillant. Le jeu a récemment été acquis par Daedalic qui se chargera de le publier le 10 Avril prochain.

It’s the end of the world…

On incarne Michael, amnésique et littéralement va-nu-pieds, qui se réveille alors que le monde a déjà basculé dans une horreur abjecte. Il découvre qu’il se trouve maintenant dans ce qui rappelle fortement les camps de concentration de la Seconde Guerre Mondiale : un immense taudis entouré de barbelés et sous la coupe de geôliers qui n’ont de soldats que le nom et l’uniforme. Lors des premiers instants du jeu, on assiste même à un raid des « Brigades de nettoyage » se terminant dans le sang et l’enlèvement, apparemment arbitraire, d’une vieille femme.

Car cette apocalypse s’est accompagnée d’une maladie foudroyante et surtout incurable : ceux qui en sont atteints sont appelés les « Dissous » (dissovled en anglais) et les Brigades interviennent dès qu’un cas se déclare (ou qu’un mouchard les informe). Personne ne sait vraiment ce qu’il advient des « patients » kidnappés, mais tous ont la certitude de ne jamais les revoir. Ajoutez à cela des symptômes étranges (les infectés semblent voyager dans le temps, tout en restant physiquement au même endroit) et une agonie qui donne tout son sens au surnom des infectés (le corps se dissout, littéralement) : vous obtenez une ambiance aussi glauque qu’originale et un jeu à réserver aux joueurs avertis.

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… as we know it

C’est donc dans cet univers pas spécialement pimpant que se déroule ce point’n’click au demeurant classique : les dialogues sont omniprésents, chaque personnage possède sa couleur de police comme chez LucasArts, et la progression est entravée d’énigmes à base de combinaisons d’objets. Parlons-en, de ces puzzles, le gros point noir du jeu : si les premiers sont parfaitement logiques et intégrés à la narration (trouver des chaussures, puis un moyen de sortir du camp), les choses se gâtent assez rapidement avec des énigmes dont la résolution est rarement évidente. Ou pire, quand on a dans son inventaire des objets qui pourraient logiquement servir à résoudre ce puzzle mais, comme le développeur en a décidé autrement, qui seront parfaitement inutiles dans ce cas précis. Frustrant.

Le jeu brille tout de même par son histoire et son ambiance, sans concessions : le monde de Dead Synchronicity est sombre et impitoyable, chose assez rare dans le genre (The Walking Dead n’est pas un point’n’click, rappelons-le) et plusieurs séquences de jeu sont particulièrement éprouvantes et perturbantes… Le camp et son mur d’exécution constellé d’impacts de balles et de tâches de sang, le parc rempli de suicidés pendus aux arbres ou encore quand le jeu nous demande de défigurer un cadavre pour sauver la mise à d’autres personnages. De plus, le style visuel, très angulaire et aux couleurs passées, participe grandement de cette ambiance désespérée, grande force du titre.

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Si le jeu dispose d’un bouton pour afficher les zones interactives de chaque écran, cela est malheureusement insuffisant dans certaines situations : un système d’indices, même succincts (pas une solution intégré comme dans l’affreux Randal’s Monday), serait bénéfique à la fluidité de la progression et empêcherait de frustrer bêtement le joueur car ce dernier n’aura aucun mal à lâcher l’affaire et passer à autre chose après avoir bloqué plusieurs dizaines de minutes sur une énigme. C’est dommage car le potentiel de l’histoire et l’ambiance unique du titre annonçaient autre chose qu’un énième jeu post-apo…

Développeur : Fictiorama Studios
Editeur : Daedalic Entertainment
Genre : Point’n’Click Post-Apo
Supports : PC, Mac, Linux (et iOS, plus tard)
Date de sortie : 10 Avril 2015

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