L’App’éro #10bis
Deuxième partie de cet App’éro exceptionnel (la première partie est là), consacré aux titres indispensables sur mobiles !
On continue notre tour d’horizon des jeux qu’il faut impérativement posséder avec du rogue-like, du RPG à l’ancienne et de la gestion-light comme sait si bien le faire le studio Kairosoft !
Et pour ceux qui en veulent encore, n’hésitez pas à aller jeter un coup d’œil aux numéros précédents, débordants de titres de qualité plus récents !
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Jeu de réflexion mâtiné de génération aléatoire et de permadeath, 868-HACK de Michael Brough n’est pas un rogue-like comme les autres : on y incarne un hacker (représenté par un smiley) dans un cyber-espace hyper hostile, et les ennemis sont des virus, glitches et autres joyeusetés micro-informatiques qui veulent votre peau (de smiley).
Comme dans tous les jeux du genre, le but est d’aller le plus loin possible et tout trépas est définitif, vous obligeant à recommencer nu comme un worm, au premier niveau du jeu. 868-HACK se joue au tour-par-tour sur 8 niveaux : chaque niveau est une grille de 6×6 où sont répartis des power-ups et des ressources (pour utiliser ces power-ups), mais attention, chaque fois que l’on récupère l’un de ces pouvoirs, des ennemis apparaissent !
Enfin, atteindre le 8ème secteur ne suffit pas, il faut marquer un maximum de points pour espérer figurer sur les leaderboards : des cases sont prévues à cet effet mais le nombre de points de qu’elle rapporte crée autant d’ennemis ! Le jeu se situe dans la moyenne haute des jeux payants sur l’App Store (comprendre : il est plus cher que la plupart des jeux traités ici) mais il existe un prototype gratuit sur Windows pour se faire une idée du titre.
► 868-HACK est développé par Michael « Smestorp » Brough et il est disponible exclusivement sur l’App Store pour 5.99€ (ainsi que sur Steam).
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Mini-RPG à l’ancienne (le déplacement se fait case par case), QuestLord est plutôt vilain de prime abord mais il s’avère un titre plus que recommandable pour qui est à la recherche de jeux de rôles adaptés au support tactile.
On incarne, au choix, un humain, un nain ou un elfe et cette décision influera légèrement sur la quête principale : le jeu débutera à des endroits différents de la carte du monde, avec des premiers objectifs différents pour chacun des personnages. Le reste du jeu est commun à tous les avatars et il sera même possible d’aller faire les quêtes des autres races en se rendant dans leurs lieux de départs respectifs.
Le jeu d’Eric Kinkead s’inspire très largement de classiques comme les premiers Might & Magic, Dungeon Master ou encore Ultima Underworld. Monde ouvert, quêtes secondaires à foison, équipement et caractéristiques évolutives, tous les ingrédients d’un bon RPG oldschool sont là, avec l’addition d’un système de combat tirant parti du tactile de vos machines : pour attaquer, il faudra balayer l’écran d’un coup de doigt ferme, dans un tour-par-tour impitoyable lors des derniers instants du jeu.
► QuestLord est développé par Eric Kinkead et il est disponible sur l’App Store et le Play Store pour 2€.
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Développé par Cole Powered Games, MegaCity HD est un de ces jeux de réflexion extraordinairement difficiles à expliquer mais très simples à comprendre une fois le titre en main. Essayons tout de même.
Le jeu vous demande de scorer le maximum de points en créant une ville, tuile après tuile. Toutefois, pas besoin de prendre la tête sur l’organisation de votre cité, son réseau de transports en commun ou l’approvisionnement en électricité : ici, tout est résumé par des cases à poser sur une grille de 7×6, les routes étant la délimitation entre chaque case. Vous pouvez poser une tuile par tour (ou la garder pour plus tard), en ayant l’indication des trois suivantes.
Chaque tuile représente un bâtiment urbain, avec des bonus et des malus associés : une maison ne fait rien de particulier, si ce n’est augmenter de valeur grâce à d’autres bâtiments, comme l’école ou l’hôpital (qui augmentent la valeur de 1 de certaines tuiles adjacentes). A l’inverse, la déchetterie fait baisser d’un point la valeur des huit cases autour d’elle.
Cette valeur est au centre du gameplay : au début du jeu, vous devez, au minimum, atteindre la valeur 4 pour chaque colonne de la grille. Une fois cette valeur atteinte, la colonne disparaît. Petite subtilité : cette disparition n’intervient qu’au moment où la colonne se trouve sur le bord gauche du plateau, sinon elle reste activée et vous pouvez augmenter la valeur des maisons à volonté, jusqu’à faire disparaître la première colonne du tableau. L’idée est de faire des combos qui vont faire disparaître toutes les tuiles d’un coup pour recommencer avec un plateau vide, sans malus (ou bonus, d’ailleurs).
Des challenges sont aussi présents, vous demandant de vider un tableau dans des conditions particulières, selon une solution plus ou moins unique. Enfin, des bâtiments se débloquent en jouant, puisque le jeu intègre un système d’expérience, ce qui apporte une certaine rejouabilité et une variété dans les parties. Si ces explications manquaient de clarté, voici un petit trailer résumant bien le concept :
► MegaCity HD est développé par Cole Powered Games et il est disponible sur l’App Store, le Play Store, l’Amazon Store et le Windows Phone Store (!) pour moins de 1€. Le jeu est aussi disponible gratuitement en Flash sur Kongregate.
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Les développeurs de Kairosoft sont probablement mes chouchous sur mobiles. Avec leur série de jeux de gestion très light mais surtout très addictifs, ils causent régulièrement la baisse de ma productivité quand l’un de leurs titres débarque sur les stores en ligne.
Oh! Edo Towns est un titre parmi la vingtaine disponible, tous de grande qualité (à deux trois exceptions près) et il est celui qui propose mon setting favori : le Japon de l’ère Edo. Ce titre se situe dans la lignée des city-builders de Kairosoft qui vous laissent toute latitude pour poser les bâtiments où bon vous semble, construire des routes et optimiser les combinaisons entre plusieurs constructions.
Pas bien difficile (comme tous les jeux du studio), il vous demande surtout de faire progresser une ville afin de gagner plus d’argent pour faire évoluer vos bâtiments et ainsi gagner plus d’argent pour… Vous voyez le principe. Là où le jeu révèle tout son côté addictif est dans sa gestion du temps : vous avez 5 années pour faire le meilleur score possible (= engranger le plus d’argent possible) et remporter des concours évaluant votre ville sur des critères de rentabilité, d’attraction et de diversité. Il y a toujours un petit objectif à court terme qui incite à se dire « allez, encore un mois, je vais faire péter mes bénéfices pour acheter ce palais shogunal ! ».
► Oh! Edo Towns est développé par Kairosoft et il est disponible sur l’App Store et le Play Store pour 4€.
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Desert Golfing est une arnaque. Il est moche comme tout, ne coûte quasiment rien et on ne peut faire qu’une seule chose : taper dans une balle de golf. Et pourtant, je ne peux m’arrêter d’y jouer. Desert Golfing est la meilleure arnaque vidéo-ludique sur le marché et tout le monde se doit de la posséder.
On peut faire difficilement plus épuré que Desert Golfing : une balle, un trou (le premier qui fait une blague douteuse perd toutes ses âmes et recommence au feu) et un niveau accidenté, vu en tranche. On imprime une direction et une force avec le doigt, on relâche et on prie très fort pour la balle atteigne l’objectif. Du point de vue graphique, on reste également dans cette épure ultime : deux couleurs, orange foncé et orange clair, qui vont changer imperceptiblement avec notre progression en jeu.
Un petit compteur en haut de l’écran fait office de score : chaque fois que l’on tape dans la balle, ce compteur s’incrémente d’un point. Mais, et c’est là qu’est le génie du jeu, il n’y a rien à gagner : pas de scores en ligne, pas de succès à débloquer, pas de skins différentes… Rien, si ce n’est l’obstacle suivant, sans transition et surtout sans fin : le jeu est plus ou moins généré aléatoirement et il n’existe virtuellement aucun trou final.
Et l’on se surprend à continuer à jouer, juste pour le plaisir simple d’avoir atteint un trou apparemment infaisable (ou au contraire, incroyablement facile). De plus, il est impossible de recommencer un trou que l’on aurait « raté », le jeu sauvegardant chaque tir et étant dépourvu de menu : la seule solution est de désinstaller le jeu et de recommencer depuis le début.
► Desert Golfing est développé par Captain Games et il est disponible pour 1.99€ sur l’App Store et 0.68€ sur le Play Store.
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C’est tout pour ce numéro spécial, on se retrouve dans deux semaines pour des titres d’actualité !
Go-Ichi
Sinon QuestLord peut être sympa 1