Japan Expo 2018 : Interview Daisuke Sato et Takaya Kuroda

Le producteur de Yakuza et directeur du studio Ryu ga Gotoku (Yakuza) Daisuke Sato ainsi que Takaya Kuroda, doubleur de Kazuma Kiryu (héros de Yakuza) et de Kenshiro (dans le prochain jeu Fist of the North Star: Lost Paradise) étaient de passage à Japan Expo pour présenter le cross over détonnant entre Ken le Survivant (Fist of the North Star) et Yakuza.
Une rencontre qu’on ne pouvait pas manquer !

Gamingway : M. Sato, qu’est-ce qui vous a décidé à faire ce cross over entre deux licences aussi différentes ?
Daisuke Sato : La raison principale pour laquelle nous avons accepté cette collaboration avec la licence Hokuto no Ken, c’est que nous pensions vraiment pouvoir apporter quelque chose de différent avec l’expérience de notre studio. On a fait quelque chose d’original et de très différent des autres adaptations. Il y a eu beaucoup de jeux autour de Ken le Survivant, mais aucun ou presque ne ressemble à ce qu’on a fait. Notre travail a été approuvé et validé pour Tetsuo Hara et Buronson, les créateurs de Ken le Survivant. On a également pu mettre les doubleurs originaux de la série Yakuza, ce qui permet un rapprochement entre les deux séries et de les entremêler.

G : Vous prêtez votre voix à deux personnages célèbres. Y a-t-il des personnages que vous rêvez de doubler ou êtes-vous enfermé dans des personnages comme Kazuma et Kenshiro ?
Takaya Kuroda : Ayant la voix assez grave, la plupart du temps on me confie des rôles de personnages avec une carrure imposante ou des méchants. Si j’avais l’occasion, j’aimerais vraiment pouvoir travailler sur des personnages totalement déjantés, dans une comédie. Un personnage du style Ken le Survivant, mais qui raconte plein de bêtises, totalement farfelu.

Daisuke Sato (gauche) et Takaya Kuroda (droite)

G : Dans Yakuza, on peut utiliser plein d’objets comme armes (enseignes, vélos, etc.). Pendant la conférence, il y a eu une démonstration avec des combats à mains nues uniquement. Il n’est vraiment pas possible d’utiliser des armes dans Fist of the North Star: Lost Paradise ?
D. S : Dans Fist of the North Star, il n’y a pas d’armes ou d’objets à ramasser. On voulait rester assez fidèle à l’original. Dans la série Ken le Survivant, il est assez rare de voir Ken ramasser des objets ou utiliser des armes. De temps en temps, il utilise un nunchaku ou ramasse quelque chose, mais la plupart du temps, il utilise ses poings. Comme on voulait rester fidèle à la série, il n’y a pas d’armes dans le jeu.

G : Kazuma et Kenshiro s’amusent peu et parlent peu. Est-ce que vous, c’est pareil ? Avez-vous une préparation spéciale avant de les doubler ?
T. K : Je ne dis pas ça parce que je suis en interview pour que ça colle, mais je suis vraiment comme ces personnages, Kazuma et Kenshiro me collent à la peau. Je suis comme ça. On me prend parfois pour un gay de par ma façon de vivre et de m’habiller.

G : C’est à la mode, cela devrait vous rapporter plein de rôles !
*gros éclats de rire de MM. Sato et Kuroda* C’est cool, les interviews !

G : Il y a des références judéo-chrétiennes dans Ken le Survivant, comme le frère de Kenshiro inspiré par Jésus. Avez-vous conservé cet aspect dans le cross over ?
D. S : À vrai dire, on n’a pas vraiment conscience de tout ça dans la série originale ou dans le jeu. Il n’y a pas de référence particulière à la Bible. En tout cas, on ne l’a pas ressenti comme ça en tant que Japonais. Maintenant, effectivement, concernant les personnages qu’on va mettre dans le jeu, on n’a pas forcément cette référence là.

G : M. Kuroda, comment envisagez-vous votre avenir ? Pouvoir accepter des rôles de personnages assez jeunes tant que vous le pouvez ou faire des gens plus matures ? Avez-vous peur que votre voix vieillisse ?
T. K : En réalité, je ne reçois jamais de demandes pour des rôles de personnages jeunes. La plupart de mes rôles sont des hommes assez âgés ou à forte carrure ou des méchants. En tant que doubleur, on est plus heureux que les gens nous demandent de faire la voix de certains personnages, plutôt que de demander nous-mêmes de faire des personnages. La plupart du temps, je reçois des demandes pour faire des grands méchants et quelque part, cela me rend quand même heureux, car ma voix est faite pour ça. C’est une forme de reconnaissance.

G : M. Sato, après le site Yakuza Experience, souhaitez-vous voir plus de comics/manga/films issus de cette licence ?
D. S : Pourquoi pas, cela ne peut qu’être bénéfique à la série.

G : Vous êtes très actif dans le doublage. Jamais eu envie de jouer la comédie, de faire autre chose que du doublage ?
T. K : En réalité, j’ai fait le parcours inverse. À la base, j’étais un acteur à l’écran, mais je me suis fait mal et il y a certains rôles que je ne peux plus endosser. Un peu à cause de ça, je suis passé au doublage.

Enguy

Un grand merci à Célia et Océane de Koch Média ainsi qu’au traducteur pour l’interview.

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