Japan Expo 2016 : Table ronde avec Hironobu Kageyama (Dragon Ball)
La veille du show Dragon Ball prévu pendant Japan Expo, Hironobu Kageyama, interprète du générique original, était disponible pour une table ronde qui a permis d’en savoir plus sur sa carrière et ses envies. Venez donc découvrir ce chanteur spécialisé dans l’animation, à la longévité solo exceptionnelle.
Hironobu Kageyama était présent à Japan Expo, aussi bien pour parler de sa carrière solo -Dragon Ball, Saint Seiya, etc. – que de son groupe Jam Project et sa participation à Japan Music Party (12-13 novembre 2016 à La Cigale).
N. B : Les autres médias ayant participé à cette table ronde étant très occupés, nous n’avons pas encore les détails les concernant, mais l’article sera modifié dès qu’on aura les informations nécessaires.
Autres médias : Qu’est-ce que cette chanson, Chala-Head-Chala ?
Hironobu Kageyama : Concernant Chala-Head-Chala, les paroles sont assez bizarres. Le titre n’est même pas tout à fait du Japonais. Ma première réaction, quand j’ai vu les paroles de la chanson, je me suis dit : « Qu’est-ce que c’est ? ». Je me suis posé la question s’ils n’étaient pas en train de plaisanter. Mais c’est vrai qu’en la chantant et en l’enregistrant en studio, je me suis rendu compte à quel point c’est une chanson qui donne de l’énergie et qui est vraiment parfaitement accordée à la série Dragon Ball Z.
Zero Yen Media (Ghis) : Qu’avez-vous prévu de chanter pour la Japan Music Party ?
H. K : Ce n’est pas encore décidé, il faut qu’on réfléchisse. Mais c’est vrai que Japan Music Party est prévu sur deux jours avec une programmation différente chaque jour. Le premier jour, je serai là en solo, donc ce sera vraiment mes titres les plus populaires, comme les thèmes de Dragon Ball ou de Saint Seiya et le dimanche, je serai avec Jam Project, ainsi que d’autres groupes.
Autres médias : Comment avez-vous réagi à l’immense succès de Chala-Head-Chala ?
H. K : C’est vrai que cette chanson date de 1988, donc cela fait plusieurs années, mais même ici, très loin du Japon, je me rends compte qu’il y a de tous jeunes enfants qui la chante, même encore aujourd’hui. Cela m’étonne et en même temps, je suis ému.
Gamingway : Connaissez-vous le générique français et seriez-vous tenté par un duo avec Ariane (ndlr : qui chantait le générique français du temps du Club Dorothée) ?
H. K : Des fans français me l’ont déjà fait écouter. Je me souviens que c’était une jeune dame qui chantait le générique. Elle est connue, du coup, Ariane, en France ? Je me souviens que c’était une chanson très mignonne (ndlr : comment Ariane doit-elle prendre cela ? ;))
Pour vous rafraîchir la mémoire, voici le générique français en vidéo :
Autres médias : Quelles sont vos influences musicales à la base ?
H. K : Des influences de ma génération, comme les Beatles, Deep Purple et Led Zeppelin. Je me souviens que quand j’étais jeune, on s’entraînait à la guitare avec tous mes amis.
Zero Yen Media (Ghis) : Votre carrière en dehors du monde de l’animation ?
H. K : C’est vrai qu’une fois tous les cinq ans, à peu près, je sors un album original qui est la plupart du temps chanté en acoustique (guitare acoustique) et c’est vraiment une partie que j’ai envie de garder, c’est une autre facette de moi, j’ai envie de dire, et j’ai vraiment envie de continuer.
Autres médias : Concernant votre discographie, votre dernier single date de 2011, avez-vous prévu d’autres sorties ?
H. K : L’année prochaine, je vais fêter mes 40 ans de carrière solo, donc j’ai prévu de sortir un « best of ». Il y a eu une chanson d’enregistrée qui a été produite par David Foster que je respecte énormément (ndlr : David Foster a produit de nombreuses stars internationales, comme Madonna, Céline Dion, les Bee Gees, etc.).
Gamingway : Chala-Head-Chala apparaît systématiquement dans les jeux Dragon Ball Z et cela commence à lasser. Pensez-vous que ce titre est surexploité et que changeriez-vous pour rendre cette chanson plus moderne ?
H. K : Déjà, il y a des versions réarrangées qui existent, qui sont plus en dance beat ou rock, donc les réarrangements de Chala-Head-Chala existent déjà. Après, quand vous dites si j’en ai marre ou pas, c’est vrai qu’il y a une période où je chantais peut-être ça tous les jours en fait, nuit et jour, donc il m’est arrivé peut-être d’en avoir un petit peu marre, mais depuis, c’est comme une famille : on la retrouve, on vit avec, et on se rend compte combien c’est précieux pour nous, donc aujourd’hui je la chanterai tous les jours avec joie.
Autres médias : Comment en êtes-vous arrivé à travailler dans ce domaine ?
H. K : C’est vrai qu’à l’époque, je faisais du rock et j’ai eu une opportunité : on m’a proposé de chanter sur Changeman (un sentai). C’était une opportunité, mais je ne m’y attendais pas. C’était une énorme surprise.
Zero Yen Media (Ghis) : Souhaitez-vous collaborer avec d’autres artistes internationaux ? Si oui, lesquels ?
H. K : C’est vrai que nous, on est spécialisé dans l’animation. S’il y a des chanteurs d’animation d’autres pays, cela serait énorme de pouvoir les retrouver lors d’événements internationaux. Donc ça, vraiment, j’espère que cela se passera.
Ndlr : En France, on avait Ariane et Bernard Minet.
Autres médias : Concernant Japan Music Party, qui est un énorme projet, comment vous sentez-vous à l’approche de cet événement et comptez-vous continuer ce genre d’événement ?
H. K : Pour nous, mais aussi pour tout le personnel qui travaille sur ce projet, c’est vraiment un événement assez grand et très important. En fait, Japan Music Party commence vraiment en France et si jamais cela rencontre du succès, cela pourra continuer vers d’autres pays et sur plusieurs années, donc mon sentiment est de vraiment vouloir réussir et apporter un maximum à cet événement.
Gamingway : Y a-t-il des films ou séries, récents ou anciens, étrangers ou non (pas forcément de l’animation) dont vous auriez aimé chanter le générique ?
H. K : Personnellement, j’adore le vélo et le monde du cyclisme et actuellement, au Japon, il y a un titre qui marche très très fort et qui s’appelle Yowamushi Pedal (En Selle, Sakamichi) et c’est vrai que j’aurais vraiment voulu y participer.
Autres médias : Une anecdote qui vous a vraiment marqué ?
H. K : C’est très très difficile. Quand je suis allé en Papouasie-Nouvelle Guinée, j’ai rencontré des tribus, tout le monde dansait et chantait leurs propres chansons et moi j’ai dû chanter Chala-Head-Chala à la fin. Ces gens-là ne connaissaient pas du tout Dragon Ball ni même l’animé, mais ils se sont tous mis à danser sur Chala-Head-Chala et c’est quelque chose qui m’a marqué et surtout profondément touché.
Zero Yen Media (Ghis) : Vous avez dit que Chala-Head-Chala, ce n’est pas vraiment du Japonais. Que signifie le titre ?
H. K : C’est vrai que Head-Chala, c’est un mot japonais qui existe et qui veut dire « Il n’y a pas de problème, tout va bien », mais « chala » ne veut rien dire, donc je ne sais pas. C’est sûrement une question de sonorité, car ça sonne bien, donc il ont repris le « chala ».
Autres médias : J’ai entendu dire que vous aviez eu un pseudonyme occidental, pourquoi ?
H. K : Oui, vous avez raison, je m’appelais Michell (Ndlr : avec deux « l »). En fait, on était cinq déjà à l’époque : Michell, Suzy, Pocky, Funny et Davy. Le patron de Lantis, qui est avec nous en ce moment, c’était Pocky.
Zero Yen Media (Ghis) : L’avenir de Jam Project ?
H. K : Dès la fin du mois (de juillet), Jam Project va se lancer dans une longue tournée qui comprend Japan Music Party, donc l’objectif premier de tout le groupe c’est vraiment de bien réussir cette tournée, c’est très très important pour nous.
NDLR : Je remarque qu’il était souvent amusé par mes questions !
Merci à Hironobu Kagewama pour sa bonne humeur et son dynamisme et au personnel de Bandai Namco pour les deux tables rondes.