Gamingday : Retention (PC)

retention-pc-jaquette-cover-01Vous n’avez que faire des détails techniques concernant le framerate, le 1080p, les 60 images par secondes, les cinématiques cherchant à en mettre plein la vue… ? Retention pourrait vous intéresser ! Au contraire vous recherchez une image reproduisant au mieux la réalité ? Retention est fait pour vous ! De quelle manière peut-il rassembler deux publics cherchant des visuels opposés ? Vous allez vite le savoir.

Sometimes You vs You

Tout d’abord petit topo sur la genèse du jeu développé par le studio Sometimes You, constitué d’Alina « Chester » Ovchinnikova et Evgeniy « Pinkerator«  Kolpakov, sorti en 2011. Mais durant le premier mois de 2015, Retention s’est octroyé une place sur Steam, le remettant ainsi sous les feux de la rampe.
A l’instar de nombreux indépendants, et même bien souvent selon les communiqués des AAA, son genre est unique. A la différence de la plupart des logiciels et même finalement de toute œuvre culturelle, Retention l’est suffisamment pour s’annoncer en tant que tel. D’ailleurs il n’a même pas besoin de le dire, on le fait à sa place. Mais comment arrive-t-il à être aussi différent ? Et bien débutons par ce fameux aspect graphique, Retention n’étant composé que de photos, des vraies. Pas d’annonce de polygones comme jamais vus auparavant et à la fois impossible de faire plus réaliste, les deux bords seront comblés.

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Roulette russe

La première image marquante est celle du vélo étalé de la personne que vous allez aider ou bien tout bonnement le vôtre. Le jeu vidéo est une expérience à vivre intégralement et l’univers de Retention s’y prête particulièrement, bien que l’on sache qu’il s’agit d’un homme. Une femme n’aurait pas été aussi idiote pour chuter à bicyclette.
Contrairement à un classique Point and Click utilisant également des photos, le but ne sera pas de chercher des indices dans l’image. Néanmoins nous pouvons évoquer une sorte d’enquête, puisqu’il faudra retrouver la mémoire en choisissant les « bons » clichés. Trois étant proposés à chaque étape de la frise chronologique (brrr ça rappelle les cours d’histoire) représentant la vie du personnage.

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Twins by a photograph

De jolies photos parfois avec toutes leurs couleurs, souvent juste teintées de noir et de blanc. Celles-ci sont avant tout naturelles et surtout non gorgées de retouches gâchant ce qui fait la beauté d’un instantané. Tout comme une femme ou un homme perdant automatiquement tout son charme si elle ou il est maquillé(e). Rien ne vaut le naturel et puis la beauté vient de l’intérieur.
La photo sélectionnée vous délivrera sa légende, rappelant ce qui englobe ce souvenir : l’amitié, des lieux, les chats… Et si vous réussissez à lui faire recouvrer la mémoire, voire peut-être lui permettre de se relever, vous aurez réussi. Mais cela ne sera pas une simple ligne droite, ce qui impactera sur l’envie ou non de se le procurer car Retention propose huit fins, quatre mauvaises et quatre bonnes. Une rejouabilité bienvenue dans un jeu où environ 630 battements de cœur suffiront à terminer un scénario.
Qui plus est le visuel n’est pas le seul à nous faire entrer dans cette atmosphère, sa bande-son ambiante accentuant cet effet.

A la fois abordable facilement car ne demandant pas de maitriser une manette, Retention n’est cependant peut-être pas fait pour tout le monde. Surtout pas pour ceux pensant, par exemple, qu’un casse-tête mythique est un jeu « casual » et que leur FPS trop facile est pour les hardcore gamers. Afin d’apprécier cette expérience, il ne faut pas d’apriori sur les jeux, les genres, les gens.

Enfin, Retention ne cherchera pas à vous ruiner étant donné qu’il est gratuit sur iPad, coûte 0.99€ sur Steam ou encore 1.99€ sur Desura.

Inod

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