Gamingday : Fate/Extella The Umbral Star, le musô de Marvelous !
Suite à ma petite visite sur le stand Marvelous ! pendant Japan Expo, j’ai eu l’honneur d’obtenir une version de Fate/Extella The Umbral Star pour la Switch. Ce jeu est une très bonne surprise pour les amoureux d’action. Venez donc voir pourquoi.
Un Game of Thrones japonais
L’action se situe juste après la Holy Grail War racontée dans Fate/Extra. Alors que le héros, aidé de son serviteur Nero Claudius, allait réclamer son trône et voir un souhait exaucé, un incident est arrivé qui lui a fait perdre la mémoire. Nero Claudius, véritable incarnation de l’ancien empereur mais version blonde incendiaire, est bien devenue la reine de SE.RA.PH, géré par le Moon Cell Automaton, lui donnant toute autorité sur ce monde virtuel qui régit également la vie sur Terre. Pour preuve, une bague nommée Regalia, qui est en fait un programme contrôlant tout. Cependant, deux autres femmes contestent cette autorité. Ces créatures possèdent elles-aussi une Regalia, et chose encore plus surprenante, une sorte de clone du héros, le véritable maître des lieux. Tandis que l’une veut l’empire pour elle toute-seule, l’autre souhaite uniquement tout détruire. Cela va être difficile de remettre de l’ordre dans tout cela, et il va falloir s’appuyer sur les autres serviteurs comme Attila ou Archimède.
Un musô de science fiction
Le jeu prend la forme d’un jeu d’aventure/action au gameplay très proche d’un musô comme les célèbres Samuraï Warriors. Chaque bataille s’effectue sur des cartes proposant plusieurs secteurs numéroté. Il faut prendre le contrôle d’un secteur en éliminant suffisamment d’ennemis de base pour faire apparaître des « agressor », sorte de mini-boss gardant les lieux. Une fois tous ces ennemis vaincus, le secteur est conquis et le joueur récupère le nombre de clés correspondant au numéro du secteur. Quand on possède suffisamment de clés pour remplir sa jauge, le boss de fin apparaît.
Tout serait plus facile si l’armée adverse ne cherchait pas également à remplir sa jauge en attaquant les secteurs qu’on contrôle. Il faut donc constamment attaquer et défendre, courir partout pour échapper au game over. Et c’est là que Fate/Extella The Umbral Star fait fort : même en « facile », le joueur est sous pression car les batailles peuvent commencer alors que l’armée adverse est sur le point de remporter la victoire. Il faut donc agir vite et choisir les meilleurs secteurs à attaquer en fonction des conditions, car parfois les ennemis utilisent des capacités spéciales pour entraver notre progression. Fate/Extella The Umbral Star offre donc aux amoureux d’action trépidante ce que les Samuraï Warriors et Dynasty Warriors ne font plus, ce qui est dommage. L’IA des alliés comme des ennemis semblent également moins à la ramasse que dans les jeux Koei Tecmo, même en difficulté normale.
Comme dans tous les jeux d’action, le personnage alterne les attaques fortes et faibles et effectue un tas de combos impressionnants, y compris des attaques sautées. On peut également parer si besoin. A force d’attaquer, on remplit la jauge d’attaque spéciale Extella Maneuver qui fait aussi des dégâts à tous les ennemis environnants. On peut également utiliser le Moondrive pour se transformer et devenir momentanément invincible ainsi que le Noble Phantasme, le coup spécial ultime affectant toute la zone. Mais même avec cette panoplie assez riche de coups, on peut perdre le combat. Dans ce ca,s pas de panique, l’expérience gagnée est conservée.
Car Fate/Extella The Umbral Star possède également des éléments de RPG : outre le fait de gagner de l’expérience pour monter en niveau et acquérir de nouveaux combos, on peut également équiper chaque personnage de codes spéciaux pour le renforcer (attaques plus puissantes, résistances élémentaires, plus de points de vie etc) ou créer des codes permettant l’utilisation d’objets aux effets dévastateurs (soigner le personnage, soigner le groupe, guérir les effets néfastes et plus encore) et augmenter l’affinité entre le maître et ses serviteurs afin de débloquer plus d’emplacements pour les compétences.
Un jeu qui n’oublie pas son passé de visual novel
Genre très en vogue actuellement au Japon, le visual novel se fait sentir une fois encore à travers les nombreux dialogues par écrans fixes qu’on trouve dans cette aventure. D’ailleurs, quand le maître parle, l’écran devient même tout bleu et pas très agréable à regarder. C’est un peu bizarre au début mais on s’y habitue. Le côté visual novel transparaît également dans les « side stories », plus des missions annexes que de véritables chapitres et qui permettent d’en savoir un peu plus sur chacun des 16 personnages jouables répartis en 8 classes : Saber, Archer, Lancer, Caster, Assassin, Rider, Berserker, et Extra. Comme ça, chacun trouvera le style de combat qui lui correspond. Chaque side story comporte son lot de dialogues propre au genre. D’ailleurs, ces derniers son très bien écrit, et cela surprend beaucoup : le texte est assez poétique, fait plutôt ancien alors que le contexte est futuriste. Les graphismes renvoient aussi ce paradoxe en mélangeant décors inspirés du Japon féodal et villes modernes, voire des éléments virtuels assez colorés.
Craquez pour la version Switch
Ce jeu étant disponible sur PS4, PC et Switch, le joueur peut-il vraiment choisir n’importe quelle version ? Pas du tout ! C’est sur la version Switch que les fans devraient sur ruer, car c’est la seule à proposer le jeu en Japonais, Anglais, Chinois ou Coréen. Si vous ne maîtrisez aucune de ces langues, des sous-titres anglais sont également disponibles. Bon, ce n’est pas le seul intérêt de cette version Switch : tous les DLC sont présents gratuitement, dont le costume Unshackled Bride de Nero, en exclusivité chez Nintendo.
Fate/Extella The Umbral Star est un excellent action RPG à la narration un brin simpliste et répétitive au début mais qui saura véritablement satisfaire les fans de beat’em all disponible depuis le 20 janvier 2017 sur PS4, le 21 juillet sur Switch et le 25 juillet sur PC.