À quoi jouer avant l’apocalypse ?
Ce n’est pas parce que c’est la fin du monde qu’il faudrait se laisser aller et ne pas en profiter pour améliorer son bagage ludo-culturel. Heureusement, nous sommes là pour vous guider.
Un peu à la manière de ces personnes qui s’inquiètent des sous-vêtements qu’ils porteront en cas de décès prématuré, il est important de se préparer à l’apocalypse et quoi de mieux pour ça que ce loisir de première nécessité qu’est le jeu vidéo. Telle une entité bienveillante guidant ses petits lemmings vers leur salut, je vous propose de suivre une route pavée d’expériences ludiques enrichissantes. Rassurez vous, sachant que tout votre budget est passé dans le papier toilette, il y en aura pour toutes les bourses.
Les « on se met dans l’ambiance »
Fallout 1 & 2 : parce que rien ne vaut les classiques, il me semble nécessaire de commencer avec les bases les plus solides qu’il soit en termes de monde post-apocalyptique. Et puis, au-delà des guides du routard ultimes que ces deux jeux représentent, notamment en termes de gestion d’invasion de cafards mutants, ils sont un peu la Rolex d’avant 50 ans de tout gamer sérieux. Aisément trouvables pour moins de dix caps sur GoG ou Steam, il serait dommage de passer à côté.
Mad Max : sorti la même année que Fury Road, mais sans aucun lien, si ce n’est le héros et son univers (bon OK), le jeu d’Avalanche Studios vous rappellera que rien ne vaut une bonne bagnole et un canon scié afin d’aller tabasser des hordes de punks à chien pour s’amuser après l’hiver nucléaire. Le jeu n’invente rien mais fait les choses bien, insufflant le souffle de l’aventure en vous invitant à parcourir des terres aussi désolées que ceux qui finiront sous les roues de votre Interceptor. Pour ne rien gâcher, le titre est régulièrement soldé à moins de 5 balles sur Steam.
World War Z : la preuve qu’à partir d’un excellent bouquin on peut faire un mauvais film, mais un chouette jeu. TPS coopératif, World War Z complète le bingo du moment, traitant d’infectés et permettant surtout de s’occuper entre confinés. Non seulement c’est un bon défouloir qui peut vous éviter de maudire la voisine du dessus passant ses journées en talons, mais en plus, le jeu est gratuit sur l’Epic Games Store jusqu’au 2 avril. Elle n’est pas belle, la vie ?
Frostpunk : se préparer à la fin du monde, c’est aussi apprendre à mettre les enfants au travail et ne pas rechigner à manger les cadavres. Pas toujours simple de passer le pas, mais heureusement, le jeu de 11 Bits Studios vous formera pour parer à toute éventualité. En plus, le titre a l’avantage de prolonger la saison hivernale qui fut bien courte « parce qu’il n’y a plus de saisons, ma bonne dame. » Ô joie, Frostpunk est disponible pour Xbox One et PC dans le Game Pass, alors vous voilà prêts.
Doom Eternal : quoi de mieux pour s’ambiancer niveau apocalypse qu’un grand nettoyage des enfers ? Et puis, il faut bien vous préparer à « l’après » qui a peu de chances de finir au paradis, vu vos vies de geekotakus dépravés. Sans vouloir vous mettre la pression en ces temps difficiles, je serais vous, je prendrais un petit écran total protection 4500 pour assurer le grand voyage. De fait, ce n’est peut-être pas mal de s’amuser à tabasser du démon avant que ce ne soit l’inverse. Doom Eternal est disponible sur PC, Xbox One, PlayStation 4, Stadia (c’est pas une vanne) et bientôt Switch.
Les « et si on s’évadait ? »
Outer Wilds : Imaginez un peu, pouvoir s’envoler vers les étoiles, survivre à une fin du monde programmée et peut-être même l’éviter. Sans compter que c’est quand même le seul jeu qui vous offre l’opportunité de voler dans un vaisseau sorti tout droit d’un épisode de Striptease. Le GOTY 2019 des gens de goût est disponible dans le Game Pass, sur l’Epic Games Store, mais également sur PlayStation 4 pour une vingtaine d’euros seulement.
Subnautica : parce qu’il n’y a pas que l’espace qui permette l’évasion sans quitter le salon, allons donc explorer les fonds marins. Un voyage de rêve durant lequel il faudra néanmoins rester conscient que 4546B est une planète un poil plus hostile que notre bonne vieille Terre. Un océan dans lequel notre commandant Cousteau national aurait été digéré par un reaper avant d’avoir rencontré Jojo le mérou. Quoi qu’il en soit, il vaut mieux être confiné dans un scaphandre virtuel au milieu des poissons multicolores que dans un 12m² au dessus d’une pizzeria. Subnautica est disponible sur tous les supports à part la Switch (qui a déjà son lot d’îles et de poissons), pour 20 euros environ.
Sayonara Wild Hearts : l’une des plus jolies OST de 2019 pour un voyage onirique absolument divin, mais également l’un des rares jeux justifiant le fait de mentionner l’Apple Arcade. Vous vous souvenez de l’Apple Arcade ? Non ? Pas grave, tant que vous retenez le nom de Sayonara Wild Hearts et que vous chantez Begin Again sous la douche, votre âme sera sauvée. En plus, vous pouvez retrouver le jeu sur la plupart des supports, Switch, PlayStation 4, Xbox One, PC et iPhone pour seulement 10 euros.
Dreams : difficile de faire mieux que virtualiser ses propres rêves afin de s’évader. Dreams est un peu l’usine à fantasmes du jeu vidéo, celle dont on a besoin en ce moment pour oublier la noirceur du monde (et s’en souvenir dans 6 mois lorsque Nintendo vous fera un procès pour plagiat de Mario). Coup de génie de vendre un jeu que le joueur fabrique lui-même, rappelant que si les studios font cruncher leurs développeurs, c’est bien parce que ce sont de grosses feignasses et démontrant dans le même temps qu’écrire des articles durant le confinement peut vous transformer en vieux con de droite. Dreams est uniquement disponible sur PlayStation 4.
Death Stranding : dernière création indé d’un petit développeur méconnu, le jeu vous proposera de vivre les rocambolesques aventures de ce livreur défiant la mort pour vous apporter cet assortiment de pierres taillées indispensable à votre survie. Non seulement Death Stranding s’inscrit dans l’ambiance du moment, en reliant les individus cloîtrés chez eux, mais devrait en plus voir sa version PC sortir cet été, juste à la fin du confinement. En attendant, vous pourrez retrouver le beau et pudique Norman Reedus sur PlayStation 4.
Nous voici rendus au bout de cette liste que je vous recommande chaudement de suivre afin d’endurer cette épreuve qui nous fera de bonnes anecdotes à raconter à nos petits enfants. Le rédacteur de cet article est bien entendu ouvert aux critiques ou réflexions et se fera un plaisir de répondre aux survivants à la fin de la crise.
Ominae
:p