L’Histoire de Yoshi’s Island s’écrit toutes les décennies (ou presque) ! Avec ses graphismes pastels, son gameplay novateur, ses niveaux extrêmement variés et sa réalisation soignée, la Super Nintendo nous offrait il y a 20 ans, en guise d’adieu, l’un des plus grands jeux de plateformes de sa génération avec le premier Yoshi’s Island. Dix ans plus tard, Nintendo nous propose une suite sur sa console portable DS reprenant les codes du premier. Et 8 ans après cette suite, un troisième sur 3DS ! Cette année, les deux premiers épisodes sont devenus disponibles sur la console virtuelle de la Wii U, voici notre avis sur le deuxième épisode sorti en 2006 sur DS, via la C.V.

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La série des Yoshi’s Island, c’est en quelque sorte le prequel des Mario. Alors qu’une cigogne transporte deux bébés dans un baluchon –on reconnait facilement bébé Mario et bébé Luigi–, elle est attaquée par un sorcier maléfique qui kidnappe le bébé à la casquette verte tandis que l’autre tombe à travers les nuages. Il atterrit sur l’île des Yoshi, ces petits dinosaures de toutes les couleurs, qui vont l’aider à retrouver son frère en traversant l’île jusqu’au repère de Bowser.
Ça c’est l’histoire du premier épisode. Celle du deuxième qui nous intéresse ici est assez similaire à ceci près qu’elle met en scène, en plus de bébé Mario, d’autres « bébés héros » comme Donkey Kong et Peach.

Nos jeunes héros ne sachant pas encore marcher, le joueur prend le contrôle de Yoshi sur lequel est assis un bébé. Celui-ci peut courir, sauter et même planer quelques secondes dans les airs en remuant vigoureusement ses pattes dans le vide. L’autre particularité des dinosaures est leur faculté à avaler quasiment tout ce qui bouge dans les décors et de pouvoir soit les recracher pour se débarrasser d’ennemis, soit les transformer en œufs qu’ils pourront alors utiliser plus tard comme projectile. C’est avec ces derniers qu’il sera possible de combattre des ennemis plus puissants, ou d’ouvrir des passages en détruisant les décors. A noter que, s’il est conseillé d’avoir toujours quelques œufs en réserve, un Yoshi ne pourra pas en transporter plus de 6 en même temps !

L’objectif pour le joueur est donc d’emmener le bébé à l’aide du Yoshi à travers tous les niveaux et donjons de l’île. Si par malheur le dinosaure vient à se faire toucher, le bébé est alors immédiatement expulser de son dos et se met à léviter dans une bulle. C’est alors le moment de stress ! Eloigné de son destrier, le bébé se met littéralement à pleurer en espérant son retour, alors que dans le même temps un compte à rebours se déclenche. Si pendant ce laps de temps le Yoshi n’a pas fait éclater la bulle du bébé pour le récupérer, les serviteurs du sorcier s’empareront du bébé et la partie sera terminée. Une situation à éviter absolument, surtout si vous êtes allergique aux cris de bébé !

Chef-d’œuf

Prendre la suite d’une chef-d’œuvre comme l’est le premier Yoshi’s Island n’est pas une mince affaire ! Plusieurs approches sont possibles : prendre son monde à contre-pied pour proposer un jeu très différent, ou s’appuyer sur les acquis du premier épisode en saupoudrant le tout de quelques innovations. Dans le cas de Yoshi’s Island DS, c’est clairement la deuxième solution qui a été choisie par Nintendo qui a repris le même univers, le même style graphique et le même gameplay qui ont été décrit plus haut. Intéressons-nous maintenant à ce qui fait leur différence.
Et c’est un peu là que le bât blesse ! La seule véritable innovation est la présence des nouveaux bébés qui sont chacun dotés de compétences différentes. Bébé Mario permet à son Yoshi de courir plus vite, de faire rebondir ses œufs et d’activer des plateformes spéciales. Peach pourra utiliser sont ombrelle pour planer en profitant des vents. Quant à Donkey Kong, il pourra effectuer une attaque spéciale permettant de détruire des blocs de pierre ou des ennemis et s’accrocher aux lianes. Au cours des niveaux, il sera possible de changer de bébé grâce à des interrupteurs permettant d’appeler la cigogne. Certains niveaux donneront en plus la possibilité d’utiliser les compétences de bébé Wario qui tient fermement dans sa main un aimant attirant tous les objets métaliques à proximité, et de bébé Bowser (car il se sera fâché avec son double du futur pendant quelques instants…) qui pourra cracher du feu. Une véritable innovation donc, qui donne presque un aspect metroidvania puisque pour débloquer les niveaux bonus il faudra changer plusieurs fois au cours d’un même niveau de bébé pour accéder à des passages alors inaccessibles.

Mais hormis quelques nouveaux ennemis, et l’utilisation du double écran de la DS pour avoir une vision du haut et du bas du niveau, les nouveautés par rapport à son ainé son inexistante. Après l’avoir terminé, on se demanderait même s’il n’est pas moins riche que la version de 1995 ! Pour autant, le contenu reste quand même conséquent et offrira une bonne dizaine d’heures de jeux à travers la quarantaine de niveaux.

Œufs brouillés

Parlons maintenant des particularités du portage de la DS sur la machine virtuelle de la Wii U. L’idée de jouer à un jeu conçu pour la DS et ses deux écrans sur une console de salon est forcément étonnante. Si selon le gameplay du jeu cela peut poser plus ou moins de problèmes, il faut dire que dans le cas de Yoshi’s Island DS, ce n’est pas très agréable et que cela vient gâcher le plaisir du jeu.

La faute à l’incompatibilité entre les réglages disponibles sur la machine virtuelle et le système de double écran qui affiche deux parties du même niveau dans ce jeu. Il est très compliqué d’utiliser le réglage « écran principal + écran gamepad » (qui permet d’utiliser l’écran principal pour afficher l’écran supérieur de la DS, tandis que le gamepad affiche l’écran tactile) car dans ce cas la perspective entre le haut et le bas du niveau est cassée rendant quasi-impossible certains passages. Même problème pour les réglages permettant d’afficher les deux écrans côte à côté (l’un étant affiché en plus grand que l’autre). Il ne reste donc que celui affichant carrément une DS sur vos écrans, ne laissant que peu de place pour le jeu ! Ce n’est pas insurmontable, mais clairement désagréable, et on regrettera qu’une meilleure solution n’ait pas été trouvée par Nintendo pour mettre en avant ses jeux.

Alors finalement, comment doit-on prendre ce Yoshi’s Island DS ? Comme la décevante suite d’un immense jeu sorti 10 ans plus tôt ? Comme le très bon jeu qu’il aurait probablement été s’il était sorti en tant que numéro 1 ? Ou encore comme cette expérience difficile à cause de cette &#@! de console virtuelle DS pas pratique sur Wii U ?! Dans tous les cas, il faut quand même reconnaitre que Yoshi’s Island DS reste un bon jeu, offrant un contenu riche et varié et un gameplay différent de ce qui se fait dans les jeux de plateformes classiques. Le seul véritable défaut aujourd’hui est que Yoshi’s Island premier du nom est lui aussi disponible sur la console virtuelle de la Wii U, et que pour le coup, il est lui indispensable !

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Points forts

• Un gameplay éprouvé
• Un jeu riche offrant un bonne durée de vie

Point faible

• Décevant par rapport à son ainé
• Peu de prise de risque dans le gameplay
• La console virtuelle de la DS

La note Gamingway : 15/20

Développeur : Artoon
Editeur : Nintendo
Genre : Plateformes
Supports : Wii U (Console Virtuelle) – DS
Date de sortie : 07 mai 2015 (1er décembre 2006 sur DS)