Test : Splatoon (Wii U)

splatoon_coverDans la famille des céphalopodes, je demande les enfants-calmars. Alors oui, dit comme ça c’est bizarre mais c’est bien le thème de Splatoon, la licence inédite de Nintendo uniquement disponible sur Wii U qui vient de voir le jour.
Ce jeu de shoot ultracoloré et au concept quelque peu original va t-il trouver son public ? Va-t-il vous “seicher” ? En tous cas, on va en voir de toutes les couleurs !

Splash + Toon ?

Ayant épuisé tous les jeux de mots possibles rien que dans mon introduction, passons maintenant aux choses plus sérieuses. Splatoon est un jeu essentiellement multijoueur qui verra s’affronter 2 équipes sur un terrain donné, armées de pistolets à peinture et autres pinceaux ou rouleaux et dont le but et de recouvrir le plus de surface possible, ou en tout cas, plus que ses adversaires.

Tout d’abord, le joueur devra se créer un personnage, féminin ou masculin et choisir juste quelques paramètres de base tels que la couleur de la peau ainsi que la couleur des yeux, mais pas celle des cheveux qui sera automatiquement attribuée selon la couleur de son équipe générée aléatoirement (vous suivez ?). Voila, nous sommes fin prêts et notre personnage se retrouve alors à Chromapolis, la ville du jeu, sorte de vaste menu interactif. Chromapolis est un genre de Shibuya ultra coloré, avec des écrans géants, des magasins, des passages piétons, des “Inklings” qui traînent (les personnages du jeu) aux looks improbables et une sorte d’antenne géante qui, certes, ressemble à la tour de Tokyo en vert, mais qui, lorsqu’on se rapproche, évoque plutôt la tour 109 de Shibuya (pour ceux qui connaissent) : portes automatiques et musique club à fond pour attirer le chaland. Le tout est dominé par un énorme Kitsune blanc et un Tanuki disproportionné. Nous sommes donc dans une sorte de Japon futuriste, high-tech et bien déjanté. Graphiquement aussi on ressent vraiment cette dominante, notamment avec des tags et autre graphs un peu partout et des accessoires symboles d’une jeunesse ultra dynamique tels que des baskets dernier cri, des casquettes de rappeurs ou des players audio tactiles agrémentés de casques. En un mot : c’est le “swag ” alors que ça aurait pu être le “squid”.

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La bande son, bien rythmée et assez dancefloor est elle aussi là pour servir cette atmosphère branchouille et futuriste. La musique contribue grandement à l’ambiance générale du soft, ainsi que les bruitages sonores, qui sont extrêmement réussis. Le jeu, hors gameplay dont on n’a pas encore parlé, fait donc penser à un gros mélange d’influences telles que : Jet Set Radio, Para Para the Rapper ou encore à un Space Chanel Five, voire même au plus récent Sunset Overdrive.

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Squid + Platoon ?

Une fois à Chromapolis, un genre de spot télévisé se lance alors, et deux présentatrices nous exposent brièvement les deux “territoires” dans lesquels nous aurons le droit de nous affronter au cœur du jeu. Les maps proposées changent tous les jours (à minuit heure japonaise, donc entre 16 et 17h heure française) et sont au nombre de 2 pour les matchs classiques et 2 pour les matchs pros. Dans le futur, elles annonceront également les “festivals”, sorte d’événements temporaires qui proposeront des défis inédits. En gros, elles accueillent les joueurs et leur présentent les dernières tendances du moment.  Elles annoncent également une petite intrigue, qui n’aura d’importance que dans le mode solo, mais nous y reviendrons plus loin.
Après cette cinématique issue des écrans géants de la ville, on a enfin le droit de se promener librement dans Chromapolis et là, plusieurs choix s’offrent au joueur. S’il va tout droit vers la tour, il lancera directement les matchs mais il pourra, avant cela, faire un petit tour dans les boutiques sur sa gauche, jouer à un jeu oldchool d’une borne d’arcade, choisir son Amiibo, aller poster dans le Miiverse, affronter un ami en local dans le dojo, se rendre dans une allée obscure ou encore aller rendre visite à un PNJ, tel que l’amiral Macalamar.
Si le joueur choisit d’aller parler à ce dernier, il va lancer le mode solo appelé Octavallée, qui se présente sous forme de petites missions. C’est ici qu’on apprend les bases du jeu dans des niveaux à la difficulté progressive et avec des objectifs bien marqués. En effet, le Grand poisson-charge a été enlevé par les vilains Octariens et il faudra le récupérer. Pour ce faire, on apprend donc à se déplacer, se transformer en calmar, viser à l’aide du gyroscope du gamepad (option que certains s’empresseront de désactiver), tirer ou sniper ou encore lancer de la peinture selon son arme, lancer des bombes de couleurs etc.

Le Dojo, comme vu plus haut, permet de jouer en local : un joueur utilisant le Gamepad et son écran et le second jouant avec le Wii U Pro Controller, ou le Classic Controller directement sur la télé. le but ici est de crever un maximum de ballons.
Notons également que Splatoon est compatible avec les Amiibos (ceux spécifiques au jeu en forme de Inkling ou de Calmar) et qu’en les utilisant, le joueur peut effectuer des missions spéciales permettant d’obtenir des armes et équipements inédits. 3 mini jeux oldschool sont également déblocables grâce aux figurines NFC. Ils permettent, en fait, de patienter avant de rejoindre un match en ligne. Mais les matchs en ligne justement, le cœur du jeu, parlons-en !

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“À plus tard, calmar !”

Le but du jeu, comme évoqué plus haut, est de recouvrir le plus de territoire possible à l’aide d’armes qui projettent de la peinture en équipe de 4 contre 4. Lorsqu’on lance un match “classique”, il suffit d’attendre que 8 joueurs soient connectés et c’est parti ! Les joueurs se retrouvent alors avec une couleur aléatoire, d’un côté ou de l’autre de la map et dès que le compte à rebours est terminé, les affrontements de peinture commencent. Il faut savoir que la particularité des Inklings est de pouvoir se transformer en calmar et de plonger dans leur propre encre, c’est à dire leur couleur, afin d’avancer beaucoup plus vite, de recharger leur réserve de peinture ou encore de sauter ou de passer à travers des grilles. En gros, il faudra sans cesse alterner les tirs de peinture sur le sol ainsi que les déplacements furtifs et rapides sous forme de calmar, ces 2 actions se faisant à l’aide des 2 gâchettes droite et gauche. Lorsque les 2 équipes se rencontrent, le jeu devient alors un vrai jeu de shoot à la 3ème personne, car il ne faut pas perdre de vue que Splatoon est un TPS.

Les parties ne durent que 3 minutes et le nombres de frags n’a aucune importance, le principal objectif ici, est de recouvrir le plus de surface de sa propre couleur, que ce soit sur le sol nu, ou en repeignant les parties précédemment recouvertes par la couleur adverse. Le nombre de point et déterminé par la surface couverte pour chaque joueur ainsi que sur le résultat final annoncé par un gros chat. Le Charbitre, un gros chat avec les poils du torse en forme de nœud papillon, annonce donc à la fin des 3 minutes, en regardant la map couverte de 2 couleurs, quelle équipe remporte la partie au pourcentage de sol couvert. Il garde toujours un peu de suspense et annonce le résultat finalement brutalement en agitant un petit drapeau vers l’équipe gagnante, déclenchant des confettis (en forme de calmar) et de la bonne humeur s’il s’agit de vous ou des couleurs sombres et une musique de découragement avec des poulpes (morts) qui tombent du ciel si vous avez perdu.

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Petite astuce, si vous remportez plusieurs matchs à la suite, vous aurez dans vos stats un nombre du genre +1.5 avec des petits drapeaux représentant des flèches vers le haut, c’est le moment pour vous de sortir du menu des matchs et d’aller voir le Charbitre qui roupille devant la tour centrale, il vous donnera alors de l’argent pour vous féliciter de votre enchaînement de victoires. L’argent, également gagné à la fin de chaque match, se dépense dans les magasins de Chromapolis, auxquels on ne peut accéder qu’une fois le LVL 4 atteint et vous permettra d’acheter, petit à petit, toutes les armes du jeu, mais aussi des chaussures, T-shirt ou autres couvre-chefs ayant des capacités spéciales (plus de peinture, rechargement plus rapide, marcher plus vite sur la couleur adverse et j’en passe…).
Les armes principales, tel qu’une mitraillette de peinture ou un rouleau, possèdent toutes une arme secondaire qui sera alors attribuée à votre personnage. On pourra, en les enclenchant, lancer des grenades de peinture, ou encore activer une sorte de mur de peinture pour se protéger. Outre l’arme secondaire très importante, chaque arme dispose également d’une arme spéciale, activable uniquement une fois une large surface recouverte de peinture, qui déclenchera un bouclier ou encore une sorte de canon à peinture.
Vous l’avez compris, bien choisir son arme s’avère primordial, ses options étant uniques et inéchangeables.

Comme je le disais plus haut, le but ici n’est pas de dégommer ses ennemis, mais c’est pourtant ce qui arrive dès que l’on se retrouve face à un personnage de l’équipe adverse à grand coup de peinture. Certaines armes sont plus adaptées que d’autres pour tirer sur son ennemi et, si celui-ci se retrouve désintégré, il sera renvoyé au point de départ du jeu après avoir perdu quelques précieuses secondes.
La carte de la zone est visible sur le gamepad ainsi que la position de vos coéquipiers. D’ailleurs, il sera possible de faire un saut supersonique, sous la forme de seiche, afin de rejoindre leur position sur la map de l’écran tactile. Pratique pour retourner directement sur le champ de bataille…Bien que parfois dangereux.

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 C’est ballot, céphalo !

Il s’agit d’un nouveau concept et d’un jeu quasiment “tout online”, ce qui n’est pas forcément dans les habitudes de Nintendo, qui sort un peu de sa zone de confort. D’ailleurs, il suffit de voir la manière dont ils gèrent le Nintendo ID des joueurs, et les options online dont on a déjà parlé, pour savoir qu’ils sont loin de bien maîtriser leur sujet.
En effet, l’aspect social du online n’est pas franchement présent chez Nintendo. Ici, on joue avec de parfaits inconnus dont on ne voit que le nom, on ne peut pas communiquer avec eux et les matchs ne durent que 3 minutes avant d’enchaîner sur le suivant. Si l’on veut rejoindre un ami, ce dernier doit d’abord se lancer dans un match avec des inconnus et on peut uniquement sélectionner “rejoindre un ami dans un match” et attendre qu’il ait fini afin de pouvoir commencer une partie avec lui. Difficile donc de se rejoindre à plusieurs, par exemple. De la même façon, nous sommes obligés de quitter tous les menus des matchs pour changer d’arme, d’équipement, ou même d’option (désactiver ou réactiver le gyroscope, par exemple) donc impossible de changer rapidement de technique d’un match à l’autre. Impossible également de choisir son arme en fonction du niveau, qui est généré aléatoirement sur les 2 du moment, ce que je trouve, pour ma part, vraiment dommage.

Selon certains, toute cette ergonomie rigide du online serait voulue de la part de Nintendo, faisant de leur jeu un titre accessible à tous, sans temps mort, sans violence ou autre langage inapproprié et très simple à jouer pour tous. Le niveau des joueurs n’influe pas dans le déroulement des matchs et les LVL 1 pourront jouer avec les LVL 20 (qui est le max… pour l’instant) sans problème, même si les petits levels manquent d’expérience de jeu et n’ont pas encore acquis de nouvelles armes. Le jeu se veut rapide et nerveux et les parties s’enchaînent vitesse grand V sans qu’on se pose trop de questions, et je pense que c’est un des buts des développeurs. Le nombre de joueurs Japonais est impressionnant et les ralentissements sont quasi inexistants. Par contre, des déconnexions peuvent parfois survenir. Personne ne se sent donc floué, ce qui, pour un jeu online est une des bases.

Autre point positif, c’est qu’un des avantages des jeux en ligne est leur constante évolution. En effet, de nouvelles features vont faire leur apparition en téléchargement au fur et à mesure,  telles que de nouvelles maps ou encore de nouvelles armes, comme par exemple, le NES Zapper qui a déjà été annoncé ou un nouveau niveau arrivé hier : la Serre Goemon.

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Bref, si vous êtes habitués aux gros jeux de shoot à succès entièrement online et à tout le système qui va avec (casque avec micro, team, choix des armes, ranking et j’en passe…) ici, il faudra faire sans, car ce n’est pas le but de ce jeu. Splatoon met en avant le fun, le divertissement, les couleurs flashy et la nervosité des attaques comme la rapidité des parties et de leur enchaînement. Le jeu a fait décoller les ventes de Wii U au Japon et l’on comprend sans peine pourquoi. C’est un indispensable de la console de salon de Nintendo !

Sironimo

Points forts

  • La direction artistique
  • L’originalité
  • Les shoots nerveux
  • Les parties de 3 min
  • Les personnages
  • Le fun !

Point faible

  • Pas palpitant en solo
  • Un manque d’ergonomie dans le Online

La note Gamingway : 18/20

Développeur : Nintendo
Éditeur : Nintendo
Genre : Action / Shoot
Supports : Wii U
Date de sortie : 29 mai 2015

  • Enguy12/06/2015 à 20:41Permalink
    Je tiens vraiment à ajouter que les Amiibo apportent un réel plus au jeu en proposant des défis inédits permettant de débloquer des bonus exclusifs. Les défis sont propres à chaque amiibo et modifient considérablement la façon d’appréhender les niveaux, comme les défis limite de peinture où il faut arriver à la fin du niveau avant d’avoir épuisé sa réserve de peinture, réserve qu’on ne peut plus recharger.
  • Twinsunnien17/06/2015 à 21:02Permalink
    Tiens donc, voilà un jeu dont j’ai entendu parler, mais qui ne m’attirait pas du tout, pourtant ce test me donne bien envie d’essayer (en sachant que je me marre bien en affrontant des inconnus sur Mario Kart 8), donc pourquoi pas? Je vais essayer de le trouver d’occasion pas trop cher, le plus tôt possible pour éviter que les serveurs soient fermés ^^. Excellent test en tout cas, et si en plus les Amiibos apportent un truc, bah tant mieux ^^.

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