Test : Senran Kagura Peach Ball (Switch)

La licence Senran Kagura s’essaie une fois de plus à un nouveau genre, sur Switch. Après le très répétitif et lassant Reflexions, les sexy kunoichi s’adonnent au flipper dans Senran Kagura Peach Ball. N’est-ce pas un peu trop désuet pour les joueurs actuels ? La réponse un peu plus bas.

Une maladie très contagieuse

Senran Kagura Peach Ball comporte un mode histoire qui explique comment nos héroïnes se retrouvent plongées dans un jeu de flipper. Alors qu’elles prenaient du bon temps dans une salle d’arcade, l’une des jeunes filles boit par erreur une potion spéciale qui la transforme en animal. Et dès qu’elle touche quelqu’un, la personne se trouve elle aussi changée en une adorable bestiole très contagieuse. Mais si on reste trop longtemps sous cette forme, on deviendra définitivement un monstre, mi-homme mi-animal. Il faut donc arriver à « purifier » les malades en les envoyant dans un flipper. Bon, le rapport est un peu lointain, mais c’est bien le style farfelu de la série.

Une physique excellente

Senran Kagura Peach Ball propose uniquement deux tables de flipper ayant chacune quelques variantes, mais rien de trop flagrant. La première table plonge le joueur dans l’ambiance d’un parc d’attractions avec un roller coaster, des tasses tournoyantes et tout ce qu’il faut. La deuxième table s’inspire du Japon féodal. Chaque table recèle de nombreux secrets et permet au joueur de réussir un tas de missions pour augmenter son score. Réussir des missions permet de remplir une jauge, en haut à droite. La jeune fille à purifier se trouve aussi sur la table et on peut la frapper avec la balle pour la faire tomber, ce qui donne l’occasion de toucher ses parties intimes et de grappiller plus de points. Quand la jauge est remplie, on peut déclencher un mini-jeu en frappant l’innocente jeune fille. Le joueur se trouve alors envoyé dans une section spéciale où il faudra réaliser le meilleur score possible en un temps limité (avec des balles infinies) pour commencer à guérir la pauvre malade. Ceci réussi, il faut réaliser ces actions 3 fois pour débloquer le mini-jeu ultime qui viendra guérir définitivement la nymphette. Mais ce dernier s’avère un peu plus coquin que les autres, car il va falloir frapper la poitrine ou les fesses de la malade jusqu’à ce que la jouissance ainsi provoquée la ramène à la raison et lui fasse prendre conscience qu’elle est un être humain.

Voilà le principe même du jeu. Côté physique, ce flipper est une réussite : la balle réagit de façon réaliste et les commandes sont très réactives. On conseille fortement de jouer avec les Joy-Con détachés, car les vibrations HD sont très réalistes : on ressent tout, du moindre choc contre un obstacle (plus ou moins dur) aux chutes de la bille dans les rails, l’immersion est excellente. On regrette cependant de ne pas pouvoir doser la vitesse de la bille quand on l’envoie sur le plateau, mais le jeu propose 3 billes aux propriétés physiques différentes en termes de légèreté et de rebond. On peut également utiliser le tilt pour modifier la trajectoire de la balle et cette fonction est elle aussi très bien réalisée. Malheureusement, le fun est très limité.

Un spin-off, lui aussi très répétitif

Si les premières parties sont prenantes et que l’on s’amuse vraiment, en revanche, on se rend rapidement compte que le jeu manque de contenu. Seulement deux tables, c’est ridicule. En plus, en mode histoire, il faut guérir chaque fille en 5 fois, et comme il y a 5 filles en tout, cela fait donc 25 parties en tout, mais uniquement sur 2 tables ! On veut bien guérir la première ninja, mais pour les autres, la volonté n’est plus la même, car on répète inlassablement exactement les mêmes actions. Et ce ne sont pas les variantes des mini-jeux coquins, que certains trouveront vulgaires ou de mauvais goût, qui viennent tirer le joueur de l’ennui.

En plus du mode histoire, on a toujours le mode diorama pour mettre en scène les jeunes filles et des accessoires à débloquer. Là encore, rien de bien exceptionnel, car on notera surtout les costumes d’animaux que les filles portent dans le mode histoire. Un mode libre permet de faire des parties à tout moment, sans les dialogues du mode histoire.

Un flipper qui fout les boules !

Senran Kagura Peach Ball est un spin-off plus intéressant que Reflexions, mais il n’arrive pas à la hauteur de Peach Beach Splash. Si la physique et les sensations sont excellentes, le manque de contenu (uniquement 2 tables !) et la répétitivité tuent rapidement le fun. Le jeu est toujours aussi coloré et attrayant, avec des musiques entraînantes, mais cela ne suffit pas. On apprécie toujours les voix japonaises et les sous-titres français, l’humour déjanté et le second degré de la licence, mais cela va peut-être un peu loin pour certains. Surtout à 39,99 € !

Senran Kagura Peach Ball s’avère donc un jeu de flipper très bien fait, mais trop restreint pour vraiment y passer énormément de temps. Idéal pour des parties courtes, surtout en déplacement, il n’est cependant pas à mettre entre toutes les mains en raison des mini-jeux un peu déplacés qui pourraient être mal compris. À prix plus doux, l’expérience serait bien plus agréable. Les vibrations HD figurent parmi les meilleures depuis le lancement de la Switch.

Enguy

Points forts :

– Toujours aussi coloré et déjanté
– Voix japonaises et sous-titres français
– Plusieurs mini-jeux coquins
– Immersion excellente grâce aux vibrations HD

Points faibles :

– Uniquement 2 tables
– Très répétitif et court
– Un peu vulgaire ou déplacé, de mauvais goût
– Peu de contenu

LA NOTE : 14/20

Développeur / Éditeur : Honey Parade / Marvelous
Genre : flipper
Supports : Switch
Date de sortie : 9 juillet 2019

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