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Test : Resident Evil 7 (PS4 – PS VR)

Après les épisodes 5 et 6, très décriés par les fans, Capcom a décidé de repenser sa série mondialement connue, qui a fait frémir des générations de joueurs. Optant pour des graphismes photo-réalistes, Resident EVII. propose quelques nouveautés censées redynamiser la série, ainsi qu’une compatibilité totale avec le Playstation VR pour une immersion encore plus grande. Ces changements vont-il plaire ? Notre verdict, sans plus attendre.

Bien plus qu’un jeu, un film d’horreur

La principale amélioration concerne les procédés utilisés dans Resident Evil 7 pour créer une atmosphère angoissante. Capcom n’a pas lésiné sur les moyens : la Louisiane offre des paysages peu engageants qui collent parfaitement au jeu. Le joueur est d’emblée plongé dans une région peu peuplée où personne ne vous entendra crier. Les bâtiments, la faune et la flore créent un sentiment de malaise. Chaque bruit, chaque son, chaque frémissement, chaque ombre peut faire croire au joueur qu’une menace approche. Et c’est quand on s’y attend le moins que les ennemis débarquent.

Pour créer cette atmosphère terrifiante très réussie, il a fallu s’inspirer des œuvres cinématographiques les plus marquantes (Shinning, Massacre à la tronçonneuse, Vendredi 13, Evil Dead), mais aussi des jeux vidéo du même genre comme Silent Hill ou Outlast. Il ne faut donc pas s’étonner de voir de nombreuses références à des titres ou films déjà connus.

 

Un jeu plus immersif

Afin de rendre le jeu plus effrayant, la vue est à la première personne. L’immersion s’en trouve immédiatement renforcée. On est d’ailleurs bien obligé de faire attention à tout, car le jeu est très sombre. Notre héros, Ethan, doit explorer la lugubre maison des Baker pour comprendre ce qui est arrivé à sa petite-amie Mia. Cependant, il n’a qu’une simple lampe de poche à la main, rendant l’exploration stressante, tant on redoute de mauvaises surprises tapies dans les recoins les plus sombres.

Un autre changement important est le choix du héros : Ethan est un jeune homme totalement inconnu des joueurs, et pas un athlète ! Il n’a aucune aptitude physique particulière, à l’inverse d’un Léon S. Kennedy ou d’un Chris Redfield. Cela permet au joueur de s’identifier plus facilement au héros. En contrepartie, il faut faire très attention pendant les combats : Ethan n’étant pas un grand sportif, il ne faut pas compter sur lui pour esquiver rapidement !

Nouveau jeu ou reboot ?

Ethan est un jeune homme dont la petite-amie Mia a disparu depuis 3 ans. Soudain, elle lui envoie un message lui demandant de venir la retrouver dans un coin paumé de Louisiane. Arrivé sur les lieux, Ethan se retrouve piégé dans une propriété pleine de créatures impitoyables et doit trouver un moyen de s’enfuir en un seul morceau.

Si l’habillage et les personnages sont totalement différents, pour le reste, Resident Evil 7 fera immédiatement penser aux premiers épisodes. En effet, il est toujours question de survivre en gérant minutieusement son inventaire. Quand on ouvre ce dernier, le jeu ne se met pas en pause : attention à ne pas le faire en combat ! Les munitions sont rares, tout comme les objets de soin. L’inventaire est toujours aussi restreint et oblige le joueur à déposer les objets inutiles dans des coffres, tous connectés entre eux (le retour des coffres du premier épisode). Il y a de nombreux objets à manipuler dans tous les sens et des documents à lire pour en apprendre plus sur l’histoire de la famille Baker et des malheureux qui ont croisé son chemin. Le jeu suit toujours le même schéma : on explore une vaste demeure (et ses environs) renfermant des énigmes tortueuses reposant sur une collecte d’objets, on élimine ou esquive des monstres bien placés et, de temps en temps, un boss apparaît. Il peut même poursuivre Ethan un moment, à la manière du Nemesis de Resident Evil 3. Si les zombies semblent avoir disparu, en revanche les créatures mutantes sont toujours bien présentes et font penser à des versions plus « humaines » des anciens tyrants.

 

Une horreur virtuelle

Capcom a décidé de rendre l’expérience encore plus impressionnante en rendant son jeu totalement compatible avec le casque de réalité virtuelle de la PS4. On peut même s’entraîner aux commandes grâce à un tutoriel, avant de lancer sa sauvegarde. Si l’expérience est encore plus immersive, en revanche je reste un peu déçu, car cela n’apporte, au final, pas grand chose de plus au jeu. En terme de rendu graphique, on a réellement l’impression qu’on va heurter les meubles, les lampes, etc. Mais en combat, ce n’est pas plus impressionnant. Au contraire, je trouve même qu’on discerne mieux les ennemis, donc on a moins d’effet de surprise. Ce que je n’aime pas, ce sont les commandes et particulièrement la façon de contrôler Ethan : on se dirige toujours dans la direction du regard. Quand on veut changer de direction, il faut donc tourner la tête ET valider sur la manette. Ce n’est pas très intuitif et surtout, cela rend les mouvements un peu plus lents. Déjà qu’Ethan n’est pas une flèche, c’est encore plus gênant. On peut aussi reprocher la visée qui se fait en bougeant la tête et qui, au bout d’un certain temps, peut faire mal au cou. Il est malheureusement dommage de constater que ce mode dégrade énormément les graphismes, qui passent de magnifiques à assez moyens. La bonne nouvelle, c’est que ce mode ne provoque presque pas de cinétose (maux de tête, etc.). Pour ce jeu, je ne suis pas fan du mode VR, mais il faudrait vérifier ce que cela donne sur une PS4 Pro.

Une suite un peu précipitée

La saga Resident Evil avait besoin de se remettre sur de bons rails, et Resident Evil 7 repart sur de bonnes bases. La vue subjective et les techniques empruntées au cinéma rendent l’aventure plus angoissante. Il est cependant dommage d’avoir rompu avec les monstres traditionnels, car la famille Baker tient plus du psychopathe que du zombie, mais sans être aussi convaincante que les boss psychopathes de Dead Rising. Ce n’est pas un défaut en soi, juste un changement de style. Niveau ambiance sonore et graphique, Resident Evil 7 est un régal et tient le joueur constamment en alerte. Il arrive même de sursauter rien qu’en voyant son ombre ! La réalisation sans faille reprend les ficelles des premiers épisodes, avec une mécanique de jeu similaire et des décors/énigmes respectant les mêmes codes, pour le plaisir des fans. On retrouve donc avec plaisir un horror survival basé sur une bonne gestion de son inventaire et de ses munitions. Les développeurs ont également implanté quelques missions secondaires à trouver dans la vaste demeure, et qui augmentent la durée de vie du jeu, ainsi que de nombreux objets spéciaux à dénicher. Sans parler des armes et autres objets surpuissants à débloquer. Les 3 modes de difficulté permettent à chacun de trouver un challenge à sa mesure. Néanmoins, on reste sceptique sur le choix du personnage principal : Ethan n’est pas du tout le héros qu’on a l’habitude d’incarner dans Resident Evil et n’est pas très agréable à contrôler, tant il est pataud.

 

On reste un peu surpris de constater que le début du jeu ressemble énormément à la démo distribuée en fin d’année dernière, ce qui évente un peu le jeu. Si le mode VR change un peu la façon d’appréhender cette nouvelle aventure, il semble un peu superflus. On aurait préféré voir les développeurs consacrer un peu plus de temps à peaufiner le jeu, car si la plus grande partie de l’aventure se suit avec plaisir, la fin paraît un peu précipitée, comme s’il avait fallu vite finir pour respecter les délais. Le jeu pense aux amateurs de scoring en publiant leurs performances en ligne, ce qui permet de se comparer aux autres. Si on n’incarne plus un seul personnage emblématique de la série, Resident Evil 7 va quand même faire frémir de nombreux joueurs, et c’est pour ça qu’on l’aime, bien qu’il soit un peu court.

Enguy

Manette compatible :

manette-ps4

Position pour jouer :

Assis

Points forts :

– Graphismes et bruitages très réalistes
– Nombreux objets à dénicher
– Missions secondaires bien trouvées
– Ambiance glauque et malsaine
– Immersion excellente, encore mieux en VR

Points faibles :

– Ethan n’est ni un sportif ni un combattant
– Début du jeu assez semblable à la démo
– Déplacements peu intuitifs en VR
– La visée en VR peut faire mal aux cervicales
– Ça manque un peu de zombies et des héros d’avant
– La dernière partie de l’aventure semble précipitée
– Durée de vie courte (environ 10 h en prenant son temps)

 

LA NOTE : 15/20

Éditeur/ Développeur : Capcom
Genre : aventure, action, horror survival
Support : PS4, PS VR
Date de sortie : 24 janvier 2017

2 réflexions sur “Test : Resident Evil 7 (PS4 – PS VR)

  • Bonjour,

    Je trouve franchement que les points mis en avant ne sont pas très pertinent :

    – Ethan n’est ni un sportif ni un combattant –> Et ? C’est le but du jeu d’être vulnérable justement
    – Début du jeu assez semblable à la démo –> Les 20eres minutes … sur quoi ? 10h de jeu ? c’est un peu léger pour le mettre en défaut
    – Déplacements peu intuitifs en VR –> Au contraire je trouve ça très simple, surtout que de nombreux réglages sont présents.
    – La visée en VR peut faire mal aux cervicales –> La visée est certes pas au top, mais de là à faire mal aux cervicales … on est pas sur Climb ou Robinson .
    – Ça manque un peu de zombies et des héros d’avant –> Question de point de vue mais je suis ok car on parle en effet d’un Resident Evil et qu’il n’y a pas enormement de rapport.
    – La dernière partie de l’aventure semble précipitée –> Ok
    – Durée de vie courte (environ 10 h en prenant son temps)

    Ce n’est que mon point de vue mais je pense qu’il faut être un peu plus objectif quand on fait un test et ne pas se baser que sur l’avis que le testeur peut avoir .

  • Bonsoir Vic,
    Pour les points négatifs il ne faut pas tous les prendre avec la même gravité. Certains sont plus légers que d’autres.
    En ce qui concerne Ethan, de tous les jeux Resident Evil c’est le personnage le plus désagréable à contrôler. D’accord, le jeu est censé donner un effet de vulnérabilité, mais de là à se prendre tous les coups sans chercher à se bouger pour les éviter… Cela ne fait pas trop crédible. Mia est plus intéressante à prendre en main. En situation de danger, même un infirme trouverait la force de se bouger. Sauf Ethan, qui attend tranquillement. C’est quand même un défaut.
    Ensuite, pour la démo, quand elle a été distribuée il était écrit qu’elle ne reflétait en rien le jeu, que c’était une aventure à part. On nous a menti, donc oui c’est une déception et un défaut. Il fallait la vendre autrement pour ne pas créer ce sentiment de déception. Pour la VR, comme je l’ai déjà dit dans d’autres articles, cela varie beaucoup d’un joueur à l’autre donc il faut continuer à avertir sur les risques éventuels. J’ai dit « peut faire mal aux cervicales », pas « casse le cou des joueurs à chaque partie ». Je ne vois pas en quoi cela manque d’objectivité : ce RE est censé être la suite du 6 mais ressemble plus à un reboot à la sauce hollywoodienne qu’à une véritable suite. Cela reste un bon jeu, une belle expérience, mais ce n’est pas vraiment non plus la saga qu’on connaît.

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