Test : Project Zero 2 Wii Edition (Wii)

Ah les Survival Horror! Une espèce que l’on pourrait croire en voie d’extinction… Entre la série Resident Evil, qui aujourd’hui s’oriente action, les Silent Hill toujours à la recherche du niveau des épisodes passés, les Project Zero qui ne daignent plus sortir dans nos contrés et le peu de nouvelles licences qui tentent l’expérience, on ne peut que se réjouir quand un remake débarque avec son lot de frisson et d’incontinence. C’est donc Project Zero 2 qui nous fait donc le plaisir de débarquer sur Wii plus de 8 ans après sa sortie sur PS2 et Xbox. Est ce une bonne raison de se jeter aveuglement dessus dans l’espoir de se faire des frayeur les soir d’orage et de solitude? Bonne question jeune impatient, tâchons d’y répondre de suite dans ce fantastique test proche de la perfection.

Bah… Où qu’c’est qu’elle est Mayu?

Pour ceux qui n’ont jamais approché ce titre de prés ou de loin commençons par un petite mise en situation. L’histoire commence dans une forêt calme et verdoyante tout ce qu’il y a de plus accueillante, 2 jumelles nommées Mayu et Mio discutent paisiblement au bord de la rivière jusqu’à ce moment inexpliqué ou l’une des 2 jolies jeunes femmes s’enfonce dans la forêt. C’est en cherchant à la rattraper que toutes deux se retrouvent aux portes d’un étrange village qu’aucune carte n’indique… Une intrigue bien ficelé qui attise la curiosité et laisse planer un certain mystère, qui plus est, cette cinématique d’intro est un véritable plongeon vers la frayeur et l’épouvante, un passage éclair entre la lumière et l’obscurité la plus opaque. Vous l’aurez compris Project Zero 2 ne fait pas de rond de jambe avant de vous plonger dans le bain, on y fonce tête baissée sans vraiment y avoir le choix. On notera la nouvelle modélisation des 2 héroïne qui, par rapport à la version de 2004, ont pris en maturité, ce qui a pour effet de les faire paraitre un peu moins fragile et intimidable.

Doucement le matin, pas trop vite l’après midi…

Le but de tout ce mystère sera donc de retrouver Mayu, qui a suivi d’étranges papillons rouges vous menant directement dans ce village qu’il aurait mieux fallu éviter, et par la même occasion d’éclaircir le mystère de ce fameux village fantôme (comme si chercher l’autre fuyarde ce n’était pas assez). Pour ce faire on mettra très rapidement la main sur le fameux appareil photo permettant de lutter contre les esprits. Point important, il vous sera possible d’améliorer et de personnaliser ce dernier tout au long du jeu via différents objectifs, différentes pellicules mais aussi grâce à l’achat d’améliorations en dépensant les points accumulés grâce aux spectres vaincus.
Un appareil exceptionnel ou presque… En effet les contrôles dudit appareil sont loin d’être pensés pour être simplissimes : si la visée de droite à gauche se fait à l’aide du stick du Nunchuck, la visée de haut en bas se fait à l’aide du pointage de la wiimote. Même si l’ensemble permet d’avancer et de reculer tout en utilisant l’appareil, il faut avouer que ce n’est pas le meilleur choix et que le plaisir de jeu en souffre forcement.
Même problème avec les contrôles du personnage. En effet, les 2 minettes sont d’une lenteur incroyable quand il s’agit de marcher, de courir, de se retourner ou même de ramasser un objet. Un soucis de lenteur qui pourrait être le souhait des développeur voulant imager la crainte et la peur des 2 demoiselles, mais que l’on peine à comprendre vraiment tant c’est abusé. Concernant les modes de jeu, mis à part le mode principal qui vous demandera 8 à 10 heures, un mode maisons hantés vous proposera la visite de différents lieux possédant chacun son gameplay et la possibilité de jouer à deux (mais rien de folichons). Un mode sur lequel on ne vous en dira pas plus, à part le fait que ce dernier n’est que peu intéressant et qu’il n’améliore pas vraiment la durée de vie du titre.

Notons tout de même que pour ceux qui voudraient poursuivre l’expérience de l’appareil photo maudit, qu’il existe un jeu 3DS, Spirit Camera, véritable spin-off de la série, qui vous permettra de chasser des esprits en Réalité Augmentée à  l’aide du fameux appareil photo (votre 3DS). Voyez plutôt le test de Spirit Camera ici, sorti en parallèle sur Le Mag.

Fichtre que ce village est sombre!

Concernant l’ambiance générale du soft, sachez qu’elle n’a pas pris une ride. On ressent fortement l’influence des codes du cinéma d’horreur japonais et ce n’est pas un mal quand on connait les frissons et l’effroi qu’il est capable de nous faire ressentir. Si vous êtes du genre à clamer haut et fort que rien ne peut vous faire frémir ni même sursauter, alors nul doute qu’il vous faut y jouer! Le jeu est sombre, très sombre et y jouer dans le noir avec le son assez haut rend mal à l’aise.
Les développeur ont fourni un travail de fou concernant l’ambiance. Que ce soit des entités spectrales qui apparaissent sans mot dire, les sons étranges qui sortent d’on ne sait où, l’horrible grincement stressant de l’appareil photo et tout les autres détails horripilants qui hante le soft, je peux vous dire que les occasions pour sursauter ne se font pas rares. Une ambiance sonore de fou donc mais que dire du visuel? Le jeu est très sombre voir trop, n’espérez pas y jouer en plein jour avec le reflet du soleil sur votre écran par exemple. Sachez quand même qu’il est possible de régler la luminosité dans les options même s’il serait bête d’avoir à tomber si bas. Concernant les spectres qui jonchent le fameux village, il faut savoir que ces derniers ont la fâcheuse habitude de se montrer quand on s’y attend le moins mais aussi de ne pas apparaitre seul, quel courage! Petite nouveauté à retenir, une fois la radio récupéré dans le jeu et vous permettant de lire des pierres d’âmes, les sons lors de la lecture sortent via le haut parleur de la wiimote et sont crades, étranges mais surtout super flippant. A essayer!

En résumé Project Zero 2 : Wii Edition fait un joli retour sur la console de Nintendo. Que ce soit pour découvrir le jeu ou pour y rejouer, on a ici affaire à un très bon survival horror doté d’une ambiance très oppressante qui ravira les amateurs de frissons. Malgré tout le soft souffre de quelques points noirs tel que la lenteur du personnage ou le contrôle approximatif de l’appareil photo. Un jeu plein de bonnes surprises, proposant une expérience de jeu intéressante si l’on met de côté ces zones d’ombres (sans mauvais jeux de mots).

Djeks


Les points forts :

– Une ambiance terriblement flippante sur tous les points

– La lecture de pierre d’âmes via la Wiimote (stressant)

– Optimisation de l’appareil photo

Les points faibles :

– Une héroïne molle, molle, molle et re molle

– Les étranges contrôles de l’appareil photo

– Le mode Maisons Hantés qui ne propose que peu d’intérêts

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 15/20

Éditeur : Nintendo
Genre : Survival-horror
Support : WII
Date de sortie : 29 juin 2012

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