Test : Paper Mario Color Splash (Wii U)

paper-mario-color-splashDérivée de Super Mario RPG, la série Paper Mario est une bonne alternative aux aventures très plates-formes de notre plombier préféré. Situé dans un univers en papier, chaque nouvel opus propose un gameplay spécifique. Après avoir abusé d’autocollants sur 3DS, Paper Mario revient sur Wii U avec un énorme problème de couleurs disparues. Les joueurs aimeront-ils jouer les peintres novices ? La réponse un peu plus bas.

Gare au voleur de couleurs !

Alors que la princesse Peach arrive en visite sur l’île Barbouille, son escorte composée d’un Toad et de Mario est surprise de constater qu’aucun comité d’accueil n’est là pour souhaiter la bienvenue à son altesse du Royaume Champignon. Le port de l’île est même désert. Réputé pour sa célèbre fontaine de couleurs et ses grandes étoiles colorées, le port est devenu non seulement vide de ses habitants, mais aussi de ses précieuses étoiles. Un peu partout, le paysage est décoloré, comme si on avait aspiré sa couleur. Mario et ses amis découvrent rapidement un pot de peinture magique, Peinturion, qui leur explique qu’il faut vite redonner à l’île ses couleurs et retrouver les grandes étoiles. Pour cela, Peinturion donne à Mario un marteau magique qui peut repeindre les endroits décolorés, redonnant aux choses leur utilité. En effet, une porte blanche ne peut plus s’ouvrir sans avoir retrouvé sa couleur originale. Mais pour localiser les grandes étoiles, il faut partir à la chasse aux petites qui ouvriront la voie à Mario et le guideront dans sa longue quête.

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Attention à ne pas se mélanger les marteaux

Bien qu’un marteau ne soit pas l’outil idéal pour peindre, il fait merveille pour redonner ses couleurs à l’île. Mais repeindre consomme de la peinture : pour se recharger, il faut donner des coups de marteau sur les éléments du décors pour faire tomber des goutes colorées qu’on peut ensuite ramasser. Selon leur taille, on gagne un bonus de peinture plus ou moins important. Ainsi, il faut alterner entre le marteau de base (bouton B) et le marteau de peinture (bouton X) pour gérer au mieux sa réserve.

Car le gameplay repose sur les interactions avec l’environnement, fortement liées à la peinture. Pour progresser dans les niveaux, il faut, la plupart du temps, repeindre les objets afin de leur redonner leurs fonctions et activer des mécanismes. Comme d’habitude dans un jeu Mario, il y a des éléments cachés et des passages secrets : il faut bien explorer les niveaux pour ne rien manquer. Repeindre toutes les taches blanches des niveaux fait partie des objectifs secondaires du jeu et atteindre les 100% partout va parfois nécessiter de visiter plusieurs fois les niveaux pour dénicher tous les éléments décolorés. Mais la peinture ne sert pas uniquement à ça !

Des cartes en couleur, c’est mieux !

Marque de fabrique de la série, les combats s’effectuent au tour par tour à l’aide de cartes représentant des objets ou des ennemis. Les cartes peuvent être soit colorées, soit décolorées. Les cartes en couleur sont plus puissantes. Les cartes décolorées peuvent être repeintes pendant son tour, consommant une partie de la jauge de peinture. Pendant son tour, Mario choisit les cartes qu’il souhaite utiliser, puis décide s’il veut les repeindre ou non et enfin les utilise. Selon la carte employée, il faut effectuer une action précise, comme appuyer sur le bouton A au bon moment. Enfin, pendant le tour des ennemis, il est également possible de parer leurs attaques en appuyant encore sur A au bon moment. Comme d’habitude dans Paper Mario, le timing est important pour effectuer des coups puissants ou réduire les dégâts infligés par les adversaires. Les niveaux pouvant être longs et remplis d’ennemis, Paper Mario Color Splash demande un peu de stratégie afin de gérer au mieux, non seulement sa réserve de cartes, mais aussi sa réserve de peinture.

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Un humour omniprésent

Autre marque de fabrique de la série, l’humour et la parodie sont toujours bien présents dans ce nouvel opus. Il ne faut pas toujours rechercher des blagues subtiles, même si certains jeux de mots sont bien trouvés et ne seront pas à la portée des plus jeunes. Les saynètes parodiques sont nombreuses et cassent la routine, offrant un moment de détente salutaire. L’ambiance est toujours aussi plaisante : Paper Mario Color Splash fait agréablement oublier l’épisode Wii, sans pour autant être aussi captivant que les épisodes Nintendo 64 et GameCube.

L’art délicat du découpage

L’autre nouveauté du titre, c’est la possibilité de découper le décor. Un endroit semble inaccessible ? Pas de problème : une simple pression sur Y permet de vérifier si on peut découper le décor. Si une paire de ciseaux apparaît, alors l’écran tactile du Wii U Gamepad est mis à contribution pour suivre une ligne en pointillés et découper proprement le décor afin de se frayer un passage ou de placer une carte spéciale pour déclencher un événement. Souvent, le jeu guide le joueur et prévient qu’il y a quelque chose à découper, ce qui peut s’avérer pratique pour les plus jeunes, mais un peu embêtant pour les autres.

Une carte qui tourne en rond

L’objectif des niveaux est de dénicher une ou plusieurs petites étoiles colorées afin de débloquer éventuellement une nouvelle route. Il arrive cependant d’ouvrir un chemin vers un niveau déjà connu, ce qui est assez incompréhensible. De même, le joueur ne peut prendre qu’une étoile à la fois, alors que certaines étoiles sont placées presque côte à côte, forçant le joueur à revenir chercher la deuxième, presque pour rien. Ces allers-retours souvent inutiles deviennent vite désagréables et pourraient être facilement évités. Un autre point un peu problématique est la difficulté : si les premiers niveaux ne posent aucun problème, la première rencontre contre un boss, à savoir l’affreux rejeton de Bowser, Morton, est un défi plutôt relevé, surtout si on n’a pas la carte adéquate. À certains moments, on tombe sur un objet en 3D qu’on peut transformer en carte 2D à utiliser en combat : ventilateur, citron, extincteur, ventouse, etc. Cependant, une fois utilisé, il faut aller reprendre l’objet et rien n’indique à l’avance quel élément va être utile à quel moment. C’est un autre moyen de forcer le joueur à revenir dans les niveaux et augmenter la durée de vie du titre.

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Une aventure distrayante

Paper Mario Color Splash s’avère plutôt attrayant : Mario est une fois de plus plongé dans une aventure un peu folle et intégralement en français, dans un univers à la direction artistique toujours aussi géniale. Les niveaux qui mélangent 2D et 3D sont dotés d’un level design intelligent. Ponctué d’énigmes et de saynètes plus ou moins rigolotes, Paper Mario Color Splash propose aussi quelques quêtes annexes, comme celle des temples pierre-feuille-ciseaux. Les nouveaux éléments de gampelay, la peinture et le découpage, se révèlent intéressants et bien utilisés.
Paper Mario Color Splash paraît être un très bon jeu d’aventure/action qui va cependant parfois énerver le joueur, en raison de quelques lourdeurs, comme des temps de chargement un peu longs et des allers-retours pénibles qu’il faut effectuer presque pour rien si on veut avancer, empêchant ce titre d’accéder au rang de meilleur titre de la série.

Enguy

 

Points forts :

– Jeu intégralement en français
– Direction artistique toujours aussi géniale
– Humour omniprésent
– Aventure/action avec un peu de stratégie lors des combats

Points faibles :

– Humour pas toujours très recherché
– Une seule étoile à la fois
– Nombreux allers-retours qu’on pourrait éviter !

 

LA NOTE : 16/20

Développeur : Nintendo
Genre : Aventure / Action
Support : Wii U
Date de sortie : 7 octobre 2016

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