Test : Orcs Must Die ! (Xbox Live Arcade)

Robot Entertainment propose aux joueurs du Xbox Live une plongée dans un monde d’heroic fantasy où le destin de l’humanité est entre les mains de mages de guerre. Dans Orcs Must Die ! il faut incarner l’un des derniers d’entre eux, seul rempart contre l’invasion des orcs et autres créatures sanguinaires qui ne rêvent que d’éliminer l’humanité. Il va falloir faire preuve de stratégie pour éliminer les intrus dans ce jeu qui fait penser au célèbre Dungeon Keeper. Alors, Orcs Must Die ! supportera-t-il la comparaison ?

Mélange de beat’em up et de stratégie

Dès le début, on assiste à la mort accidentelle et un peu stupide d’un vieux mage de guerre qui se voit donc remplacé par son apprenti, un jeune mage prétentieux et cancre. Pourtant, sa mission est importante : il doit protéger des failles en éliminant toutes les créatures qui veulent se précipiter dedans et envahir le monde des humains.

Pour cela, il va falloir utiliser habilement l’or qu’on a en début de partie pour placer judicieusement des pièges mortels. Au début, le choix des pièges est limité, mais heureusement, à chaque niveau terminé, on en gagne un nouveau ou une arme de plus. Cependant, avant de partir au combat, il va falloir choisir son équipement : on ne peut donc pas tout choisir et il va falloir adapter celles-ci au donjon à protéger. En effet, les couloirs étroits bordés de bains d’acides ou de lave en fusion sont propices aux poussoirs (peu chers) tandis que les grandes salles sont plus favorables aux murs de flèches (plus chers mais avec une plus grande portée). Il faut donc faire preuve de stratégie déjà dans le choix des pièges à emporter et ensuite dans la manière de les placer.

Une fois ces premiers stratagèmes en place, on donne l’ordre aux orcs d’envahir le niveau. Ces horribles créatures suivent des chemins prédéfinis, comme dans n’importe quel tower defense. Mais ce jeu est à la troisième personne, tout en 3D : pour gagner en visibilité, des lignes vertes permettent de visualiser tous chemins possibles. Au fil des niveaux, on verra quelques embranchements. Les orcs pourront aussi surgir de plusieurs endroits différents : il faudra donc faire attention à ne pas placer toutes vos embuches au même endroit !

Mais les pièges ne peuvent pas faire tout le travail : le joueur doit alors utiliser son arbalète (aux munitions infinies) ou son épée pour foncer abattre les créatures qui ont pu traverser sans se faire tuer. On peut même user de quelques sorts afin d’étourdir les ennemis ou leur mettre le feu. Mais attention : les créatures ne font pas que foncer tête baissée ! Quand on les attaque, elles se jètent sur le joueur pour le tuer ! Il faut donc penser à les attirer à soi afin de les éloigner des failles, et, si en plus on les fait revenir vers les pièges il sera plus facile de les éliminer !

Des créatures bien embêtantes !

A chaque créature tuée, le joueur gagne de l’or pour placer de nouveaux guet-apens. Outre les systèmes mécaniques bien vicieux comme les pièges à piques, les murs de flèches, les cloisons qui déchiquètent, les masses pendulaires et autres atrocités bien mortelles, on a aussi des écueils plus subtiles comme les trampolines, les marres de goudron ou de souffre, les ventilateurs ou les barricades. On peut également placer des archers et des gardes (à l’épée) qui élimineront tous les ennemis à proximité.

On peut aussi choisir de nouvelles armes comme un bracelet qui envoie du feu ou une ceinture qui repousse les ennemis.

Tous les moyens sont bons pour empêcher les assaillants d’entrer dans les failles ! Il faut savoir qu’en début de niveau, vous avez un certain nombre de points de faille qui diminue dès qu’un adversaire arrive à passer. Quand le nombre de points de faille tombe à 0, la partie est finie.

Le bestiaire posera de vrais problèmes au joueur : si le gros des troupes est constitué de guerriers orcs moyennement rapides et résistants, il faudra compter également avec des créatures volantes qui crachent du feu, des ogres très résistants et très forts, des petits monstres très rapides etc. Il faut essayer de diversifier les pièges et protections pour faire face à toutes les situations. Surtout qu’à chaque fois que le joueur meurt, il perd 5 points de faille !

Un jeu assez subtil

Quand on pense avoir compris le gameplay et pouvoir le maîtriser, on a accès aux tisseuses : il s’agit de deux charmantes créatures qu’ont peut utiliser pendant la partie afin d’obtenir des bonus pour l’équipement ou les armes. Là encore, il faut faire un choix car vous ne pouvez prendre qu’une seule tisseuse à la fois et ses services sont payants, ce qui fait autant d’argent en moins pour placer des pièges. Mais leurs bonus peuvent s’avérer indispensables !
Ce jeu en apparence assez bourrin s’avère plus subtile et complexe qu’on pouvait le penser au départ.

Des graphismes très BD et un gameplay irréprochable

Les graphismes d’Orcs must die sont assez agréables sans être transcendants. Le style se rapproche des bandes dessinées, avec une touche d’humour. Le jeu ne ralentit pas même quand des tonnes d’ennemis et de pièges envahissent l’écran. La musique et les bruitages collent aussi très bien à l’ambiance mais s’avèrent vraiment discrets. En revanche on apprécie l’effort pour proposer une version française intégrale !

On passe rapidement d’un équipement à l’autre et les commandes réagissent vite et bien. Entre deux vagues successives, on a seulement quelques secondes pour mettre en placer de nouvelles embuches. Ponctuellement, on dispose de tout le temps qu’on souhaite pour remettre les choses à plat et revoir sa stratégie. On peut même revendre des pièges (sans perdre d’argent) en cas de mauvais choix ! Une très bonne initiative des développeurs.

Les ennemis laissent parfois des bonus derrière eux comme des fioles rouges qui remplissent la barre de vie du joueur (bien pratique après une grande bataille) et des pièces qui donnent de l’or supplémentaire. Cela ne sera pas de trop pour défendre les failles.

Le game level est bien pensé avec des donjons très différents : on alterne donjons très petits et étroits et salles largement ouvertes avec des portails de téléportation pour se déplacer plus rapidement dans le niveau. Dans certains niveaux, des items spéciaux sont aussi présents comme des balistes, des tonneaux explosifs ou des rondins à piques. On a également la possibilité de faire tomber des chandeliers sur les ennemis.

Le jeu mise aussi bien sur l’action que sur la stratégie et le joueur prend vraiment plaisir à exterminer toutes ces horribles créatures. N’en déplaise à la SPA ou à SOS Racisme, le génocide des orcs est le maître mot de ce jeu bien défoulant ! On apprécie la variété des armes et des pièges disponibles et surtout la possibilité de publier son score en ligne.

Car Orcs Must Die ! est aussi un jeu de scoring : selon le niveau de difficulté choisi (2 disponibles au début), on gagne entre 2 et 5 crânes par niveau en fonction de ses prouesses. Le score est immédiatement publié et on obtient un classement (personnellement, le meilleur classement de votre serviteur est de 216 sur plus de 10000) qui permet de frimer un peu. Les crânes servent aussi à améliorer les pièges mais une fois ce dernier amélioré, on ne peut plus revenir en arrière ! Attention donc à ne pas dépenser les crânes n’importe comment !

En revanche, on ne peut pas jouer à plusieurs ce qui est un peu dommage. Néanmoins, ce jeu propose environ 25 donjons très différents à défendre comme on le souhaite, ce qui vaut bien 1200 points Microsoft et s’avère extrêmement jouissif et défoulant malgré quelques petits défauts techniques. Orcs Must Die ! a su donner au style tower defense le côté action ou beat’em up qui lui fait défaut. Si en plus on pouvait lui intégrer le côté gestion de Dungeon Keeper, on en ferait le meilleur jeu du genre !

Enguy

Points forts :

– Un mélange d’action et de stratégie
– Un jeu addictif
– Une difficulté bien dosée
– Des donjons et un équipement variés

Points faibles :

– On a parfois du mal à bien voir les ennemis ou à apprécier les distances
– Pas de multijoueur

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 16/20

Développeur : Robot Entertainment
Genre : Action / Strategie
Support : Xbox LIVE Arcade et PC (Steam) le 12 octobre
Date de sortie : 5 octobre 2011

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