Test : New Little King’s Story (PS Vita)

En 2009, le jeu “New Little King’s Story” original faisait son apparition timide sur Nintendo Wii. Il était déjà à l’époque une petite révolution en mélangeant un jeu de rôle, un jeu de stratégie temps-réel et un jeu de simulation de vie. Malheureusement, il n’eut pas le succès escompté, principalement par manque de promotion. Mais aujourd’hui, le jeu revient avec une suite et entend bien prendre sa revanche sur le passé avec vous dans le rôle du roi Corobo, alors, à vous de jouer !

Dur dur d’être un …. Roi !

 Le jeu commence alors que vous êtes un jeune ado de 14 ans mais surtout le roi Corobo. Cool non ? A vous les banquets, les princesses, les … Et ben non, car à peine quelques secondes après avoir commencé, une entité maléfique appelée Nightmare envahit votre château et il faut fuir avec les quelques soldats qui vous restent. Décidément, vous n’aurez pas eu l’occasion d’en profiter un peu. Mais, qu’à cela ne tienne ! Vous êtes déterminé pour tout reprendre à zéro et reconquérir votre royaume en rebâtissant. Bon, c’est vrai que la chute est violente, car on commence avec nos 4 conseillers et un trône dans une petite ferme.

Et voilà, l’aventure commence, il faut reconstituer une garde rapprochée et partir reconquérir les terres qui ont été envahies par des hordes de monstres et comprendre le mystère des colonnes de lumière bleue qui sont apparues un peu partout dans le royaume. L’histoire, bien que classique, reste efficace et contribue au plaisir du jeu.

Du coup, nous voila en ballade au sens large du terme, car elle ne va pas être calme du tout, à visiter les différentes contrées du royaume et nettoyer les régions des monstres qui l’occupent. Bon, par contre, à la manière des RPG de ce style, les monstres reviennent à l’infini ! Et ça, c’est vraiment frustrant car ils reviennent très vite. En effet, il arrive régulièrement qu’on élimine un monstre, on se retourne pour ramasser des trésors, et hop le monstre est de retour !!! Un peu pénible, surtout si le monstre charge et blesse quelques personnes de votre équipe ! Et pour conclure un sous-chapitre, bien sûr, on doit nettoyer la région d’un boss de fin. Et c’est avec l’élimination de l’indésirable que l’ensemble de la région sera définitivement débarrassée des monstres et surtout de ses respawn incessants, ouf!

Un gros point sympa du jeu est l’originalité de ces boss. En effet, chacun d’eux a sa propre particularité, il faut comprendre comment ils attaquent pour éviter de voir toute son armée se faire balayer. Parfois, on se retrouve devant un flipper-casse-briques où il faut empêcher un boss de venir, ou plutôt de rouler, vers son garde-manger en formant avec son équipe une sorte de palette d’Arkanoid!! Du jamais vu!!!

Un jeu de…euh… Quoi au fait ?

La grosse particularité de Little King story est le mélange des genres. Et oui, le jeu est assez déroutant, car la première impression est qu’on a affaire à un jeu de rôle à la Zelda vu du dessus. Mais, très vite on se rend compte qu’on ne combat presque pas soi-même : le but est d’envoyer sa garde attaquer les monstres.

Donc, dès le début du jeu, on recrute des soldats et des paysans. Des soldats pour combattre les monstres que l’on rencontre et des paysans pour creuser des trous pour trouver des trésors. Avec l’argent récolté, on pourra construire de nouveaux bâtiments qui permettent d’augmenter le nombre de villageois dans son hameau, puis de les former à de nouvelles tâches comme la construction, comment être archers, etc… Au fur et à mesure que le jeu avance, on découvre de nouvelles compétences à développer pour nos villageois.

Chaque « métier » offre ses avantages et inconvénients et il faudra équilibrer la population afin de constituer une équipe qui sera efficace sur le terrain. Je ne parle pas d’armée mais bien d’équipe, car en effet, le jeu n’est pas seulement orienté « je vois un monstre, et je tape le monstre » ! Il faut aussi construire des bâtiments ou des ponts, chercher des trésors, détruire des monticules des pierres, etc… et il faut donc dans son équipe, des soldats, et des archers mais aussi des maçons, des fermiers etc…

De plus, sans vous spoiler, on aura l’occasion d’avoir accès à des personnages qui vous offriront des avantages particuliers, des sortes de pouvoir spéciaux qui renverseront l’issue d’un combat.

Point de vue du gameplay, le jeu se contrôle avec tous les boutons ainsi que les fonctions tactiles avant et arrière de la PS VITA. Bon certes, personnellement après quelques minutes, je n’ai plus utilisé les écrans tactiles qui font perdre un peu d’ergonomie et qui ne m’ont pas spécialement apporté d’intérêt. La gâchette droite sert à activer la cible pour désigner à l’équipe où ils doivent se rendre, et les boutons servent à sélectionner la personne qui doit intervenir, à l’envoyer ou la faire battre en retraite.

Tout cela est bien conçu dans l’idée avec des ordres vraiment utiles mais on se rend compte que le ciblage de la gâchette droite est indispensable et se désactive régulièrement tout seul. Grrrrr !!!! Du coup, on peste contre le jeu. Il arrive régulièrement également qu’on envoie ses soldats pour attaquer et ils reviennent alors que le monstre est encore vivant sans qu’on comprenne pourquoi, résultat on appuie comme un forcené pour ne pas perdre de temps sur l’ordre d’attaque pour que les soldats repartent si jamais pour une raison inconnue ils sont revenus avant la fin d’un combat. Ou alors, lorsqu’on envoie son équipe aller creuser pour chercher un trésor, elle revient avant d’avoir terminé !!! Ces petits défauts d’ergonomie pénalisent énormément l’expérience de jeu et, à la fin, on ne se fatigue plus à sélectionner qui va faire quoi dans son équipe car envoyer toute son équipe pour tout faire (se battre, creuser etc…) est presque aussi efficace et moins pénible : donc on perd une composante majeure d’un RTS d’utiliser les bonnes unités au bon endroit et au bon moment.

C’est quoi le rapport quantité-prix?

La durée de vie du jeu est tout simplement phénoménale, en effet, j’ai déjà joué plus de 15h et je n’ai sauvé que la moitié des régions !
Certes, j’ai fait toutes les quêtes annexes, mais je vous garanti que « New Little King’s Story »  n’est pas un jeu qui se termine en en 2 temps 3 mouvements! Il faut compter une bonne trentaine d’heures minimum.

En ce qui concerne les graphismes, le jeu est plutôt mignon et agréable avec ses couleurs et son style Zelda, donc du bonheur pour les yeux. Les musiques sont très vite énervantes car elles reprennent des classiques à la sauce maison qui tournent en boucle. Au bout de 3 heures, je pense que vous aurez vite coupé le son.

Par contre, pour l’ergonomie, la copie est à revoir. On s’énerve sur les manipulations à faire et refaire pour réaliser une action simple comme détruire un mur de pierre, ou construire un pont. En effet, prenons ce dernier exemple : on sélectionne ses bâtisseurs et on le envoie construire le pont, de temps en temps ils reviendront sans raison, il faudra alors les resélectionner parmi son équipe pour les renvoyer terminer le pont !!! Énervant ! Du coup, certains utiliseront la méthode évoquée plus haut qui est d’envoyer tout son équipe… malheureusement, dans le cas évoqué ça ne marchera pas, car les bâtisseurs construiront le pont pendant que les soldats le détruiront !!! Résultat, on rechoisit les personnages pour les renvoyer, et s’ils reviennent, on recommence !!! Fatigant !!! Un autre point pénible est le fait que l’équipe vous suit en repassant là où vous êtes allé. Résultat, en voulant éviter un rocher lancé par un monstre, on envoie toute sont équipe se faire tuer !! Pffff !!! Je ne vous raconte pas le nombre énorme de fois où j’ai du soigner mon équipe pour cette erreur stupide!

Un bon jeu alors?

La première sensation lorsqu’on lance le jeu est un ennui !! Et oui, on est très peu guidé, on cherche ce qu’il faut faire et les PNJ sont bavards sans pour autant donner beaucoup d’explications, et la première 1/2 heure est un peu pénible. Mais, dès que les premières constructions apparaissent avec leur nouveau métier et qu’on commence vraiment à gérer son petit village, le plaisir de jeu fait son apparition, et après 2 heures, impossible de décrocher, on veut connaitre les nouveaux métiers, l’histoire, les combinaisons ravageuses, les amourettes des villageois… chuuuut… je vous spoile !!!

Donc, pour conclure, « New Little King’s Story » est une vraie révolution car il combine avec brio les genres RPG-RTS-Sim. Je vous conseille fortement de passer la première heure de jeu pour vraiment comprendre et apprécier tout le potentiel de ce jeu car c’est vraiment une expérience intéressante. Malheureusement, le jeu souffre d’une ergonomie discutable qui diminue le plaisir de la gestion précise. Donc, pour les personnes qui aiment les RPG ou RTS, si vous recherchez un jeu original, qui vous occupera de longues heures, je vous conseille cette petite révolution qu’est  « New Little King’s Story » sans être un must have!

Acerico

Points forts :

– Un savant mélange de RTS-RPG-Sim Life
– Long, très long
– Les boss originaux

Points faibles :

– La première heure est pénible!
– L’ergonomie est énervante
– les respawn de monstres.

La Note de Gamingway : 13/20

Editeur : Konami
Genre : RPG – RTS
Support : PS Vita
Date de sortie : 27 septembre 2012

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