Test : Le testament de Sherlock Holmes (PC)

Sherlock Holmes est décidément un personnage très à la mode. Quand on connaît les livres de Sir Arthur Conan Doyle, les nombreux films dont les plus récents avec Robert Downey Jr., la série de la BBC (Sherlock) ainsi que la bonne centaine d’adaptations ou d’œuvres inspirées du plus célèbre détective Londonien, c’est sans grand étonnement que l’on retrouve le dernier né en matière de jeu vidéo : Le testament de Sherlock Holmes. Malgré tout, c’est toujours un plaisir de retourner au 21b  Baker Street afin de mener l’enquête. Essayons d’éclaircir ce sombre épisode concocté par Frogwares.

Elémentaire

Frogwares et Focus Home Interactive n’en sont pas à leur coup d’essai car ce nouvel épisode vient après les remarqués Sherlock Holmes vs Arsene Lupin ou encore Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur (de drôles de cross-over d’ailleurs).
Leur mécanique de jeu est d’ailleurs bien huilée et les enquêtes sont presque devenues une marque de fabrique. Tout commence par une petite mise en jambe, une intrigue qui sert de tutoriel très inspiré des nombreux recueils de nouvelles du détective.

On rentre ensuite progressivement dans l’histoire. Sherlock, toujours accompagné du fidèle Dr. Watson, se retrouve confronté à un nouveau mystère. Le joueur incarne d’ailleurs tour à tour l’un où l’autre et devra donner la réplique au bien connu Lestrade ou, parfois, à un autre inspecteur de Scotland Yard qui le remplace.

Ici, l’univers est parfaitement respecté et le caractère des personnages assez fidèle. Ainsi Sherlock Holmes est observateur, exalté, précis, mais aussi arrogant, incisif, voire parfois franchement désagréable.
Le scénario de ce volet s’est d’ailleurs appuyé sur ces traits de caractère pour nous servir une histoire complexe, sombre et, bien entendu, pleine de rebondissements. Le soft ne s’appelle pas « Le testament de Sherlock Holmes » pour rien et nous révèle d’entrée de jeu que l’intrigue sera centrée sur notre héros.
L’histoire est, par ailleurs, prenante et bien ficelée. Les enquêtes et énigmes ne s’enchainent pas bêtement et l’ensemble du scénario tient la route. Rappelons que le jeu est classé 16+, et que le propos ainsi que le ton sont matures, tourmentés, mettant en scène les doutes, les secrets et les sentiments inavoués des personnages. Elle met également en avant certains des aspects les plus sombres de l’humanité : meurtre, torture, vol, sévices, malveillances, complots…
On en attendait pas moins d’une vraie aventure de Sherlock Holmes!

« A Baker Street cocher! »

Le gameplay s’articule sur des phases de dialogues (avec différents choix de réponses) mais également sur les enquêtes. Relever des indices, traquer les preuves, observer, résoudre des énigmes ainsi que des puzzles, rien n’est oublié.
Si le joueur se retrouve un peu perdu, ou à raté une évidence, une touche « 6ème sens » lui permet de révéler des indices. Dans la même idée, s’il n’arrive pas à résoudre un puzzle, au bout d’un certain temps, il a la possibilité de le passer. Autant d’options qui facilitent grandement l’avancement du scénario et qui ne sont pas dignes des talents du détective. Au joueur de faire ses propres choix.

Des choix il devra également en faire lors des passages de « déductions ». Ces derniers, présents dans l’inventaire de Holmes, permettent de recouper des faits ou des témoignages afin d’en venir à des conclusions qui feront avancer l’enquête. Seul bémol, plusieurs choix sont possibles et le joueur ne sera nullement pénalisé s’il essaye toutes les options. Pas vraiment de challenge donc, même si l’idée reste bonne.

Où est ma loupe?

Graphiquement, le jeu est plutôt joli, bien qu’il n’ait quand même rien de remarquable. Le moteur graphique a manifestement été changé entre les précédents volets et ce dernier, ce qui n’est pas un luxe. Parfois inégal, surtout en ce qui concerne les personnage, saluons toutefois le soin apporté aux décors : les ruelles de Londres, les impacts de balles sur la tapisserie de l’appartement de Baker Street, les intérieurs cossus des banlieues chics, tout ici bénéficie d’un rendu plus que correct.
Le doublage est lui aussi plutôt réussi et permet de mieux se projeter dans l’histoire. Dommage de ne pas pouvoir jouer en Anglais (avec sous-titre).
La bande son ainsi que la musique quant à elles, ne sont pas de grande qualité. Le menu et l’inventaire sont parfois confus car ils renferment trop d’informations, à l’inverse des objets ne sont pas très bien identifiés.
Les personnages bénéficient de 3 façons de se déplacer et d’enquêter. Une vue à la troisième personne, classique mais pratique, une vue subjective et une version « point & click ». Au moins on a le choix!

Bien qu’il n’ait rien d’exceptionnel, cet épisode de Sherlock Holmes a au moins le mérite d’avoir enfin un moteur graphique digne de ce nom et il permet surtout de découvrir un scénario profond et qui tient en haleine. L’ambiance et les personnages sont fidèles, les dialogues réalistes, les puzzles et énigmes distrayants et le tout est à recommander, si tant est que l’on soit amateur de ce genre de jeu d’enquête et de déduction, bien entendu.

Sironimo

Les points forts :

  • Univers respecté
  • Enquête et scénario prenants
  • Décors soignés

Les points faibles :

  • Manque d’ergonomie
  • Trop d’aides au joueur

La Note Gamingway : 15/20

Éditeur : Focus Home Entertainment
Genre : Enquête / Enigmes
Support : PC, Xbox 360
Date de sortie : 20 Septembre 2012

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