Test : Gray Matter (Xbox 360)

Une nuit d’orage, une inquiétante demeure, un docteur reclus et mystérieux : le décor est planté pour nous entrainer dans ce jeu d’aventure bourré d’énigmes et de rebondissements. Gray Matter, qui a déjà fait ses armes sur PC, débarque sur Xbox 360. Mais transposer un point & click sur console est toujours une opération délicate, dans ce cas précis le pari est-il réussi ?

Sam…étonne!

Le joueur incarne Samantha Everett dite Sam, une jeune magicienne, ex-gothique, qui s’est égarée sur la route de Londres par une sombre soirée pluvieuse et a atterri un peu par hasard dans le manoir du Dr Styles, Dread Hill House, près d’Oxford. Comme Sam est une jeune fille culottée mais malheureusement “sans le sou,” elle décide de se mettre au service du docteur pour un temps, puisque celui-ci pense qu’elle est son assistante. Elle devra donc s’acquitter des tâches qui lui seront confiées, jouer d’astuce et de magie afin d’arriver à ses fins, son ambition secrète étant de faire partie du célèbre Daedalus Club de Londres, une association qui regroupe l’élite des magiciens de ce monde.

Gray Matter bénéficie d’un scénario et d’une réalisation imaginés par Jane Jensen, la créatrice des Gabriel Knight, auteur qui mêle souvent dans ses histoires réalités historiques et faits fantastiques. C’est d’ailleurs là le principal atout du jeu et toute sa force : l’intrigue générale, car le scénario « pas à pas », lui, est parfois tiré par les cheveux, voire un peu ridicule (un panneau qui change de sens comme dans les cartoons, un lapin et sa cage géante transportés…dans un sac à dos, et j’en passe).

Sam, (qui, en passant, a des airs d’Abby, la jolie gothique déjantée de la série télé NCIS), évolue ici dans un univers aux décors en 3D pré-calculée (à la Resident Evil) plutôt soignés et dont le joueur pourra explorer plusieurs zones prédéfinies afin d’avancer dans l’histoire ou de résoudre des énigmes. Ici, pas un vulgaire curseur comme on est habitué à en voir dans les jeux du genre, mais plutôt une sorte de roue avec une aiguille, comme un compteur de vitesse de voiture, qui sert à sélectionner les différents éléments avec lesquels une interaction est possible. Ce système, bien qu’original, n’est pas franchement pratique et il faut bien souvent s’y reprendre à plusieurs fois pour arriver à quelque chose. L’ergonomie n’est pas intuitive et la prise en main difficile, si bien que le rythme du jeu en pâti et que les actions, quant à elles, en deviennent fastidieuses.  

Autre particularité, selon les chapitres de l’histoire -8 en tout-, le joueur incarnera tantôt Sam, tantôt le Docteur Styles lui-même, ce qui permet de mieux comprendre les personnages et leur dualité et de se projeter au cœur de l’intrigue. Les énigmes quant à elles, sont variées mais pas extrêmement difficiles, ce qui permet de ne pas se retrouver trop souvent bêtement bloqué en cours de partie. Cependant, on peut piétiner pour une raison beaucoup plus frustrante car l’histoire ne progresse que lorsque certaines actions, parfois de surcroît très anodines, ont bien été effectuées et ce manque de liberté de mouvement peut agacer.

                
La musique envoûtante ainsi que les scènes cinématographiques, construites essentiellement à base d’images fixes, aident le joueur à se plonger dans une ambiance sombre et pesante. Néanmoins, les textes, sous-titres (les dialogues étant en anglais vu que l’action se passe au Royaume-Uni)et autres, sont plutôt petits et parfois pas franchement lisibles ce qui peut être un peu handicapant (le pire étant le descriptif des objets du magasin).
Il est également possible d’effectuer des tours de magie afin de progresser dans l’histoire et de bluffer son entourage pour arriver à ses fins. Malgré le fait que l’interface des tours de passe-passe soit assez difficile à maîtriser, cela reste un des points originaux et novateurs présentés par le soft.

 

 

Les actions, les atmosphères, les lieux sont nombreux et promettent de bonnes heures d’immersions, poussant le joueur à découvrir de plus en plus de puzzles et de mystères.
              

Un scénario fort, mais plutôt mal desservi

Bien que l’intrigue principale du jeu soit envoûtante et nous entraîne dans un univers sombre mêlant à la fois la science et la magie, la réalisation globale pêche malheureusement un peu. La maniabilité laisse à désirer, les personnages ne sont pas tous réussis, notamment dans leurs mouvements et quelques autres défauts viennent un peu ternir le titre (actions futiles mais indispensables pour déclencher la suite du scénario, textes parfois illisibles, etc.…). Cela reste pourtant une bonne aventure à vivre qui propose entre 15 et 20 heures de jeu avec des énigmes accessibles et des mystères qui tiennent en haleine.

Sironimo

 

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 15/20
Éditeur : Koch Media
Genre : Aventure / Point and Click
Support : Xbox 360

Acheter Gray Matter sur Alapage.com

 [ad#Ban gros bloc ]

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *