Test : Donkey Kong Country 3 Dixie Kong’s Double Trouble (Wii U Virtual Console)
Après deux épisodes somptueux et salués par le public, la série Donkey Kong Country se voit déclinée en 1996 en un troisième épisode qui apporte son lot de nouveautés. Maintenant adapté sur la console virtuelle de la Wii U, chacun peut (re)découvrir ce titre de Rare. 18 ans après, les joueurs seront-ils toujours aussi sceptiques quant à la qualité de ce troisième opus ? La réponse dans un instant.
Allo maman, ici Kong !
Chaque épisode de Donkey Kong Country introduit de nouveaux personnages, et Dixie Kong’s Double Trouble ne déroge pas à la règle. Apparue dans Donkey Kong Country 2, la charmante Dixie ne fait plus équipe avec Diddy mais avec Kiddy, le petit dernier qui met encore des couches ! Son apparence juvénile est un leurre car Kiddy est l’alter-ego de Donkey dans le premier épisode : plus lent que Dixie, il est plus fort et peut être utilisé pour détruire le sol ou ricocher sur l’eau pour atteindre certains bonus. En revanche Kiddy est plutôt dépourvu de charisme, ce qui déçoit un peu.
Ce nouveau duo doit partir à l’aventure pour récupérer 15 oiseaux-bananes, aidé dans cette quête par Funky Kong, reconverti en loueur de bateaux, et Swanky Kong qui propose des mini-jeux.
Des nouveautés peu utiles
Dès qu’on lance le jeu, on se rend compte d’une différence notable : le joueur peut explorer librement la carte. Mais cette dernière est essentiellement composée d’eau donc il faut louer des bateaux pour accéder à toutes les zones et découvrir de nombreux secrets. Cependant, certains bateaux nécessitent des objets spécifiques ramassés sur les boss de fin de niveau. Il faut donc traverser les niveaux pour affronter le boss puis revenir en arrière pour explorer la carte. Des allers-retours incessants qui ne s’avèrent pas bien palpitants, le maniement des bateaux étant un peu laborieux.
Donkey Kong Country 3 permet de découvrir de nouveaux animaux : Ellie l’éléphant qui peut aspirer puis recracher l’eau sur les ennemis ou porter des tonneaux ainsi qu’un oiseau qui suit les mouvements du joueur et lui permet de récolter les objets hors de portée. Ces deux bestioles étoffent le bestiaire mais ne s’avèrent pas exceptionnelles.
En revanche la quête se diversifie : pour terminer le jeu, il va falloir trouver des pièces dans les niveaux, les échanger dans les boutiques des ours contre des objets ou des informations, trouver tous les oiseaux-bananes et, autre nouveauté, retrouver les Kremling Koin. Ce Kremling anticipant les mouvements, il faut ruser pour lui faire lâcher son jeton et la difficulté augmente à mesure qu’on avance dans le jeu.
La plateforme toujours au top
La jouabilité n’a pas bougé depuis le premier Donkey Kong Country et on ne va pas s’en plaindre. Le maniement au Wii U Gamepad est donc irréprochable et permet de contrôler Dixie et Kiddy comme on le désire. L’aventure ressemble beaucoup aux deux jeux précédents dans ses mécanismes même s’il faut utiliser les nouvelles capacités de Kiddy qui peut rouler comme un tonneau ou rebondir entre les parois.
Comme toujours, on évolue soit sur la terre ferme soit sous l’eau. Les ennemis ont été totalement repensés et relookés : on aime ou pas, les ennemis restent néanmoins dans le style des deux premiers jeux. En revanche une attention particulière a été apportée aux boss dont les affrontements sont un réel plaisir.
Bon, mais pas aussi bien !
Graphiquement très beau pour son époque, Donkey Kong Country 3 n’arrive cependant pas à hausser une nouvelle fois le niveau. Après un Donkey Kong Country bluffant et un Donkey Kong Country 2 encore mieux, il était difficile d’en faire toujours plus.
Cela reste un très bon jeu de plateforme, mais pas aussi envoûtant que les deux premiers : des environnements moins diversifiés ou inspirés, une bande-son vraiment mauvaise par rapport à ce qu’on a connu et une carte peu amusante à explorer font de ce troisième titre qui clôt la série le moins réussi des trois. Il s’avère cependant amusant seul ou à deux et doté d’une durée de vie un peu plus longue que pour les deux premiers. Cette fois, il faut viser les 103% (voire 104-105 %) pour tout découvrir !
Un titre que les fans ou les amateurs de plateformes se doivent de posséder car le talent de Rare est toujours bien présent, même si le jeu n’a pas été traduit et reste en anglais.
Enguy
Points forts :
– Affrontements avec les boss plus palpitants
– Un peu de nouveauté
– Level-design toujours aussi excellent
Points faibles :
– Graphismes en basse définition
– Pas de version française
– Carte peu amusante à explorer
– Bande-son indigne de la série
La note Gamingway : 15/20
La note Gamingway : 15/20
Développeur : Rare
Genre : plateforme
Support : Wii U Virtual Console
Date de sortie : 30 octobre 2014