Test : Destiny (PS4)
Attendu comme le renouveau du FPS par certains, comme la suite spirituelle de leur licence favorite par d’autres ou bien encore comme le logiciel qui va leur faire acheter une console nouvelle génération, Destiny n’a pas laissé de marbre depuis l’annonce de sa mise en développement. Mais réussira-t-il finalement à combler toutes les attentes ?
C’est ta vie c’est ta destiny
Vingt-huitième siècle, dernière Cité sur Terre. Vous incarnez un Gardien, protecteur de ce qui reste à l’être sur cette planète, suite à la perte de quasiment tout ce que possédait l’homme. La cause ? Les Ténèbres, nemesis du corps astral nommé Le Voyageur, qui avait permis aux humains de connaitre un âge d’or. Ce dernier comptabilisant rien de moins que les colonisations de Mars, la Lune et Vénus.
Cette époque est désormais révolue, mis à part le fait que les ennemis sont de retour et que vous allez devoir vous en charger.
Une mise en abîme intéressante et qui, à l’instar de sa beta, nous laisse suggérer que le scénario sera important dans Destiny, à chacun après d’y accrocher ou non. Mais finalement celui-ci se verra mis en retrait, alors que l’on s’attendait à moult cinématiques prenantes afin de mieux nous immerger dans son univers.
Avant tout, vous devrez choisir votre classe parmi les trois proposées : Titan, Chasseur, et Arcaniste, finalement une décision plus esthétique qu’autre chose. Mais vous ne serez pas seul dans cette aventure, non nous ne parlons pas encore d’éventuels camarades en ligne, mais d’un petit compagnon robotique : votre spectre.
Ce dernier sera là dans un but explicatif, ce qui est de plus en plus courant. La déshumanisation du side-kick serait-elle à la mode ?
Life on Mars
Si l’immensité à laquelle on pense devoir faire face se compose justement des quatre lieux précédemment cités : la Terre, Mars, la Lune et Vénus, la vérité est ailleurs. Effectivement la beauté des décors et la profondeur éclatant devant nos yeux font assez plaisir et nous donnent envie d’aller tout explorer de fond en comble, mais on se rend bien vite compte qu’il s’agit juste d’une illusion.
On enchaine les missions dans des couloirs, de manière on ne peut plus dirigiste, où il faudra tout simplement défourailler du menu fretin en nombre, permettant ainsi de gagner en expérience.
Au bout d’un moment, on aura bien droit à un boss, mais aucun ne ressort véritablement du lot. Pourtant l’intérêt aurait pu monter en puissance avec de nombreuses subtilités dans ce domaine.
On dénote en revanche au niveau du gameplay, que cette fois-ci la beta était criante de vérité. La visée étant facile d’accès, ce qui est une très bonne nouvelle, essentiellement car tout est optimisé pour la manette. N’en déplaise à ceux arguant que les jeux de tir ne doivent passer que par le combo clavier-souris.
On était tous les deux Destiny
On se retrouve forcément déçu si l’on s’attendait à un monde vraiment ouvert, car finalement jouer en solo ne nous emballera pas plus que cela, quantité d’autres FPS étant dans la même veine.
Heureusement, on peut évoluer en coopération, l’une des meilleures idées que les développeurs de jeux vidéo aient pu avoir et pourtant elle n’est pas si régulièrement mise à contribution. D’ailleurs ici elle ne l’est pas totalement, puisqu’il vous faudra obligatoirement passer par le service en ligne de votre console, pas de coop locale, fort malheureusement.
Précisons que vous devrez bénéficier d’une souscription au PS Plus pour en connaitre les joies à plusieurs sur PS4, ainsi qu’un abonnement au Xbox Live sur les deux machines de Microsoft, tandis que l’accès sera gratuit sur PS3, un atout important pour cette version.
Nul besoin en revanche de payer un abonnement spécifique à Destiny, ce que certains craignaient étant donné son cachet annoncé de « MMO ».
Pour que tout ce petit monde puisse s’acoquiner afin d’aller tirer à tout-va, il faudra passer par la Tour qui n’est autre que le hub.
De ces rencontres en masse, on peut vite en conclure que les Gardiens ne sont pas très bavards. Communiquer n’est pas réellement possible et si ne pas pouvoir se parler peut faire partie du concept même d’un jeu (Journey par exemple), devoir attendre de rejoindre la même escouade pour s’invec… échanger, n’est pas très pratique. Surtout que l’on apprécierait justement discuter ne serait-ce qu’un peu, afin d’accrocher immédiatement avec d’autres joueurs, en vue de monter une équipe plus rapidement et peut-être même mieux bâtie.
Il sera bien sûr possible de faire preuve d’esprit d’équipe également en PvP, mais aussi de se la jouer personnel. Le tout dans des modes classiques, ce qui est regrettable.
On y retrouvera particulièrement les matchs à mort chacun pour sa peau ou par équipe, ainsi que la capture de reliques. On peut s’y amuser sans mal, la récupération d’objets, de drapeaux ou ici de reliques est quelque chose de toujours très divertissant, on ressort donc satisfait de sa présence, mais il manque ce « truc » en plus. Celui qui ferait se dire que l’on a besoin de Destiny pour s’y adonner et qu’il le mérite. A plus forte raison pour un jeu qui s’annonce d’emblée porté sur le multijoueur, on pourrait imaginer un PvP plus riche et original.
Venus in the dust
Evoqués brièvement un peu plus tôt, les graphismes tirent leur épingle du jeu. Et heureusement au vu du standing que veut se donner cette nouvelle licence, qui plus est sur les versions dites new gen. L’infini environnant chaque lieu est plutôt somptueux et l’on ne dénote aucune faute de goût dans ce domaine. Les effets de lumière et d’explosion sont eux un ravissement supplémentaire et l’on attend impatiemment qu’un éclair éblouisse notre vue, juste afin de se dire que c’est tout de même beau la technologie parfois.
Il en va de même pour la bande-son épique, se prêtant totalement à l’atmosphère et sollicitant notre esprit à se fondre dans l’ambiance bien plus que le scénario. Dommage, l’alchimie entre les deux aurait pu donner quelque chose d’au moins aussi éclatant que la vision de ce qui nous entoure dans ce jeu.
Si la liberté tant attendue n’est clairement pas au rendez-vous et que l’on repassera pour la diversité et encore plus en ce qui concerne l’originalité, Destiny n’en reste pas moins un bon jeu, surtout en coopération. Sa coquille reste à remplir, mais nous sommes déçus que Bungie le fasse à coups de contenus additionnels payants. Il y a là de quoi se mettre tout de suite à dos une communauté à peine née. Souhaitons donc de la part d’Activision un geste plus que majeur.
Inod
Points forts :
– De la coopération
– Effets visuels
– Décors
– Maniabilité
Points faibles :
– Pas de multijoueur local
– Faux monde ouvert
– Répétitif
– Contenu léger
La Note Gamingway : 15/20
La Note Gamingway : 15/20
Développeur : Bungie
Editeur : Activision
Genre : Tir à la première personne (FPS)
Supports : PlayStation 3, PlayStation 4, Xbox 360 et Xbox One
Date de sortie : 09 septembre 2014