Test : 7th Dragon III Code : VFD (3DS)
Même si le premier épisode de 7th Dragon, une série de J-RPG récente de SEGA, est passé relativement inaperçu chez nous, il a été un véritable phénomène au Japon. Devant l’engouement du public pour cette nouvelle licence, deux autres titres ont suivi. Nous allons nous intéresser au 3e épisode, disponible juste à temps pour les fêtes de fin d’année, et voir si le dragon peut remplacer efficacement la dinde au réveillon.
L’humanité au bord du gouffre
En 2100, à Tokyo, la société NODENS prospère grâce à son jeu 7th Encount, basé sur les événements dramatiques survenus 80 ans plus tôt. À cette époque, le monde a failli être détruit par deux puissantes créatures nommées True Dragon. Heureusement, un groupe de guerriers surnommé Unit 13 a pu les éliminer, mais les pertes humaines furent nombreuses. Les True Dragons pouvant revenir accompagnés de désastres, comme une maladie mortelle et incurable, l’humanité essaie de trouver des solutions.
Derrière le jeu 7th Encount se cache en réalité un système de recrutement de personnes capables de devenir chasseurs de dragons. Pour sauver le monde, l’entreprise NODENS compte sur ses chasseurs afin de compléter le Dragon Chronicle en prélevant des échantillons sur des spécimens vivants afin de récolter un maximum d’informations sur les dragons pour les éliminer définitivement. Car le monde redoute l’arrivée du septième True Dragon, le terrible dragon VFD.
Le jeu commence alors qu’un groupe de jeunes gens vient d’être recruté comme nouveaux chasseurs.
Un J-RPG très classique
7th Dragon III Code : VFD est construit comme tous les J-RPG actuels. Divisée en chapitres, l’histoire commence par un prologue servant de tutoriel pour apprendre les bases du combat. Ce tutoriel se conclut par un générique de toute beauté sur fond de J-Pop toujours aussi efficace. On est vraiment dans le J-RPG pur et dur et très conventionnel, mais on ne va pas s’en plaindre.
D’ailleurs, dès qu’on lance la partie, le jeu annonce la couleur : on a le choix entre deux niveaux de difficulté, en gros, facile (pour ceux qui n’y connaissent rien aux J-RPG) et moyen (pour les autres). Comme si on voulait nous faire comprendre qu’il s’agit d’une sorte de J-RPG pour les nuls.
Tous les codes du J-RPG sont respectés : chara-design moderne avec des personnages aussi bien étranges et gothiques qu’au style manga très prononcé. Les musiques, d’inspiration plutôt électro, sont très bonnes. Surtout, on apprécie la touche artistique, très colorée, qui permet de faire oublier l’aliasing assez important du jeu.
Le retour du tour par tour
Bonne nouvelle pour les fans : si les titres récents misent plutôt sur l’action, 7th Dragon III Code : VFD compte plutôt sur le bon vieux tour par tour, qui permet de prendre son temps pendant les combats. Dès le prologue, le joueur doit créer une équipe de 3 personnages. Au début, on ne peut choisir que parmi 4 classes : le samurai adepte du corps à corps, le « god-hand » qui sait aussi bien attaquer que soigner, l’agent qui peut aussi pirater, et le « duelist » qui invoque des créatures ou des sorts grâce à de puissantes cartes. Des classes toutes intéressantes et variées qui permettent de personnaliser son équipe en la composant comme on le souhaite. D’ailleurs, chaque personnage créé existe sous 3 variantes pour des looks encore plus fous et le joueur peut choisir la voix de son héros parmi 40 doubleurs talentueux.
Donjon et dragons à la sauce manga
Le but de 7th Dragon III Code : VFD est de chasser des dragons pour les exterminer afin de récolter des échantillons. Cependant, ces créatures ne sont pas toutes issues de la même époque. L’entreprise NODENS règle le problème avec un Portail permettant de se déplacer dans l’espace et dans le temps.
C’est l’occasion de puiser dans les mythes, car outre les dragons, le jeu exploite aussi, par exemple, la mythique cité d’Atlantis et propose sa propre version de sa destruction.
Le valeureux groupe de guerriers totalement inexpérimentés qu’on contrôle se voit ainsi envoyé à différents lieux et à différentes époques, sans influer sur le cours des événements pour ne pas changer l’histoire, afin d’éliminer tous les dragons présents. Les niveaux sont relativement linéaires, même s’ils présentent plusieurs embranchements et peuvent être explorés assez librement, puisqu’on peut en sortir et revenir presque quand on le souhaite. De nombreux points de sauvegarde, qui soignent également l’équipe, jonchent les donjons et facilitent beaucoup leur exploration.
Une foule de petites choses à accomplir
Comme dans tout J-RPG qui se respecte, il y a une quête principale et des quêtes annexes. En tuant des ennemis, on gagne des AZ, qui sont l’argent du jeu utilisé pour acheter des objets et de l’équipement. En tuant des dragons, on gagne des DZ (dragon zenni) qui permettent de développer le bâtiment NODENS et de développer de nouvelles armes. Le bâtiment NODENS donne aussi accès à de nombreuses quêtes annexes, sans forcément en lien avec l’histoire principale, comme aller chercher un autographe. Ces quêtes permettent néanmoins d’obtenir des récompenses parfois très utiles.
Enfin, signalons que les dialogues permettent régulièrement de faire des choix entre 2 réponses possibles, mais l’importance de ces choix n’est pas clairement perceptible.
ISDF VS NODENS
Le scénario de 7th Dragon III Code : VFD est relativement convenu et manichéen. Pour le rendre un peu plus consistant, l’entreprise NODENS se voit rapidement mise sous la tutelle d’une organisation gouvernementale, ISDF, elle-aussi voulant chasser les dragons, mais chacun semble avoir des raisons différentes pour cela, créant des tensions entre les différents responsables. Quoi qu’il arrive, il faudra arpenter de nombreux couloirs à la recherche d’un tas de dragons pour compléter sa collection. En plus des True Dragons, il y a aussi des High Dragons et plus encore. Le jeu indique même dans un menu le nombre de dragons restant à éliminer, à savoir plus de 250 au début du jeu.
Un bon petit jeu pour les moins exigeants
Si vous avez déjà joué aux épisodes précédents, ce 3e opus va vous paraître un peu décevant, car l’histoire n’est pas aussi fouillée que les deux premiers jeux. La difficulté est également très faible, ce qui peut passer pour un gros défaut pour les puristes. Après, il faut également aimer les jeux au tour par tour.
Néanmoins, 7th Dragon III Code : VFD est un J-RPG certes classique, mais agréable et efficace, à condition de passer sur ses quelques petits défauts, comme le manque de challenge. Parcourir le temps et l’espace pour chasser les dragons se révèle une activité plutôt amusante. Le jeu est entièrement en anglais, mais se comprend relativement facilement, même si on aurait préféré des sous-titres français. La bande son et la direction artistique rattrapent assez bien le manque de consistance du scénario et la relative facilité du titre. Côté contenu, les nombreuses quêtes annexes viennent étoffer la durée de vie déjà bonne et de nombreux DLC sont disponibles. Sans être un grand J-RPG, c’est un titre intéressant qui conviendra aux amateurs de RPG au tour par tour. En revanche, les joueurs un peu exigeants resteront peut-être sur leur faim.
Enguy
Points forts :
– Direction artistique agréable
– 40 doubleurs pour les voix
– RPG facile à prendre en main
– Bonne durée de vie
– Bande son efficace
Points faibles :
– Scénario assez convenu
– Manque de challenge
– Sous-titres anglais uniquement
LA NOTE : 14/20
LA NOTE : 14/20
Éditeur / Développeur : Deep Silver / SEGA
Genre : J-RPG
Support : 3DS
Date de sortie : 2 décembre 2016