Continuant dans leur collection 3D Classics, Sega et M2 se rapprochent de notre présent avec Gunstar Heroes, création de Treasure, un jeu n’ayant pas encore atteint les 20 ans entre sa sortie originelle sur consoles (Mega Drive) et celle de cette nouvelle version.

United colors of Gunstar Heroes

Sans vous dévoiler les rebondissements du scénario, celui très coloré de 3D Gunstar Heroes vous plonge au sein de la famille Gunstar composée des frères Red et Blue, soit de l’ultra classique jusque-là. Surprise néanmoins, car ces derniers ne doivent point libérer leur belle des griffes du Colonel Red (General Gray dans la version japonaise, les joies de la localisation), mais plutôt leur sœur Yellow, ainsi que leur frère Green manipulé par le vilain susnommé. Certains traits importants de cette histoire rappellant fortement un sentai de la même époque, couleurs comprises.
Pour arriver à vos fins, il vous faudra comme habituellement vaincre pléthore d’ennemis en tout genre, allant du menu fretin battu en un tir, aux tourelles, en passant par les semi-boss et les vrais boss.

Plat’em all et shoot’em form

Comme beaucoup de jeux au début des années 90, à savoir septembre 93 ici, Gunstar Heroes propose un mix entre deux genres, à savoir le jeu de tir et la plateforme, un mélange généralement appelé run and gun.
Tout d’abord au niveau du shoot, plusieurs options sont proposées et démontrent bien la richesse souhaitée par les développeurs sur ce point. Avant de démarrer une partie, il vous faudra choisir entre deux manières différentes de tirer. Soit celle permettant d’allumer vos ennemis tout en vous déplaçant, soit celle où vous resterez en position fixe.
Puis vous devrez sélectionner le type d’attaque :
– Tir puissant et rapide
– Laser traversant les ennemis
– Shoot à tête chercheuse
– La flamme pour essentiellement embraser en combats rapprochés

Celles-ci peuvent s’associer afin d’offrir plusieurs combinaisons, permettant à chacun d’y trouver son compte dans le style, mais bien sûr tout bonnement aussi pour mieux appréhender tel ou tel assaillant selon ses mouvements, son point faible… Particulièrement s’il s’agit d’un boss avec un point sensible qu’il faut nécessairement viser ou encore dans un tableau avec des adversaires au-dessus ou en-dessous de vous, ainsi qu’à votre niveau et placés sur votre gauche et/ou votre droite. Si la facette plateforme n’est pas non plus exploitée comme dans un Sonic The Hedgehog, elle reste tout de même importante et rend le gameplay toujours plus intéressant. On y retrouve également du véhicule assez amusant ou encore des phases de jeu de plateau nous envoyant dans de brefs niveaux avec une demande spécifique.

Pose ton Gunstar

Concernant les ajouts de cette version 3D, ils s’avèrent bien moins nombreux que ceux de la plupart de ses compagnons dans la collection. Premièrement par le fait qu’il ne s’agit point d’un jeu culte des arcades, mais davantage un jeu console. Pas de vues avec diverses bornes donc. Afin de tenter de compenser, la version Occidentale et celle nippone sont proposées et celles-ci possédant des différences dans l’histoire, cela ne s’avère pas inintéressant. Encore faudra-t-il comprendre l’anglais pour l’une et le japonais pour l’autre afin de les saisir. Cependant, le jeu reste le même et l’on passera alors facilement notre tour quand il s’agira de compléter la deuxième version, alors que l’on en a déjà terminée une.
Le changement du format de l’écran est lui loin d’être indispensable, tandis que le mode Mega Life offrant une santé deux fois plus large n’est pas non plus particulièrement pertinent, surtout que les « continues » sont illimités et l’on peut donc facilement s’en sortir. Ce à quoi il faut inclure la possibilité de sauvegarder, comme chez les autres 3D Classics, un ajout lui très important.
Avec la possibilité d’évoluer en Gunslinger, n’importe quelle combinaison pourra être effectuée à tout moment, donnant là encore un certain avantage aux joueuses et joueurs. Mais cela est également sympathique afin de tester un peu tout, sans se retrouver gêné par un mix qui finalement ne nous sied pas.
Concernant le mode coopération, seul le local sans fil avec pour chacun une version du jeu est disponible. Pas d’association via Internet malheureusement, l’option manquant fortement à ces fameux classiques.

Comme généralement avec ces jeux Sega, la qualité graphique reste au rendez-vous. Particulièrement lors des explosions vraiment réussies, tant dans le style que par la lisibilité de l’action jamais entravée. Il en va de même techniquement, aucun ralentissement ne survenant au cours de situations semblant pourtant chargées au maximum. Vous pourrez d’ailleurs vous y essayer avec la vue 3D incluse pour l’occasion.
En revanche, contrairement à la plupart des autres logiciels de cette collection, les musiques sont bien loin d’être transcendantes. Elles s’avèrent simples, aucune n’est accrocheuse et l’on est davantage happé par les bruitages des tirs qu’autre chose.

En tant que jeu, 3D Gunstar Heroes fait partie du haut niveau, tant par sa jouabilité léchée que par la profondeur de son game system permettant de multiples combinaisons d’armes. Néanmoins la déception est là du côté des bonus, vraiment rachitiques et principalement axés sur une plus grande accessibilité. Ceci n’est pas un mal, mais ne retrouver à peu près que cela laisse perplexe.

Inod

Points forts :
– Richesse des combinaisons d’attaques
– Mode coopératif
– Graphismes
– Lisibilité malgré le petit écran et la prolifération de personnages et explosions

Points faibles :
– Bonus légers
– Pas de multijoueur en ligne, seulement local avec deux jeux
– Bande-son moyenne

La Note Gamingway : 14/20

Développeur : M2
Editeur : Sega
Genre : Tir
Supports : 3DS/2DS
Date de sortie : En Europe, 20 août 2015