Test : Westerado – Double Barreled (PC)

westerado-0Tudituditu… Wah-wah-wah. TUDITUDITUUU… Wah-wah-waaah… Les plus mélomanes d’entre vous auront certainement reconnu le célèbre morceau « The Good, the Bad and the Ugly » d’Ennio Morricone (les autres, révisez vos classiques, bon sang !), un thème qui aurait tout à fait eu sa place au sein de la B.O. du titre qui nous intéresse aujourd’hui, le bien nommé : Westrado – Double Barreled.

Le Bon, sa Mère, son Frère et le Truand

Comme dans tout bon western-spaghetti, vous êtes le Gunslinger, un cow-boy solitaire et mutique, sur le chemin de la vengeance depuis que sa mère et son frère ont été assassinés par un mystérieux outlaw. Et de ce meurtrier bi-classé incendiaire (il a également cramé le ranch familial), vous n’en connaissez que le chapeau, unique détail de sa personne donné par votre frère mourant. Il faudra donc courir ce Far-West miniature pour rassembler d’autres indices et ainsi reconstruire le portrait-robot de l’assassin. Une fois complété, il sera temps de faire pleuvoir sur ce foie-jaune une vengeresse pluie de plombs…

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Mais je vais peut-être un peu vite en besogne. Car Westerado est avant tout un jeu d’exploration, foisonnant de quêtes secondaires et dont la carte ouverte recèle bien des secrets. Il vous faudra explorer minutieusement Clintville et sa région (un désert, un réseau de mines, son traditionnel fort Yankee menacé par un camp Indien…) à la recherche d’informations sur votre cible et rendre service à un paquet de quidams pas bien dégourdis : un rancher en bisbille avec le mogul du pétrole local, un shérif fainéant qui vous envoie faire son boulot, une vendeuse de chapeaux à la recherche de nouveaux modèles… Chaque fois que vous réussissez une quête, le PNJ vous donne une info sur l’apparence du meurtrier qui vient compléter le portrait-robot présent dans l’inventaire. Les side-quests ne manquent pas et poussent à visiter les coins les plus reculés de ce petit monde ouvert minutieusement conçu par ses développeurs.

L’idée centrale du jeu est inhérente à son décor de western : vous pouvez à n’importe quel moment faire parler la poudre. En effet, il est possible de dégainer, armer et tirer avec son arme dans n’importe quel écran du jeu et ce, même en plein dialogue : il sera d’ailleurs recommandé d’intimider certains interlocuteurs récalcitrants pour leur soutirer des informations ou résoudre une quête sans verser le sang.
Le jeu vous impose de passer par ces deux étapes – dégainer puis armer le chien – avant de faire feu : cela rend les affrontements un peu confus au départ mais une fois maîtrisé, tout roule parfaitement. Toutefois, de nombreux PNJs sont des nerveux de la gâchette et n’hésiteront pas à engager le combat si vous les menacez. De la même manière, la totalité des PNJs sont équipés en armes à feu et si vous veniez à dégommer un innocent, les témoins de la scène vous feront la peau coûte que coûte.

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Pour une poignée de Stetson

Même liberté du côté de la résolution de la quête principale : il est tout à fait possible de se lancer dans un génocide méticuleux de tous les personnages, afin de débusquer le coupable. Faisant de vous au passage pire outlaw que votre cible, ce que l’une des nombreuses fins du jeu ne manquera pas de vous faire remarquer. Car oui, Westerado propose plusieurs fins (et plusieurs personnages jouables), selon le personnage incarné et votre style de jeu : dans le même esprit, le jeu encourage à multiplier les parties via son système de quêtes et d’arcs narratifs. Pas d’inquiétudes, l’apparence du meurtrier est à chaque fois aléatoire et il est impossible de le distinguer autrement du reste des personnages.

Les quêtes fonctionnent, toutes proportions gardées, à la manière d’un Deus Ex : si vous décidez d’aider une personne plutôt qu’une autre (par exemple, les Indiens plutôt que les Yankees), vous vous fermez l’accès à toute une batterie de quêtes liées à celui que vous laissez tomber. Mais il est aussi possible de réaliser d’une pierre deux coups dans certains cas, une fois que vous connaissez bien l’enchaînement des quêtes. Il est donc possible d’aider à la fois les Indiens, les Yankees et même de trouver un terrain d’entente entre les deux, si vous vous débrouillez bien.

Ajoutez à cela différents personnages à incarner qui modifient notablement les mécaniques de jeu, des armes à débloquer, des secrets bien planqués et la possibilité de ne tuer personne (ou presque) : en visant correctement, on peut dégommer le chapeau de tous les ennemis, ce qui les rend inoffensifs. Cette astuce ne marche pas sur tout le monde mais, avec un minimum de pratique, on peut réussir à résoudre la plupart des affrontements de cette manière, ce qui aura une influence sur la perception qu’auront de vous certains PNJs.

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Yippee Ki-yay, motherf****r !

Version longue d’un prototype gratuit (disponible ici), ce Westerado – Double Barreled est un excellent petit jeu qui mérite toute votre attention : rempli de contenu pour qui voudra pousser plus loin que la quête principale, doté d’un look visuel chiadé et d’une B.O. au diapason, il est aussi un exemple parfait de l’adéquation entre une mécanique de jeu (dégainer, armer et tuer n’importe qui) avec un univers servant plus que de simple toile de fond au jeu (ici, le western). Si vous aimez le Far West  et que vous cherchez un jeu de cow-boy avec des mécaniques originales : foncez !

Go-Ichi

Points forts :

  • Chouettes mécaniques de jeu
  • Direction artistique au top
  • Excellente rejouabilité
  • Du contenu à foison

Points faibles :

  • Du pixel-art qui ne plaira pas à tout le monde
  • Agaçant au clavier (manette plus que recommandée !)

La Note Gamingway : 16/20

Editeur : [adult swim games]
Développeur : Ostrich Banditos
Genre : Open world/Action
Support : PC (Windows, Mac)
Date de sortie : 16 Avril 2015

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