Test : UnEpic (eShop Wii U)
Les développeurs de EnjoyUp Games ont voulu rendre hommages aux jeux d’action / RPG des années 80/90, genre presque disparu de nos jours, en ajoutant une bonne dose d’humour et de références que seuls les geeks comprendront. Cela donne donc UnEpic, disponible uniquement en téléchargement. Ce soft très rétro a-t-il une chance face aux productions moderne ? La réponse un peu plus bas.
Bienvenue chez les Ch’Geeks !
Tout commence par une banal soirée entre fans de RPG sur table, espèce en voie de disparition, qui, comme d’habitude, n’arrive pas à s’entendre sur le déroulement de la partie. L’un d’eux, Daniel, semble avoir du mal avec les règles qui mélangent réel et réalité, ce qui l’oblige à changer régulièrement ses actions sur les conseils de ses camarades. Au bout d’un moment, il commence à en avoir marre et prend l’excuse d’une envie pressante pour faire une pause. Mais, arrivé aux toilettes, les lumières s’éteignent et le pauvre Daniel se retrouve mystérieusement projeté dans un château lugubre truffés de pièges mortels et de monstres sanguinaires. Est-ce un rêve ou la réalité ? C’est ce que Daniel va devoir comprendre s’il veut sortir de cet endroit malsain pourtant rempli de références que les geeks ne pourront pas manquer comme Star Wars !
Quand Castlevania rencontre Metroid
L’immense château d’allure très médiévale n’est pas sans rappeler Castlevania : les développeurs ont pensé à le truffer de pièges invisibles et d’ennemis placés à des endroits stratégiques. Les pièces baignent dans la pénombre tant que le jouer n’a pas allumé toutes les torches, ce qui oblige à bien fouiller les décors. Tâche rendue délicate par le choix de la vue : l’écran de la télévision affiche une vue très éloignée, ce qui nécessite de zoomer régulièrement si on vu mieux voir ce qui se passe, voire basculer entre la télévision et l’écran du gamepad.
Mais UnEpic n’est pas qu’un Castlevania-like. En effet, le château est divisé en plusieurs secteurs graphiquement différents les uns des autres, comme dans Super Metroid. D’ailleurs, on peut utiliser des passages secrets pour relier plus rapidement des secteurs éloignés. Chaque secteur recèle des PNJ qui proposent des quêtes au joueur, ou simplement lui vendent du matériel. Accomplir ces quêtes s’avère indispensable pour améliorer l’équipement de Daniel avant d’affronter les boss dans des combats épiques. Mais remplir les quêtes oblige à parcourir le château de long en large et confronte parfois le joueur à des dilemnes comme lire un livre de sort ou le rapporter au mage qui le désir ardemment. Ce n’est pas le démon qui hante Daniel depuis qu’il a atterri ici qui va s’avérer d’une aide quelconque car ce dernier n’a de cesse de lui donner des mauvais conseils dans l’espoir de le voir mourir rapidement !
De l’action et de l’exploration
On se rend vite compte qu’UnEpic repose sur une mécanique de jeu simple : on avance prudemment de salle en salle, en prenant soin d’accomplir un maximum d’action (coffres, combats, PNJ etc). Pourtant, ce jeu est loin d’être simple : les monstres rencontrés s’avèrent rapidement puissants et les pièges mortels ! Le poison ou les brûlures drainent les points de vie de Daniel si vite qu’il faut constamment garder un oeil dessus et accepter de mourir très souvent, même en mode facile ! Comme dans tout bon RPG, l’inventaire est énorme et les statistiques très complètes. Cependant, acquérir assez d’or pour acheter des potions ou de meilleures armes et armures est compliqué, ce qui ralenti un peu la progression. En revanche les possibilités sont variés : on peut équiper Daniel comme un puissant guerrier au corps-à-corps, en faire un archer agile, un mage redoutable etc. Plus tard dans le jeu, Daniel pourra même obtenir l’aide de petites créatures qui l’aideront à leur façon, comme les familiers de nombreux RPG. Et quand les choses se gâtent, on peut toujours se téléporter rapidement à la salle de sauvegarde afin de refaire le plein de vie !
Gardez un oeil dans le rétro !
UnEpic baigne dans une ambiance fortement oldschool qui ravira les fans de retro gaming, surtout les jeux cités au-dessus ! L’humour omniprésent le démarque pourtant des autres jeux similaires et lui confère une identité propre. Il n’est pas donné à tout le monde d’arpenter des pièces où chaque pas peut s’avérer mortel en étant persuadé de rêver, surtout quand les monstres qu’on croise ressemblent à Maître Yoda ! Cet hommage aux anciens jeux se paie graphiquement car on ne peut pas dire qu’UnEpic soit un régal pour les yeux car malgré quelques beaux effets ce soft donne l’impression d’un jeu NES. De même, les bruitages sont corrects mais sans plus. Pourtant, ce n’est pas le point faible du jeu.
On regrette surtout le choix d’une vue aussi éloignée qui oblige à basculer régulièrement l’affichage entre « vue normale » et « vue de près », ce qui n’est pas très pratique. Si l’inventaire peut se gérer facilement et qu’on mettre plusieurs objets et potions dans des raccourcis afin de les utiliser plus rapidement pendant les combats, il faut faire attention à ne pas se tromper de touche car il y a plusieurs possibilités pas toutes intuitives. C’est une habitude à prendre, mais on aurait aimé des raccourcis plus pratiques.
Enfin, UnEpic s’avère un peu répétitif même si sa durée de vie est très bonne : comptez quelques dizaines d’heures pour explorer le château en entier. Pour 9,99 €, on ne peut pas se plaindre mais UnEpic n’est clairement pas destiné à tous les joueurs !
Enguy
Points forts :
– Un univers geek à souhait
– Mélange d’action, d’exploration et de RPG
– Ambiance très rétro
Points faibles :
– Difficulté élevée
– Vue trop éloignée
– Graphiquement un peu trop simple
La note Gamingway : 14/20
La note Gamingway : 14/20
Développeur : EnjoyUp Games
Genre : RPG / action
Support : eShop Wii U, PC
Date de sortie : 23 janvier 2014