Test : The Legend of Zelda (eShop 3DS)

The Legend of Zelda est le premier jeu d’une longue série d’aventure/action initiée par le célèbre Shigeru Miyamoto en 1986, sur NES. La magie de la console virtuelle permet aux possesseurs de 3DS et aux fans de retro gaming de (re)découvrir ce titre mythique. Mais 26 ans après, la princesse Zelda peut-elle encore charmer les joueurs ? La réponse tout de suite !

Un conte en jeu vidéo

Largement inspiré des contes et de la mythologie, il faut avouer que pour l’époque, The Legend of Zelda avait un scénario et une mise en scène qui en faisait un grand jeu. Ce titre d’aventure action empruntait des éléments de la mythologie et des contes de fée pour émerveiller le joueur : la pauvre princesse Zelda, détentrice de la Triforce de Sagesse, a réussi à la briser en 8 fragments disséminés dans tout le royaume d’Hyrule pour empêcher Gannon, affreux méchant de l’histoire, de s’en emparer. Il revient à Link, jeune garçon habillé en elfe, de parcourir le monde d’Huryle à la recherche de ces fragments et de quelques objets magiques bien utiles contre l’affreux Gannon qui a, quand même, réussi à enlever la pauvre princesse ! Le début d’une longue série pour la malheureuse qui aurait certainement préféré naître roturière !

Une grande aventure en 2D

En 1986, la technique ne permettait pas des prouesses : comme tous les jeux de l’époque, The Legend of Zelda est un jeu en 2D en vue « du dessus ». L’écran est fixe : on élimine tous les ennemis (ou non), on fouille un peu partout et on passe à l’écran suivant. Pas de défilement (ou de scrolling pour les puristes) et une palette de couleurs assez restreinte : en gros du bleu, du rouge, du vert et du marron. Mais cela suffit pour faire un jeu rempli de secrets bien cachés.

Armé de sa simple épée en bois et de son maigre bouclier, Link part donc à la conquête d’un monde remplis de créatures belliqueuses et de petits vieux avec quelques marchands de-ci de-là histoire d’avoir toujours quelques objets utiles sous le coude. Côté gadget, Link est assez gâté car sa première aventure lui permet déjà de manier des armes qui vont devenir des classiques : les bombes, l’arc et le boomerang. Link sait d’ailleurs utiliser deux objets : l’un avec le bouton A et l’autre avec le bouton B.
On y retrouve d’autres éléments qui sont des points fixes dans la série : les rubis qui servent d’argent, les épées qu’on améliore, les conteneurs de cœur pour augmenter ses points de vie, les fées qui soignent, les potions ou le bracelet de force font déjà leur apparition.

Outre un arsenal impressionnant, les donjons remplis d’énigmes et de pièces cachées pimentent l’aventure. Certains sont même bien dissimulés. Il faut le reconnaître : les bases de la série sont posées et les mécanismes fondamentaux déjà tous présents. Bref, vraiment un jeu d’aventure/action bien pensé et bien ficelé.

Un portage peu inspiré

On nous délivre sur 3DS la version NES d’origine. C’est bien pour les geeks et les nostalgiques, mais ayons une pensée affectueuse pour les nouveaux venus ou les joueurs occasionnels qui auraient certainement aimé bénéficier d’une version française. Est-ce si difficile de traduire les rares textes présents ? On aurait aussi aimé voir une petite retouche graphique, des écrans un peu moins vides surtout dans les magasins ou les repères des petits vieux, car un écran presque entièrement noir, ce n’est plus tout à fait au goût du jour. Les musiques et bruitages ont pris un énorme coup de vieux : ils s’apparentent maintenant à une sorte de brouhaha métallique pas toujours agréable. Cette version étant d’ailleurs un portage de l’original, profitons-en pour rappeler une petite astuce : entrez ZELDA comme nom de fichier et vous accèderez directement à la deuxième quête, plus difficile. L’équivalent de la Master Quest dès le premier épisode !

A link to the past

L’allusion était facile, mais The Legend of Zelda permet une plongée dans les jeux anciens et leur mécanique totalement différente des productions récentes. Il faut s’habituer à ne pas avoir de repère : rien ou presque dans le jeu n’indique l’emplacement des donjons et des objets indispensables (à part quelques indices obscurs révélés par une brave vieille dame au fond de sa grotte) et le joueur, livré à lui-même, erre comme une âme en peine en brûlant le moindre buisson et en explosant la moindre paroi afin de trouver des passages secrets. Patience et courage sont nécessaires pour fouiller toute la carte et avancer dans le jeu.

Ainsi, comme d’habitude avec les portages de jeux anciens, les avis sont partagés : autant il est agréable de retrouver le charme rétro des vieux jeux, simples et naïfs aussi bien qu’attachants, autant leur niveau technique complètement dépassé peut freiner l’enthousiasme des jeunes habitués à des jeux faciles et visuellement bluffants. Pourtant, il serait dommage de ne pas y toucher. Son petit prix de 5€, sa durée de vie conséquente et son format adapté au jeu nomade pourraient convaincre les plus réticents.

Enguy

Points forts :

– Un jeu d’aventure action épique
– Le charme d’une vieille série
– Une aventure longue
– Prise en main facile
– Possibilité de sauvegarder à tout moment

Points faibles :

– Aucune amélioration graphique
– Textes en anglais
– Bruitages et musiques répétitifs qui ont un peu mal vieilli

La note Le Mag Jeux Video : 13,5/20

Éditeur : Nintendo
Genre : aventure, action
Support : eShop (3DS)
(5 €)
Date de sortie : 12 avril 2012


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  • Misutsu03/05/2012 à 09:44Permalink
    Ah la bonne époque des jeux ou l’on était pas pris pour des pauvres nouilles à peine capables de différencier le nord du sud, cette époque où découvrir la présence d’une carte dépliante dans la boite de jeu donnait envie de pleurer tant ça nous était précieux.

    Je trouve votre note très dure. Il n’y a que l’absence de localisation que l’on peut lui reprocher, le reste appartient à son époque, il ne faut pas y toucher.

  • Enguy04/05/2012 à 06:56Permalink
    Bonjour Misutsu,
    Une note est difficile à donner. Certe, le premier Zelda était un jeu excellent à son époque. Mais depuis, beaucoup de choses ont changé. Maintenant, on ne peut plus proposer uniquement un simple portage, surtout à 5 €. Regarde les autres plates-formes qui proposent des logiciels beaucoup plus aboutis techniquement pour seulement 3 € ! La note doit en tenir compte.
    Il y a aussi quelques petites défauts techniques. Par exemple, la première fois que j’ai lancé le jeu il a planté ! Un peu gênant quand même…
    Il faut savoir rester objectif et ne pas se dire « Trop cool c’est un Zelda je vais lui mettre 16/20 rien que pour ça ! ». Il faut aussi savoir comparer aux productions actuelles. D’ailleurs, la mode est au portage HD, on en est loin ici !
  • Misutsu04/05/2012 à 09:43Permalink
    Je comprends, mais tu ne peux pas comparer un monstre vidéoludique d’il y a 20 ans, à un petit jeu de merde à 3€ vendu sur d’autres « plates-formes »

    Je suis pour la réactualisation des jeux quand cela est nécessaire, surtout pour les premiers jeux exploitant la 3D. Nintendo a fait un boulot tout à fait correct avec le portage de Zelda OOT sur 3DS, mais que veux-tu faire sur le tout premier zelda ? Réorchestrer les musiques ? Inclure des voix digitalisées ? Des graphismes HD ? Des séquences en images de synthèse ? Je ne suis pas contre l’idée de doper Zelda, et en même temps, ce jeu ne m’a jamais donné l’impression de souffrir des limitations de la NES contrairement à un tas de jeux dont le portage HD est presque un devoir tant ils sont dégueulasses visuellement ! (Disons l’intégralité du catalogue PS2 par exemple…)

  • Enguy05/05/2012 à 11:30Permalink
    Justement il faut penser à tous les joueurs.
    Un ado d’aujourd’hui préfèrera largement jouer à Angry birds ou Fruit Ninja qu’à Zelda en raison d’un prix beaucoup plus bas et d’un niveau technique bien plus élevé. En plus, il va voir ce portage de Zelda comme un jeu tout moche en anglais auquel il ne comprend rien. Difficile ensuite de le convaincre que c’est un bon jeu !
    C’est pourquoi Nintendo va devoir réagir avec la Wii U sinon le marché des consoles est appelé à disparaître au profit des smartphones et des tablettes.

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