Test : The Legend of Legacy (3DS)
Dans ce JRPG atypique, on interprète un personnage parmi 7 (Liber, Meurs, Owen, Bianca, Garnet, Eloise, et Filmia) et les autres rejoindront par la suite notre équipe formée de 3 combattants. À vous de voir si vous préférez interpréter le héros chevalier standard, la belle timide qui a perdu la mémoire, le rebelle chasseur de trésor ou encore la grenouille mystérieuse.
Direction Avalon et ses secrets !
LEGEN- (wait for it) -DARY !
Après avoir choisi son personnage parmi les 7 combattants proposés (designés avec soin par Tomomi Kobayashi), nous voilà propulsés dans l’aventure. L’histoire se déroule donc sur l’île d’Avalon et les éléments magiques auront une place très importante dans ce titre, mais nous y reviendrons plus tard. Ici, la trame principale est bien énigmatique et tient pourtant en quelques lignes. Pour être exacte, il n’y a pas vraiment de scénario et de ce fait, le titre n’est pas franchement dirigiste.
En gros, The Legend of Legacy nous expose plus volontairement un background, autant pour ses personnages que pour le déroulement de l’action, une sorte de trame de fond dans laquelle nos héros vont évoluer sans but précis. Au fur et à mesure de leur avancée, ils vont en découvrir plus sur l’histoire d’Avalon et sur leurs propres origines, autant en trouvant des objets qu’en écoutant les chants (en rimes, donc) des Pierres Musicales (les “Singing Stones“) disséminées un peu partout dans les différents environnements. On découvre ainsi qu’Avalon a été rongée par une guerre civile, engendrée entre autres par les différents Éléments et que différentes espèces coexistent, allant des humains aux dragons, en passant par exemple par le peuple des “Frogmen” dont fait partie le personnage jouable : Filmia (mi-grenouille, mi-humain).
Trop mignon !
Le Character Design est d’ailleurs une des grandes réussites du jeu et on sent l’héritage des SaGa ou même de certains Final Fantasy avant lui, normal avec Tomomi Kobayashi aux commandes. Chaque personnage est attachant, détaillé et du coup, ça donne envie de tous les avoir dans son équipe. Au niveau des graphismes du jeu, rien d’exceptionnel, mais ils ont malgré tout cette petite touche “illustration pour enfant” qui leur procure cette dimension conte de fée très appréciable, surtout lorsque le décor apparaît comme un pliage de papier qui s’ouvre. Dommage que les environnements soient loin d’être variés et finissent même par être redondants. Exemple flagrant : il n’y a qu’un seule ville dans tout le jeu, la cité Initium qui servira autant pour se reposer, que pour recruter des personnages ou pour y faire également un peu de commerce ou encore écouter les derniers ragots de la taverne. Rien de bien original, donc.
Une carte à jouer
Comme je le disais plus haut, dans ce vaste champ de bataille qui s’ouvre progressivement au joueur, il n’y a pas vraiment de quête, ni d’histoire et le but sera de partir à l’aventure dans tout Avalon pour y découvrir… on ne sait trop quoi !
Chaque map propose de nouvelles péripéties : une forêt mystérieuse, des ruines, la mer en ébullition, les abîmes sans fond et j’en passe, autant de noms qui invitent à l’exploration. D’ailleurs, un des buts du titre sera d’explorer toutes ces maps (simplement en les parcourant), décomposées en plusieurs parties, afin de “dessiner” des cartes (dans l’écran inférieur de la 3DS) qui pourront ensuite être vendues au marchand de la ville de Initium. Notons que l’écran tactile ne sert bien qu’à ça et n’est pas franchement utilisé.
Trop de “Legacy”
Si sur le papier cet ensemble est plutôt vendeur (de l’exploration, du mystère et des personnages plus ou moins atypiques et attirants), il se trouve que le jeu souffre malheureusement de très nombreux défauts. Le manque de scénario perd complètement le joueur qui errera sans but dans les nombreux environnements du jeu. Il tentera de découvrir des items tout en parcourant les différentes map, mais les nombreux monstres rendront sont périple vraiment difficile. Les combats sont donc prépondérant, comme souvent dans les RPG, et même si les personnages augmenteront leurs capacités après chaque combat, voire même apprendront de nouvelles techniques, ils s’avèrent rapidement rébarbatifs. Le système de combat se déroule au tour par tour, à l’ancienne, avec un choix de formation de groupe puis un choix d’attaque, de défense ou de soin. Les éléments aussi sont à prendre en compte, un peu à la manière d’un Chrono Cross. Les différents éléments (eau, feu, air…) habitent les lieux et déterminent certaines attaques ou influencent même les combats. Malheureusement, cette particularité n’est pas vraiment expliquée dans les jeu, comme beaucoup de choses d’ailleurs, si bien qu’on ne voit pas vraiment à quoi ça sert, ni comment le tourner à son avantage.
Les objets lumineux disséminés sur la carte sont parfois des trésors, parfois des embuscades de monstres. Autre élément frustrant : une fuite du combat vous fera recommencer toute la zone du début avec tous les monstres à nouveau présents sur la map. De quoi perdre patience. En résumé, on recommence plusieurs fois les mêmes zones avant de pouvoir un peu progresser et on revient sans cesse à la seule ville du jeu pour se reposer entre 2 combats omniprésents.
Autre point qui peut en décourager plus d’un, le fait que tout le jeu soit en anglais. Si sur certains titres ce n’est pas dérangeant, sur celui-ci cela ajoute malheureusement à la confusion générale et le rend encore plus difficile à suivre. Il faut dire que les poèmes en rimes et autres dialogues ou récits plutôt lyriques tout en anglais n’aident pas forcément à la compréhension.
Outre des cartes à explorer, un background mystérieux et des personnages mignons et attachants, The Legend of Legacy n’en est pas moins un RPG difficile à suivre et à comprendre et qui s’avère malheureusement rapidement rébarbatif. Pas vraiment original et sans but précis, il laisse le joueur assez libre, mais en contrepartie, il manque malheureusement d’intérêt et de clarté. Une aventure à l’ancienne qui séduira probablement certains amoureux des JRPG old-school.
sironimo
Points positifs :
– Le chara-design !
– Univers intéressant et mignon
– Le joueur est assez libre
– Graphismes
Points négatifs :
– Pas de but / d’histoire
– Trop de combats
– Pas clair
– Rébarbatif
– Tout en anglais
La Note Gamingway 12/20
La Note Gamingway 12/20
Développeur : FuRyu
Éditeur : FuRyu
Genre : RPG
Supports : 3DS
Date de sortie : 5 février 2016
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